Les Warriors pètent un plomb : indiscipline, défense molle, plus qu’une balle dans le chargeur…!
Le 17 juin 2016 à 07:57 par Bastien Fontanieu
Menant la série 3-1 et avec une première balle tiré en l’air avec l’absence de Draymond Green, le champion en titre a loupé sa deuxième tentative et va vite devoir se reprendre. Car ce dimanche, les Cavs viendront le couteau entre les dents à l’Oracle Arena.
Et si c’est pour nous proposer un basket semblable à celui de ce jeudi, non merci. Clairement, dès le début de la rencontre et sur la suite du Game 6, la version proposée par les Warriors était très éloignée de celle qu’on a connu, ce champion en titre capable de se concentrer à nouveau sur ses fondamentaux, afin de repartir de n’importe quelle arène avec la victoire. Steve Kerr avait pourtant annoncé avant l’entre-deux, que l’accent allait être mis sur la défense. Sur la défense ? Vraiment ? Difficile de savoir ce que l’entraîneur des Dubs a dit à ses joueurs dans son vestiaire, mais en voyant l’entame de match et le manque de concentration des potes de Klay Thompson, il était difficile de croire que la protection de l’arceau local était dans les priorités des Warriors hier soir. Car au-delà des 31 points encaissés dans les 12 premières minutes, un quart-temps à zapper puisqu’il représentait un des – si ce n’est le – pires de GS cette saison, c’est dans l’attitude générale que les visiteurs ont frustré leurs fans, comme régalé ceux de Cleveland. Des passes balancées dans les godasses, des rotations défensives oubliées en permanence, disons que pour une équipe désormais expérimentée et qui connaît le chemin du succès, se ramener en tongs dans un contexte aussi tendu était pour le moins étonnant.
Bien évidemment, les facteurs étaient nombreux pour tenter ‘d’expliquer’ la défaite, Steve Kerr pointant l’arbitrage borderline pendant qu’on revisitait les lacunes défensives de ses hommes. La blessure au dos d’Iguodala ainsi que l’absence de Bogut étaient également des difficultés à digérer dans une atmosphère pesante. Seulement, comme on a pu le voir avec un Stephen Curry balançant son protège-dent en fin de match ou un Draymond Green lâchant rapidement le volant dans ce même dernier quart-temps, les Warriors ont montré une frustration palpable et le momentum semblait basculer du côté de Cleveland au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient. Ce n’est pas souvent, sur ces 24 derniers mois, qu’on a pu voir Golden State grincer des dents publiquement, et l’aperçu de ce jeudi n’était pas ce qu’il y avait de plus rassurant pour les fans de la Baie. Pour autant, la réalité reste la même : l’avantage du terrain reste en faveur de Festus et compagnie. Mais si c’est pour dérouler un basket aussi peu solidaire en défense, sans véritable leadership vocal et avec une barrière rapidement enjambée au niveau du test émotionnel, le Game 7 pourrait vite devenir cauchemardesque à Oakland. Remédier à cela passera par un retour évident aux principes qui ont fait le succès des Dubs, à savoir une défense étouffante, qui évite de se prendre plus de 110 points par les Cavs. Trois victoires sur cette série ? Trois démonstrations défensives. Et pour agir ainsi, une discipline de fer devra être retrouvée, car même si certaines fautes frustraient Kerr sur son banc, le coach a aussi pour responsabilité de fouetter ses gars quand ils tentent le homerun plutôt que la séquence patiemment exécutée.
La confiance est bien dans le camp des Cavs, à l’approche de ce Game 7 qui sera irrespirable dans l’Oracle Arena. Compter sur le public local ? Un avantage précieux, certes, mais qui ne remplacera pas les fondamentaux que Draymond Green et ses coéquipiers doivent retrouver. Déjà deux balles de vidées dans le chargeur, plus qu’une à envoyer : concentration maximale demandée.
Source image : USA Today