Bilan de saison 2016, version Suns : ambiance délétère et tanking en règle pour les Cactus
Le 19 avr. 2016 à 21:48 par Alexandre Martin
Après avoir échoué au bord des Playoffs il y a deux ans, les Suns se croyaient certainement bien avancés dans leur reconstruction. Mais la saison dernière a assez mal tourné, notamment après une trade deadline tout aussi surprenante que mal négociée. Et cet exercice 2015-2016 n’en fut finalement qu’une sorte de continuité dans la descente. Les Cactus sont désormais concentrés sur la prochaine Draft…
Ce que TrashTalk avait annoncé :
Nous basant sur les deux saisons précédentes et pensant que les Suns n’allaient pas trop traîner à se débarrasser de Markieff Morris tout en intégrant intelligemment Tyson Chandler, nous avions misé (ici) sur un assez bon exercice de Phoenix et nous les voyions à la lutte pour une place en Playoffs avec des équipes comme les Blazers, les Mavs ou le Jazz. Le seuil des 40 ou 42 victoires nous semblait à la portée de ces Cactus à la base talentueuse et prometteuse.
Ce qui s’est vraiment passé :
Entre les effets néfastes prodigués par Markieff Morris et la blessure au genou d’Eric Bledsoe dès le mois de décembre, la saison des Suns s’est rapidement transformée en concours de tank avec les Nets principalement étant donné que Sixers et Lakers se sont montrés intouchables dans ce registre. L’objectif affiché : un choix au minimum dans le top 5 de la prochaine Draft. Car même si “Mini-LeBron” a envoyé des stats de All-Star (20,4 points, 6,1 passes décisives, 4 rebonds et 2 interceptions de moyenne) sur les 31 premiers matchs de la saison et que Brandon Knight a fait illusion par quelques superbes éclairs offensifs, il n’y a pas grand chose de très positif à retirer d’un tel exercice. Les dirigeants ont mis beacoup trop de temps à se défaire de Markieff MoMo, préférant d’abord laisser Jeff Hornacek se débrouiller avant de le virer en janvier. L’apport de Tyson Chandler n’a clairement pas valu son salaire sur la saison. Finalement, la seule vraie belle lueur d’espoir est venue de Devin Booker qui, à 19 ans, a montré un potentiel digne d’un futur très grand. Le bilan de 23 victoires et 59 défaites ne représente pas la véritable valeur de cet effectif mais symbolise bien l’échec des actions menées par le duo Sarver – McDonough.
L’image de la saison :
On ne l’attendait pas, il a cartonné : Devin Booker
Le rookie, drafté en 13ème position en juin dernier, n’a eu que 19 ans pendant l’exercice. Utilisé avec parcimonie sur les deux premiers mois dans l’ombre du duo Erci Bledsoe – Brandon Knight, il a ensuite été intronisé titulaire après l’annonce de la blessure pour le reste de la saison du “Mini-LeBron”. Et quelle bonne surprise que de voir ce gamin évoluer sur un parquet ! Quel potentiel. Certains ont parlé de lui comme d’une sorte de Klay Thompson et ils n’ont pas tort. Le “Book” a montré de réelles aptitudes au shoot mais également en création balle en main, en termes de clutchitude voire de dureté défensive. Comme en plus, il a l’air très professionnel et travailleur… A partir de la fin décembre et de son apparition dans le starting five, Booker a tourné à 17,9 points (à 42% au tir dont 32% derrière l’arc), 3,2 rebond, 3,6 passes décisives en 35 minutes par rencontre. Il y évidemment encore du boulot mais l’avenir est bel et bien radieux pour ce bon Devin.
On l’attendait au taquet, il a abusé : Tyson Chandler
Recruté pour un peu plus de 50 millions de dollars sur quatre ans pendant l’été, Tyson Chandler était vu comme un mentor potentiel, un leader de vestiaire pour ces jeunes Suns. La mayonnaise a donné l’impression de prendre en début de saison car même si le pivot barbu ne postait pas de très grosses stats, il donnait de la voix et semblait écouté par ses coéquipiers. Mais, au fur et à mesure que les Cactus ont volé en éclat, le grand Tyson a sombré individuellement et n’a eu aucune réeele influence. A sa décharge, venant d’arriver, il lui était certainement difficile d’endiguer les profonds soucis de groupe règnant à Phoenix. En fin de saison, Chandler a même déclaré ne pas se sentir à sa place avant de plus ou moins se rétracter en se disant prêt à faire ce qu’l faut pour faire gagner son équipe. Vu son salaire, ce serait bien la moindre des choses…
La vidéo de la saison
Ce qui va bientôt se passer :
Déjà, les Suns ont un choix à faire sur le coach. Garder Earl Watson qui n’a rien montré de très positif ? Ou tenter d’attirer un nouveau profil qui saura faire progresser ce roster à la base jeune et plutôt talentueuse. Luke Walton ? David Blatt ? Des gars avec un aussi haut profil voudront-ils venir en Arizona ? On parle également de Dan Majerle, un autre ancien de la maison. Ensuite, Ryan McDonough va avoir un choix important à faire à la Draft puisqu’il sera très vraisemblablement dans le Top 5. Et enfin, il va falloir aux dirigeants réussir à finalement compléter intelligemment leur effectif pour redevenir le plus vite possible ce poil à gratter que furent les Suns en 2013-2014 quand Jeff Hornacek avait remporté 48 victoires. Bref, il y a du boulot, une reconstruction à mener à bien, des jeunes à développer. Phoenix pourrait renaître de ses cendres plus vite que ce que l’on pense.
Source image : montage TrashTalk