Bilan de saison 2016, version Grizzlies : la sueur et les larmes des Oursons

Le 03 mai 2016 à 20:34 par David Carroz

Bilan Memphis Grizzlies

C’est enfin fini. Le calvaire des Grizzlies, enchaînant blessure sur blessure, s’est arrêté un soir d’avril, après le coup de balai des Spurs. Moins à leur avantage que lors des saisons précédentes, les coéquipiers de Marc Gasol ont tout donné pendant de longues semaines malgré les absences qui s’accumulaient. Impossible d’avoir de l’ambition dans de telles conditions, même si comme toujours, les mecs sur le parquet se sont donnés corps et âmes pour arracher la qualification en Playoffs.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Comme chaque année, on attendait des Grizzlies solides. Fidèles au poste, là pour emmerder toutes les franchises avec leur jeu physique et défensif, Marc Gasol et les siens devaient traverser la saison régulière avec aisance pour s’offrir plus de 50 victoires et peut-être même tenter de chopper l’avantage du terrain au premier tour des Playoffs. Ensuite, tout devenait possible pour eux, le groupe commençant à être suffisamment expérimenté pour se frotter sans crainte à tous les adversaires. Alors que Jeff Green et Mike Conley arrivaient dans leur dernière année de contrat, tous les Ours devaient avoir le couteau entre les dents pour enfin faire mieux. Ou au moins aussi bien.

Ce qui s’est vraiment passé :

Un début de saison moins réussi qu’à l’accoutumée, des blessures en cascade et jamais les mêmes joueurs sur le parquet. Bienvenue dans l’enfer connu par les Grizzlies cette année. Rarement au complet, les Oursons ont commencé à déprimer lorsque Marc Gasol a pris ses vacances avant tout le monde, suivi par Mario Chalmers – pourtant excellent dans son rôle de sixième homme et coupé après l’annonce de sa blessure – puis Mike Conley. Pour tenter de redonner du souffle à un roster décimé, Courtney Lee et Jeff Green ont fait leurs valises, ce qui a permis de miser sur Lance Stephenson, mais aussi sur un paquet de no-name puisque chaque semaine ou presque apportait son lot de blessures et donc de nouvelles têtes pour remplacer les joueurs tombés au combat. Avec 28 blazes différents floqués sur l’équipement des Grizzlies au cours de cette exercice, il devenait impossible de construire quelque chose de cohérent sur la durée. Mars et avril ont failli tourner à la déroute, mais avec du cœur Memphis a gratté les quelques victoires nécessaires pour arracher sa qualification. Et gagner le droit de se faire désosser par les Spurs.

L’image de la saison :

Bilan Memphis Grizzlies

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Matt Barnes

10 points à 38,1% dont 32,2% du parking, 5,5 rebonds et 2,1 passes. Ce ne sont pas des stats qui font rêver, même pour Matt Barnes. Si en plus on ajoute son histoire d’amour avec Derek Fisher, on ne voit pas de quoi s’enflammer pour le membre de la “calle 18”. Et pourtant, dans cette saison pourrie par les blessures chez les Grizzlies, son énergie et son état d’esprit envers ses coéquipiers a été irréprochable et mérite d’être salué. Avec Zach Randolph, ils ont tenté de tenir la baraque tant qu’ils le pouvaient, Mattounet s’offrant même le premier triple double de sa carrière durant le mois de mars, à 36 piges. Comme quoi, il n’est jamais trop tard.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Jeff Green

Contract year : saison de malade. Equation régulièrement vérifiée en NBA. Alors que Jeff Green avait eu quelques difficultés à s’imposer dans le roster des Grizzlies l’an passé, on le voyait donc tout exploser cette année avant d’aller chercher un gros contrat. En sixième homme ou titulaire dans le cinq, il devait être le dynamiteur des défense adverse, le joueur capable d’apporter du punch offensif à une équipe qui en manque cruellement. Au lieu de cela, il a proposé des stats encore moins bonne que la saison dernière – qui étaient déjà en dessous de ses standards – et ses coéquipiers ont même remis en cause son énergie et son implication. De quoi se faire dégager aux Clippers en échange de Lance Stephenson. C’est dire si chez les Grizzlies, on ne pouvait plus encadrer Jeff Green.

La vidéo de la saison :

Ce qui va bientôt se passer :

L’inter-saison va être mouvementée dans le Tennessee. Le premier cas à régler sera celui de Mike Conley, agent-libre qui attire un paquet de monte. Va-t-il rester à la casa ? Cela dépendra des ambitions de Memphis selon lui. Mais qui voudra venir chez les Grizzlies, une équipe qui n’est plus sur la pente ascendante qui plus un dans un marché pas super excitant ? Plus que cela, il faudra définir quel visage prendre maintenant alors que le jeu old school qui est leur marque de fabrique semble obsolète de nos jours. Dave Joerger, très marqué par la saison écoulée, a également été remis en question en début d’exercice. Sera-t-il toujours de la partie ?  Quand autant de questions se posent, ça sent l’explosion d’un groupe. Une fin bien triste.

Source image : @TheBigD05


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