Stephen Curry est inhumain : 40 points dont 17 en prolongations, on appelle ça le retour du MVP
Le 10 mai 2016 à 08:18 par Bastien Fontanieu
Pendant que certains reviennent paisiblement d’une blessure en effectuant un premier effort discret, d’autres préfèrent rappeler à leurs semblables qu’il n’y a aucune concurrence à leur poste et que la hiérarchie reste la même : Stephen Curry est venu, Stephen Curry a vu, Stephen Curry a vaincu.
Il ne devait pas jouer, à la base. Pas du tout, pas une seconde, pas un quart-temps, rien. Il était rangé dans la catégorie ‘absent’, avant de passer par la catégorie ‘probable’, puis à la catégorie ‘en tenue’. Ce mardi ? Steph a retrouvé la catégorie ‘prosternez-vous devant ma grandeur’, en réalisant un véritable carnage en prolongation. Pourtant, pour revenir à ce début de soirée bien calme, l’échauffement du meneur était observé de près car la condition imposée par Steve Kerr était simple : si le corps répond bien et Curry ne voit aucun problème, vamos. Et le feu vert fût bien donné à quelques minutes du début de la rencontre, la planète basket apprenant par surprise que le MVP allait donc retrouver les parquets. Anxiété, interrogation, inconnue, on se grattait la tête en se demandant justement quel temps de jeu allait-il obtenir, comment ses jambes allaient-elles réagir, et quel rendement aurait-il sur le terrain. Au début, ce fût compliqué. Disons, loin de ses standards, ses 9 premières bombes à distances ricochant sur l’arceau pour des raisons totalement évidentes. Manque de rythme, manque de force dans les cannes, les positions étaient bien ouvertes mais il fallait attendre le dernier quart-temps pour qu’une première ficelle tremble de 8m. Une première ficelle qui… finalement… sera la cloche officielle, celle sonnant le retour du monstre sur ses terres protégées.
Ses terres ? C’est tout simplement la NBA, toute la NBA, sans concession ni discussion. En sortie de banc sur la feuille de match mais véritablement dans son cinq préféré afin de boucler la rencontre, Steph manquera pourtant le panier de la gagne, un floater avec la planche qui symbolisait tant ces jours éloignés du terrain, de quoi envoyer tout le monde en prolongation. Et c’est à ce moment-là, précis, que la Ligue bascula immédiatement dans ce mode si fascinant, si désirant, celui qui a bercé toute la régulière cette année et imposé à chaque fan de creuser les questions les plus insensées. Ce mélange de mal-être, et à la fois de bien-être, de qu’est-ce qui vient de se passer et de je crois que je viens de jouir. Oui, Stephen Curry a tout simplement pris feu au Moda Center, profitant de l’occasion pour fermer la bouche de plus de 18,000 fans. Un tir avec la planche, un rebond offensif, un petit tir sur une jambe, une bombe de loin, I’m baaa-aaack criait le bourreau aux victimes du premier rang, pendant que Draymond Green reprenait son rôle préféré, celui de partenaire de crime dans ces célébrations virales. D’un match manqué et maladroit, Curry est passé à un chef d’oeuvre de sang-froid, offrant non seulement la gagne à ses Warriors mais aussi un rappel fort, sans réponse, presque dictatorial : si le garçon soulèvera un second titre de MVP ce mercredi devant son public, ce n’est pas pour rien.
40 points à 16/32 au tir, 5/16 de loin, 3/3 aux lancers, 38 minutes explosant la limite prévue à la base, mais en même temps qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Stephen Curry peut jouer sur une cheville, une jambe, une clope à la bouche ou une canette en main, il reste l’arme fatale du basket actuel. Un dur message envoyé au reste de la NBA, elle qui pensait profiter de son ‘petit déclin’. Tu parles…
Source image : Dailydot.com