Et on y retourne : Stephen Curry déstabilisé par la défense des Cavs, rendez-vous au Game 6

Le 14 juin 2016 à 08:14 par Bastien Fontanieu

Un coup ça cartonne, un coup ça dérape, un coup ceci, un coup cela : évidemment, on peut difficilement demander au meneur des Warriors de planter 40 pions chaque soir, mais quand ses troupes ont eu besoin de lui, le MVP n’a pas répondu présent.

Alors certes, comme d’habitude, replaçons les plots au bon endroit. S’il faut fouetter Curry plutôt qu’Harrison Barnes qui a été terrible au niveau du tir extérieur, c’est vraiment de l’acharnement. Surtout quand on voit le bonhomme finir avec 25 points et des ficelles qui ont bien lancé sa franchise en début de rencontre. Le problème, c’est que… y’en a pas un seul, ce serait trop facile. Et plus qu’une question de facilité, ce serait surtout injuste, de se vautrer sur Stephen par le simple fait qu’il est MVP en titre. Non, hier soir ce sont de nombreux points qui ont fait froncer les sourcils des fans et mis le projecteur sur son regard d’agneau. Déjà, commençons par le plus flagrant, le fait que Kyrie Irving lui a botté le châssis arrière dans le match le plus important de ces Finales. Entre la pression défensive efficace imposée par les Cavs et le matraquage offensif réalisé par le meneur adverse, Curry n’a tout simplement pas dominé sa propre matchup et dans un tel contexte c’est tout de suite particulier. Le ping du pong ? Oui, possible. Car après avoir proposé un fantastique Game 4, on pouvait s’attendre à une réponse de Drew au cinq. Seulement, l’avantage fût tel pour Tyronn Lue qu’on a forcément toussé en regardant le meneur des Dubs se balader pour le troisième match de suite. Pas les mêmes défenseurs certes, mais le duel des petits est bien là, remporté ce lundi par Kyrie.

Ensuite, et ça c’est un autre point qui fût assez marquant dans ce Game 5, le fait que tout était en place afin que Stephen prenne la relève. Draymond Green absent, Klay Thompson en feu, un match à fort scoring : très honnêtement, à 61-61 en rentrant au vestiaire, non seulement on se permettait de demander au MVP de se montrer un peu plus inspiré dans ses décisions offensives, mais l’écho se voyait sur de nombreux comptes des réseaux sociaux. Pire encore, lorsqu’Andrew Bogut se blesse et que l’équipe se retrouve dans cette sorte de frustration/inconnue à la recherche de réponses, on s’attend à voir le numéro 30 mettre du monde sur son dos. Mais… non. Pas cette fois, pas hier soir, alors que le Larry O’Brien Trophy était bien de visite. Après tout, il reste encore deux cartouches dans le Desert Eagle du bonhomme, et nul ne doute qu’il offrira un match bien plus sérieux à Cleveland ce jeudi. Seulement, aux leaders reviennent les fleurs, aux leaders reviennent les coups de fouets. Et quand LeBron a gavé son peuple en chiant son Game 4, le vétéran en a pris pour son grade avant de fermer la gueule de toute la Californie ce lundi. Même schéma pour Curry ? Même schéma pour Curry. Sans Bogut pour lui placer de gros écrans ni Draymond pour le rendre si dangereux sur pick and pop, le double-MVP en titre a souffert et la défense des Cavs a réalisé un boulot formidable en le maintenant hors-rythme. Des excuses tout à fait concevables, mais qui seront difficiles à cimenter en cas de nouvelle défaite lors du Game 6. Une balle en moins, deux restantes…

Maladresse et défense étouffante (8/21 au tir dont 5/14 de loin), volontiers. Passes sans regarder avec dix points de retard, meneur adverse qui torche les coéquipiers et troupe qui a ne trouve pas son leader en l’absence de Draymond, pas vraiment. Les montagnes russes des Finales continuent, en espérant que la tendance se confirme pour les Warriors : Game 3 de Curry moyen, Game 4 fantastique, Game 5 moyen, Game 6…?

Source image : Scoopnest


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