LaMarcus Aldridge, encore plus bonne que la plus bonne de tes copines : 38 points à 18/23…!
Le 01 mai 2016 à 06:24 par Bastien Fontanieu
Existe-t-il un match parfait, pour commencer sa série ? Chacun sa petite définition face à cette question, mais l’intérieur des Spurs s’est rapproché plus que jamais auparavant de la réponse ultime : son Game 1 était tout simplement hors-normes ce samedi.
Et par la même occasion, on peut en poser une autre aussi. Peut-on valider son contrat en un seul match de Playoffs ? Bien évidemment, la série ne fait que commencer et il faudra valider sa transe d’hier soir avec d’autres performances de choix dans les jours à venir, mais nombreux furent ceux qui se rappelèrent après ce Game 1 pourquoi les Spurs voulaient tant recruter l’intérieur aux mains de fées. Lui qui s’était explosé le doigt face aux Warriors il y a un mois, finalement ce sont peut-être 12 à 15 fingaz qu’il possède quand on revoit le bagage monstre planté sur les pauvres défenseurs du Thunder ce samedi. On savait que LaMarcus était attendu, qu’il devait faire mieux que ses maigres moyennes enregistrées face à OKC pendant la saison régulière, 14,3 points et 6,3 rebonds à 48% au tir. On se doutait qu’il allait vouloir imposer son envie d’entrée, sur Serge Ibaka ou Nick Collison, Steven Adams ou Enes Kanter. Honnêtement ? Billy Donovan aurait pu mettre Ben Wallace 2004 sur les épaules d’Hakeem Olajuwon 1994, cela n’aurait quasiment rien changé. L’ailier-fort était tellement bouillant qu’il se permettait même de rentrer son premier trois-points sous le maillot des Spurs, point d’exclamation d’une soirée historique pour lui.
Et en même temps, comment ne pas le comprendre ? Défendu tel un rookie par ses adversaires, LMA se retrouvait systématiquement esseulé à mi-distance, un jardin personnel qui a fait sa carrière d’All-Star et rendu fou plus d’un opposant. Catch, shoot, ficelle, catch, shoot, ficelle, catch, fake, shoot, ficelle. Tout au long de la soirée, Aldridge s’est amusé de la défense du Thunder en réussissant à-peu-près tout ce qu’il entreprenait, que ce soit proche de l’arceau comme à distance. On le voyait même trébucher et envoyer une olive sur la planche, avant que celle-ci ne retombe dans l’arceau, on le voyait même tenter de provoquer une faite d’Ibaka sur un hook main gauche, l’Espagnol ne pouvant qu’essuyer ses larmes devant un énième panier du numéro 12. Le pire ? C’est que sur un temps de jeu assez réduit, le bonhomme s’est offert un nouveau record NBA… dans l’histoire des Playoffs : en marquant 38 points avec 29 minutes et 32 secondes au chrono personnel, Aldridge est devenu le scoreur le plus prolifique dans un match de moins de 30 minutes. C’est vous dire l’état de grâce dans lequel le type était, chaque possession se terminant par un jumper et un filet qui claquait dans les oreilles du Thunder. En conférence de presse, l’intéressé réaffirmait bien que ce n’était qu’une soirée, aussi exceptionnelle fût-elle. Certes, son abattage fût énorme, mais si OKC ne prévoit pas de changer de couverture défensive, on ne voit pas ce qui va l’empêcher de reproduire ce type de performance.
38 points, 18/23 au tir, 1/1 à trois-points, 1/1 aux lancers, 6 rebonds, 2 contres : on ne connaît pas la définition d’un match parfait, mais LMA était proche du nirvana ce samedi.
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