Applaudissons le pire choix de Draft de l’histoire des Celtics : George Hauptfuhrer… un avocat
Le 22 mai 2016 à 15:11 par Bastien Fontanieu
Parce que la Draft n’est pas qu’une histoire de grands joueurs qui réalisent leurs rêves, il est temps de se poser sur ceux qui ont marqué la NBA à leur façon : en étant sélectionné bien haut, et en proposant une carrière bien basse. Aujourd’hui ? Direction Boston.
Afin de respecter quelques critères de base et élire un champion dans la catégorie de la fat déception, nous avons décidé de nous baser sur les points suivants. Premièrement, nous nous concentrerons sur les lottery picks, donc les copains situés dans les premières places et qui étaient forcément destinés à réaliser une grande carrière. Deuxièmement, nous prendrons en compte l’impact statistique par rapport au reste de la cuvée, donc ces génies qui devaient au moins dépasser la dizaine de points mais ont finalement touché leur propre plafond aux alentours des 4-5 pions. Enfin, troisièmement, nous nous pencherons sur les camarades de la même année de Draft, afin de voir qui était sélectionné après la pépite en question. Sans perdre davantage de temps, on avale sa salive et on regarde tout de suite le podium des Celtics, qui est tout simplement merveilleux.
# 3 – Michael Smith
- Draft : 1989
- Place : 13ème
- Statistiques en carrière à Boston : 4,9 points, 1,4 rebond et 1,1 passe
- Gros clients choisis après lui : Tim Hardaway, Shawn Kemp, Sean Elliott, Cliff Robinson
C’est le commentateur des Clippers aujourd’hui, aux côtés de Ralph Lawler et ses BINGO légendaires. Mais entre les deux, on ne sait pas vraiment qui a la place la plus importante dans l’histoire de la NBA, quand on voit le parcours de Smith. Exceptionnel à BYU, il débarque en NBA avec l’espoir de jouer titulaire et se faire une place chez les adultes : il restera deux ans dans la Ligue et ne jouera que 10 matchs dans le cinq majeur. Tellement frustré de ne pas avoir assez de temps de jeu (9 minutes de moyenne) qu’il emmènera ses talents en Italie puis en Espagne avant de revenir au pays. Une belle décision prise par Boston lors de cette Draft 89, surtout quand tu vois la transition qu’il y a eu à cette époque entre les années Bird et la suite… bien pauvre.
# 2 – Kedrick Brown
- Draft : 2001
- Place : 11ème
- Statistiques en carrière à Boston : 3,1 points, 2,6 rebonds et 0,6 passes
- Gros clients choisis après lui : Tony Parker, Zach Randolph, Gilbert Arenas, Gerald Wallace
Un autre nom bien random comme il faut, et la carrière qui va avec. La Draft 2001 était justement sponsorisée par les grands paumés -coucou Kwame Brown en choix numéro 1-, notre cher Kedrick fera de son mieux en quittant le pays au bout de 7 ans, histoire de s’installer en Turquie. Faut dire qu’avec ses moyennes en deux saisons à Boston et un passage par la D-League qui sera totalement foiré, il y avait de quoi changer de continent. On respecte quand même le parcours du joueur, mais on ne peut sécher les larmes de sang quand on voit les copains choisis derrière lui. Certes, de l’extérieur scoreur, mais même Richard Jefferson, Wallace et Brian Scalabrine auraient fait un meilleur taff. Merde, Brian Scalabrine quoi.
# 1 – George Hauptfuhrer
- Draft : 1948
- Place : 3ème
- Statistiques en carrière à Boston : rien
- Gros clients choisis après lui : Dolph Schayes, Bobby Wanzer, Harry Gallatin et Jack Coleman
Le client ultime, tant son histoire est exceptionnelle. Bien évidemment, époque différente donc attitudes différentes, mais l’aventure de George fut particulièrement courte en NBA puisqu’il a joué… 0 matchs chez les pros. Pas une seule minute passée sur un parquet. Et pourquoi ça ? Car après avoir réalisé de brillantes études à Louisville et Harvard, Hauptfuhrer choisira de finalement se lancer dans le droit plutôt que dans le sport. Oui oui, les costards et les négociations au tribunal, plutôt que les pompes et les double-pas en short. Imaginez trente secondes Philadelphie qui sélectionne Jahlil Okafor en troisième choix l’an dernier, et un mois plus tard le gamin annonce qu’il va finalement devenir fleuriste dans le Nord-Pas-de-Calais. Plus frustrant, c’est impossible.
On sait que de nombreux fans ont pensé à Len Bias, mais son dossier et son parcours étaient trop tendus pour oser affirmer que c’était un des ‘pires’ choix de Draft, surtout que son avenir s’annonçait brillant. Togo Palazzi et Eric williams par contre, là on dit oui. Mais pour Boston, personne ne touchera le trône de George. Demain ? Rendez-vous avec une autre franchise, qui a cartonné dans la déprime collective.
Source image : AJC