Les Warriors remettent les pendules à l’heure : 118-91, le champion a retrouvé son vrai basket
Le 19 mai 2016 à 05:37 par Bastien Fontanieu
Perdre un second match consécutif ? Non-négociable, évidemment. Retrouver son basket, frais et collectif ? Si possible, forcément. Hier soir, les hommes de Steve Kerr ont passé la vitesse supérieure après la pause, et n’ont plus eu à regarder dans le rétro.
Le score final est sévère, certes, mais voilà aussi ce qui peut ce passer -comme ce fût souvent le cas- lorsque les portes du barrage explosent et qu’une équipe ne souhaite plus tenir contre Golden State. Ce mercredi, Kevin Durant démarrait sa rencontre magnifiquement, en perdant certes des wagons de ballons pour continuer dans son registre préféré (5 à la pause, 8 au total), mais en apportant un scoring d’une aisance rare dans tous les coins du parquet. Se marrant même après certains jumpers, KD permettait aux siens d’y croire, de rester en vie jusqu’au bout afin que l’exécution du dernier quart soit encore en leur faveur. Et à ses côtés, si Steven Adams se prenait des coups dans tous les sens (dos, couilles), c’est surtout un Westbrook encore une fois porté sur la distribution qui faisait le boulot. Ambiance ? Deux minutes avant la pause, le Thunder passe devant sur une bombe de Dion Waiters, 47-46. Malheureusement, comme de nombreux entraîneurs l’ont souvent appris dans les gymnases tout autour du globe, il faut bien finir sa mi-temps. Et OKC se prendra malheureusement une salve de 120 secondes, un 11 à 2 marqué par un Andre Iguodala absolument partout, donnant 8 points d’avance à Golden State au moment de rejoindre les vestiaires. Cher payé ? Très cher payé, car la suite brûlera tout simplement le PEL de Billy Donovan.
En effet, en sortie de pause, les Warriors se mettront à rejouer leur basket, pendant que le Thunder laissera justement le rythme s’imposer en leur défaveur. Rythme trop rapide, tirs précipités, repli défensif aléatoire et public en feu… le genre de plateforme qui convient idéalement à un certain pyromane portant le numéro 30. Oui, pourtant discret sur la première période car assez bien défendu lorsqu’il ne sautait pas dans le public pour sauver un ballon, Stephen Curry prenait subitement feu et explosait le barrage de l’Oklahoma. Les ficelles s’enchaînent, Steph se permet même de parler à Ibaka pendant que son tir traverse l’air, l’écart grimpe à la vingtaine et se stabilise autour des 25 unités dans le troisième quart. Too much, beaucoup trop much pour ce Thunder qui ‘quittait’ psychologiquement la partie, et de façon assez logique. En effet, après avoir remporté le Game 1 lundi, on se doutait que la réaction du champion en titre serait fatale. Il fallait simplement voir si ce second duel allait lui aussi être serré, ou si Steve Kerr trouverait la clé du coffre fort planqué sous le lit de Russell Westbrook. Résultat ? Le banc californien retroussera bien plus ses manches (16 points dans le Game 1, 22 points… à la pause du Game 2) et le quatrième quart se transformera en garbage time géant, le public se rassurant en voyant le mouvement de balle limpide des Dubs retrouver son efficacité habituelle. Défense, banc, passes et arrogance, tous les éléments connus d’Oakland étaient bien alignés ce mercredi… mais en deuxième mi-temps, seulement. Un virage qu’il faudra donc confirmer dans l’Oklahoma, avec l’obligation de l’emporter au moins une fois.
Il y avait de quoi sourire, côté Warriors, après un début de semaine compliqué à gérer. Une victoire large, en ayant retrouvé ses sensations en seconde période, voilà peut-être ce qu’il fallait pour rétablir la balance. Prochaine mission ? De taille. Se rendre à la Chesapeake Arena, et y gagner un match, sous peine de retourner à l’Oracle mené 3-1 : inconcevable.
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