Le Thunder s’offre une énorme victoire à San Antonio : 95 à 91, jouer là-bas c’est de l’eau
Le 11 mai 2016 à 05:57 par Bastien Fontanieu
Alors comme ça c’est compliqué d’aller gagner au AT&T Center ? En une petite semaine, les hommes de Billy Donovan ont réussi à s’y imposer deux fois, la dernière victoire étant validée auprès de l’administration hier soir : ce jeudi, le Thunder pourra terminer les Spurs à la maison.
Pour changer, on a encore une fois eu droit à un match bien serré, avec de l’intensité sur chaque possession, des corps qui s’envoyaient dans tous les sens et un public à l’agonie en seconde mi-temps. Pour ne pas changer, malheureusement, on a encore obtenu des séquences arbitrales pointées par les spectateurs éveillés ce mardi, la fin de rencontre offrant de nouvelles séquences mitigées en fonction de chaque camp. Un call pa-ci, un call par-là, Gregg Popovich était le premier à dire en conférence de presse qu’il fallait faire avec. Et que surtout, ce n’était certainement pas sur une faute non-sifflée de Steven Adams ou de Kawhi sur Westbrook afin d’arrêter l’horloge, qui allait justifier les erreurs monumentales réalisées par les Spurs eux-mêmes. Comment expliquer un tel début de match, si léthargique, alors que le contexte devait motiver n’importe quelle troupe ? Comment expliquer une telle fin de match, si incompréhensible, avec des hôtes perdus dans leur exécution alors que leur nom rimait avec discipline collective depuis des lustres ? Entre shoot de la gagne raté par Tony Parker, rebonds offensifs laissés au Thunder et tirs envoyés sur l’arceau par LaMarcus Aldridge, nombreux furent les éléments qui ont contribué à une seconde défaite des Spurs à la maison, celle-ci plongeant l’armée noire et blanche dans une situation périlleuse dans deux jours : celle de sauver sa saison à Oklahoma City.
Kevin Durant et ses potes ont justement réalisé un petit exploit, en contrant l’adresse extérieure de San Antonio et en rattrapant le match discret de l’ailier. Une victoire du Thunder à San Antonio, avec KD à 23 points et les Danny Green en feu, pas vraiment le genre de scénario programmé par les scientifiques du basket, mêmes amateurs. Mais derrière un Russell Westbrook phénoménal et une défense plus rigoureuse dans le dernier quart-temps, ce sont bien les visiteurs qui sont repartis du AT&T Center avec une précieuse victoire, une qui pourrait leur permettre d’écarter la machine texane alors que de nombreux pronostics voyait Tim Duncan et ses potes rouler sur les jeunes d’OKC. L’ancien justement, qui se réveillait au bon moment, ne pouvait faire grand chose face à l’activité des intérieurs adverses et leurs qualités athlétiques. Entre Steven Adams, Enes Kanter et même RW qui se joignait à la bataille aérienne, ce match se jouait à la dalle et peu de monde pouvait tenir le regard du numéro 0 dans ce compartiment du jeu. Sur la toute fin de rencontre, le changement le plus improbable se produisait devant nos yeux, avec des Spurs brouillons dans leur gestion et un Thunder bien plus serein sur ses systèmes. La faute aux arbitres dira l’un, la faute aux joueurs dira l’autre. Car même si une nouvelle lettre sera probablement envoyée par la NBA afin de justifier quelques actions controversées, il suffisait de voir Tony Parker rater un lancer et San Antonio éviter de donner la balle à Kawhi pour comprendre que la machine déraillait à la maison hier. Quelles que soient les excuses, c’est bien OKC qui peut aujourd’hui bomber le torse et aborder un Game 6 d’anthologie dans deux jours à la Chesapeake Arena, avec un adversaire un genou à terre et la balle de match dans le camp des hommes de Billy Donovan.
Le banc n’était pas fondamental, les balles perdues nombreuses, l’efficacité de KD assez faible et la réussite au tir douteuse. Mais qu’importe, Russell Westbrook était venu pour repartir avec la victoire quoi qu’il arrive, et c’est bien le meneur qui a eu le dernier mot ce mardi. Direction la maison, avec l’interdiction officielle de se foirer devant une telle opportunité.
Source image : @Thunder