Dwyane Wade ne veut que LeBron : 30 points pour Flash, intouchable dans le money-time !
Le 10 mai 2016 à 05:51 par Bastien Fontanieu
La tristesse du dernier match devait être effacée. Mieux, l’immense performance du Game 3 devait être dupliquée, mais avec la victoire cette fois-ci. Obligé de jouer une nouvelle fois au super-héro, le patron de la Floride a régalé son public ce lundi.
Il le pensait forcément, ce weekend, en voyant Toronto prendre un avantage inquiétant alors que le plus dur avait été fait au Canada. Pourquoi planter 38 points et réaliser un tel carton, si c’est pour repartir dans le camp des vaincus ? De retour chez lui, dans cette American Airlines Arena où il a tabassé tant de défenses, Wade devait laisser passer la frustration du Game 3 pour mieux aborder le 4. Et sans Hassan Whiteside, qui plus est, on savait que les munitions allaient être encore plus nombreuses dans la besace de l’arrière, décidément impossible à défendre pour Dwane Casey et sa troupe. Dans un registre un peu plus équilibré cette fois-ci, avec notamment 15 points en première mi-temps qui permettaient au Heat de créer une bonne petite avance, on voyait bien Dwyane garder les mains fermement sur le volant et ne jamais regarder dans le rétroviseur. Une sorte de ça suffit les conneries, malheureusement contré par une farandole de séquences stupides gérées par ses coéquipiers, permettant ainsi aux Raptors de reprendre le lead et oser penser à un sweep des confrontations en Floride. Comment ça ? Deux matchs et deux défaites, chez moi ? Certainement pas. Réinséré dans le cinq avec quelques minutes à jouer et sa mission préférée gravée sur son tableau de bord, Wade n’a fait que ce qu’il a su et pu faire depuis bientôt 15 ans : sauver la peau du Heat, lorsque la pression monte.
Et la pression était bien là, en voyant Terrence Ross se prendre pour notre version préférée de Gérard, tout en laissant Cory Joseph gérer le money-time aux côtés de DeMarre Carroll. Trois soldats inattendus, mais qu’il fallait écarter sans laisser le moindre doute, comme cette pénétration à quelques secondes de la fin et qui permettait à Wade d’envoyer tout le monde en prolongation. Pendant les minutes précédentes, chaque rebond et chaque possession passait forcément par le numéro 3, Dragic et Johnson comprenant bien que l’expérience du bonhomme et le manque de personnel du même level en face allait finir par faire basculer la rencontre. Les cinq minutes bonus ? Une aubaine pour Dwyane et ses coéquipiers, sachant que Toronto aurait clairement pu finir le boulot dans le temps réglementaire. Sauf que dans une ruelle pareille, celle que de nombreuses équipes ont appris à redouter et qui consiste à jouer le garçon chez lui en prolongation, Flash a réduit en cendres les doutes et mené les siens à la victoire. Certainement pas de la façon la plus évidente et rassurante possible, un de ses lay-ups restant même sur l’arceau pendant une bonne trentaine de secondes, comme pour résumer parfaitement le caractère exceptionnel de cette rencontre, mais avec le principal au bout. Trop intense, trop déterminé, trop concentré sur sa mission et comprenant parfaitement l’importance du moment, Wade se permettait même de subtiliser la balle des mains de Ross pour planter le tomar de la gagne : une action symbolique, tant la connaissance du jeu et le sang-froid du client dépassait celui de tous les Raptors réunis.
Ce fût juste et intense, mais ce fût nécessaire et libératoire. Le carton de Dwyane Wade hier soir n’a rassuré personne sur l’état de santé du Heat, cependant celui de l’arrière n’a été que confirmé avec cette incroyable assurance dans le money-time : 30 points dont 9 dans les 7 dernières minutes, l’interception qui tue le match, les Playoffs 2016 de Flash sont décidément exceptionnels.
Source image : @Heat