Beast mode activé pour Jonas Valanciunas : les Pacers peuvent-ils seulement arrêter la bûche ?
Le 19 avr. 2016 à 13:43 par Giovanni Marriette
La série entre Toronto et Indiana bat son plein et les gars de Frank Vogel ont peut-être fait le plus dur en allant arracher un match au Air Canada Centre. Mais côté Raptors, si le duo de choc DeMar DeRozan / Kyle Lowry se transforme une fois de plus en duo de choke, un homme refuse de baisser les bras. Cet homme est un grand lituanien de 2m15, il répond au doux prénom de Jonas et il piétine clairement la raquette des Pacers depuis deux matchs…
29 octobre 2015, premier match de la saison à Toronto. Les Dinos reçoivent la bande à Paul George pour l’ouverture et si le backourt Lowry/DeRozan plante 48 points ce soir-là, un autre joueur de Dwane Casey se régale d’entrée face à la raquette des Pacers. Jonas Valanciunas ajoute alors 15 rebonds à ses 21 points, à 8/11 au tir. Propre, si l’on oublie ses quatre fautes personnelles qui l’empêcheront de dominer encore plus les débats. Tiens tiens, ça nous rappelle quelque chose…
Un scénario qui rappelle donc étrangement celui des deux premiers matchs de la série de Playoffs que se disputent actuellement les deux franchises. Car si les deux leaders supposés des Raptors ont déchiré violemment leur calefouette sur les Game 1 et 2 (17/63 en cumulé), le rugueux (quand il veut) intérieur n’a lui pas grand chose à se reprocher. Deux matchs passés à matraquer la malheureuse raquette d’Indy, gobant les valises de rebonds comme un singe les cacahuètes et imposant à Myles Turner, Lavoy Allen et Ianou Mahinmi une intensité folle doublée d’un défi physique bien dur à gérer pour ces derniers. Tout chauvinisme rangé au placard, notre Frenchie sûr a même semblé être le seul à être en mesure de proposer un peu de combat au natif d’Utena mais ceci reste bien léger pour contenir la bête… Jetons d’ailleurs un coup d’œil aux statistiques de Jaunasse sur les deux premiers matchs, un reportage de Jean-Michel ESPN :
Un torpillage en règle, quand on sait que l’essentiel de ces statistiques étaient validées… à la mi-temps, le pivot lituanien ayant été gêné par les fautes la plupart du temps, ce pour quoi Frank Vogel doit avoir remercié le ciel plus d’une fois. Aperçu à plusieurs reprises prendre deux, trois, voire quatre rebonds offensifs de suite sur la tête de ses pauvres adversaires, Jonas a pris pour l’instant un avantage psychologique indéniable sur une raquette des Pacers qui ne trouve pas de solution pour le freiner. Trop costaud, trop déter, trop fort tout simplement pour une peinture qui a déjà passé une partie de sa saison à se faire violenter par les pivots adverses. En constante évolution statistique depuis son arrivée dans la Ligue il y a quatre ans, l’intérieur de… 23 ans (!) a semble-t-il trouvé une victime parfaite pour bosser ses moves et faire valoir son physique de bûcheron.
Ian Mahinmi et ses potes ont-ils les moyens de stopper la bête ? Probablement pas, à moins de faire du Jojo balte une cible en défense afin de le sortir rapidement des matchs comme ils ont su -en partie- le faire lors des deux premiers opus de cette série. A moins que Paul George ne prenne d’ici deux jours trente kilos supplémentaires pour pouvoir défendre sur le poste 5 comme il le fait déjà sur trois autres postes… La clé pour que les Raptors abandonnent enfin ce statut de losers qui leur colle à la peau passe en tout cas par les performances à venir de Jonas, et ce dernier ne semble pas décidé à freiner son entrain actuel…
Rendez-vous jeudi soir pour voir si l’air de l’Indiana inspirera autant le pivot des Raptors que celui du Canada. Dans tous les cas une chose est sûre, si Frank Vogel veut taper ces Dinos, cela passera forcément par trouver une muselière à la taille de Jonas…
Source image de couverture : Tom Szczerbowski-USA TODAY Sports