Le jour où Magic Johnson a voulu trashtalk Michael Jordan avec la Dream Team : mauvaise idée…!

Toujours au top lorsqu’il faut raconter des histoires en les rendant énormes, la légende vivante des Lakers a encore sorti une anecdote précieusement gardée dans un coin, de l’époque où un petite équipe de basket qu’on appelait la Dream Team s’entraînait.

Ce qui est cool avec Magic, c’est qu’on sait à quel point l’ancien va grossir les témoignages et utiliser des termes extravagants afin de rendre le tout le plus coloré possible. Son compte Twitter est devenu tellement grillé par la fanbase de la NBA que ses remarques sont devenues attendues dans les plus grands shows comiques de l’Hexagone comme dans le monde entier, et on est limite choqué lorsqu’on le voit parler en des termes normaux car sa régularité dans l’explosion lyrique n’est plus à noter. Du coup, lorsqu’il a été invité chez Jimmy Kimmel cette semaine pour parler business et actu, le sourire le plus large de Californie a partagé ce doux moment de compétition entre lui et Jojo, lorsque la torche était en train de se transmettre en 92 et qu’il fallait régler ça sur le même parquet. Michael d’un côté, Magic de l’autre, des portes fermées à tout média pour que cette équipe légendaire puisse s’entraîner au calme, et donc forcément des pépites ensevelies dans les mémoires des quelques rares êtres humains présents ces jours-là. Attention, on prévient, c’est du pur Earvin dans le texte, comme dans la vidéo ci-dessous.

Je n’ai trash talké qu’une seule fois dans ma carrière, et c’était ma première. On était avec la Dream Team, et pendant trois jours de suite les deux équipes mises en place par Chuck Daily finissaient à égalité. Il avait séparé l’Est et l’Ouest, avec Barkley, Jordan, Bird, Pippen et Ewing d’un côté, j’avais les gars de l’Ouest en David Robinson, Malone, Mullin, Drexler, Stockton et moi de l’autre. On jouait tous les jours, mais à chaque fois cela se terminait à égalité. Le quatrième jour, on prend enfin l’avantage 12-2, donc je me dis que je vais le faire suer un peu. Je vais vers lui, je lui tape sur l’épaule et lui dis ‘Bon, si tu te transformes pas en Air Jordan, on va vous exploser aujourd’hui.’ Ses yeux se sont agrandis, sa langue est sortie encore plus qu’habituellement. Il marque un trois points direct et me regarde… puis il revient et en marque un autre. […] Et là, c’est le plus beau panier que j’ai vu. Il part sur la droite et décolle, David Robinson décolle aussi, et il se dit ‘Bon, je vais rester là assis en l’air, car je sais que Robinson va retomber’. David Robinson atterrit, et lui tape un 360°, avec la langue qui tourne. Là je me suis dit ‘Oh mon Dieu’, j’étais choqué et on était tous choqués.»

Et là, y’a un dinosaure qui est sorti par le toit, qui a contré le lay-up de John Stockton, et c’est grâce à lui qu’on a remporté le match. Plus sérieusement, on croit à fond Magic quand il sort qu’il n’a fait du blabla qu’une fois dans sa vie, lui qui envoyait prune sur prune dans les oreilles d’Isiah ou de Larry pendant dix ans. Pareil pour le dunk de Jordan, qui devait probablement être un beau poster mais de là à taper un 1080 en sautant par-dessus l’Amiral, peut-être pas. Cependant, on sait que la compétition dans ces entraînements et le trashtalking était assez lourd, comme de nombreux documentaires l’ont montré dans des images d’archive saisissantes. On y voit bien le numéro 23 faire ses grigris et annoncer l’arrivée d’un nouveau shérif chez les géants, maintenant aucune trace de triple axel avec 15 secondes passées dans les airs. Ce serait chouette que Michael donne sa propre version du délire, même s’il y a de fortes chances qu’il laisse Magic continuer ses charades : dans le genre à rendre Jordan immense, on peut difficilement faire meilleur avocat.

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