Les Spurs mettent la fessée au Thunder : 124-92, un match interdit aux moins de 18 ans

On souhaitait une rencontre serrée, engagée, afin de lancer une série bien chargée, finalement ce premier match fût une leçon de collectif, de réussite et d’application offerte par les Spurs. Score final : 124 à 92, un total qui aurait pu -et dû- gonfler bien plus…

Par où commencer. Par où commencer, quand on assiste à ce genre de claque à la téloche, quand on envisage tous les scénarios possibles et imaginables mais que celui qui se déroule dépasse toute pensée psychédélique ? On pourrait applaudir la performance historique de LaMarcus Aldridge, qui a scoré 38 points à 18/23 au tir en seulement… 29 minutes, ce qui a établi un nouveau record de points plantés en moins de 30 dans l’histoire des Playoffs. On pourrait s’agenouiller devant le travail de Kawhi Leonard de sa première jusqu’à la dernière minute, 22 au total d’une concentration fabuleuse, le phénomène étouffant l’attaque des stars du Thunder tout en claquant 25 points… à 10/13 au tir. On devrait s’extasier devant les moves au poste de Boris qui humiliait Nick Collison, Danny Green d’une propreté rare dans son rôle si particulier, Tim Duncan dont les jambes semblaient fraîches, l’impact de Manu Ginobili en sortie de banc ou l’excellente distribution réalisée par Tony, le frenchie terminant sa partition avec 12 passes en 27 minutes et seulement 3 tirs tentés, la traduction parfaite du général qui installe tout le monde. Les 61% au tir, les 39 passes décisives, les 60% de réussite à trois points, le sérieux de tout un groupe. On a tellement d’éléments nous permettant de rendre hommage aux Spurs, à Gregg Popovich et sa préparation parfaite pour ce Game 1, qu’on traduirait par une patate dans la joue de Billy Donovan, qu’un seul article ne suffirait pas. Question de subjectivité ? Réponse facile, pas vraiment. Hier soir, c’est toute la planète basket qui était choquée et impressionnée par la performance collective de l’armée texane.

Simplement, se masturber devant le jeu de San Antonio serait une option crédible s’il y avait eu… un adversaire en face. Ce samedi, Patty Mills et ses potes ont joué personne. Une blague collective, une honte professionnelle, un effort affligeant dans une série qu’on annonçait serrée d’entrée. Des mots durs après seulement une rencontre ? Certes, et on attendra la réaction du Thunder dès le Game 2 ce lundi. Mais si Donovan ne s’en charge pas, nous nous le permettrons, comme d’habitude. Quand la première action du match consiste en une pénétration type salon de thé de Kawhi Leonard qui se finit en patate à l’arceau, vous sentez que votre troupe a l’air concentrée. Quand vous laissez LaMarcus systématiquement ouvert sur chaque tir, alors que le mec est plus chaud qu’un pavé de Perpignan en plein cagnard à midi au mois d’août, vous savez que vos gars sont totalement à côté de la plaque. Entre Kevin Durant qui faisait des erreurs défensives inimaginables, Russell Westbrook enfermé dans son mode tank-tête baissée et les autres cadres qui se faisaient mener du bout du nez par les vétérans d’en face, c’est peu dire si les moments de silence étaient nombreux devant la ‘rencontre de basket’ de ces demi-finales de Playoffs. Encore une fois, comme le disaient si bien chaque membres du casting en sortie de match, il ne s’agit que d’un seul round. Et on suivra avec attention le réveil des visiteurs dans deux jours. Mais pour un premier essai face au rival texan, dans un duel qu’on a élevé à de hauts-rangs compte-tenu du contexte, c’est une mixtape fabuleuse d’expérience, de concentration et de rigueur qui a été imposée au Thunder.

L’administration a été sympathique, dans le sens où l’écart n’est que de 32 points au final. Mais pour ceux qui -comme nous- ont vécu la rencontre en direct ? C’est une gifle de minimum 50 points qui aurait pu être tamponnée. Spurs contre Thunder, acte 1 : branlée locale. Rendez-vous lundi donc, pour un acte 2 qu’on espère beaucoup plus équilibré.

Source image : allwomenstalk