La sorcellerie selon Rick Carlisle : emmener Dallas en Playoffs, avec un effectif flingué
Le 12 avr. 2016 à 09:53 par Bastien Fontanieu
En battant Utah hier soir (101-92), les Mavs ont validé leur ticket pour participer aux Playoffs qui débuteront à la fin de cette semaine. Un petit exploit dans le Texas, qui est dû -en grande partie- à un leader remarquable : Jim Carrey.
La blague est connue depuis des années, pourtant elle marche toujours autant. Sosie officiel de l’acteur, Rick Carlisle a été fabuleux à la tête de son navire cette saison. Et en parlant de blague justement, qui n’en avait pas lâché une ou deux il y a quelques mois, en voyant la gueule des Mavs et le recrutement effectué chez les concurrents ? Rondo qui se barre, Monta qui se barre, DeAndre qui refuse de signer, ambiance. Wes Matthews certes récupéré en deux-deux, mais des signatures tellement random dans le dos des autres équipes qu’on se demandait clairement si on allait pouvoir retrouver Dirk au printemps, même pour y galérer dès le premier tour. Sérieusement, remettons-nous dans le contexte de l’été dernier, et avouons que le trio Deron Williams – Zaza Pachulia – Raymond Felton ne nous faisait pas rêver. Attention, on ne dit pas qu’il s’agit de chèvres, mais les inquiétudes les plus logiques faisaient leur apparition dans la foulée, dès que les Playoffs étaient mentionnés. Impossible de tenir une raquette à l’Ouest, uniquement avec Zaza. Impossible de tenir les meneurs actuels en NBA, uniquement avec des fatass au poste 1. Et pourtant…
Et pourtant, dans le même ton que le duo le plus apprécié cette saison -Brad Stevens et Terry Stotts-, l’entraîneur de Dallas a cartonné avec son habituelle expérience et connaissance du jeu. Alors comme ça, on nous annonce déjà dans les profondeurs de l’Ouest ? Très bien. Petit à petit, Carlisle utilisera cette critique générale en une force pour son groupe, ce côté underdog qui plaît tant aux profils présents dans ce groupe. Pachulia, sublime du premier au dernier match. Felton, clashant n’importe qui dès le moindre panier. Deron, souhaitant relancer sa carrière après une chute monumentale à Brooklyn. Barea, la définition même de l’underdog. Et à ces anciens on peut ajouter des cols bleus comme Dwight Powell ou Justin Anderson, prêts à tout donner pour leur troupe. Soir après soir, Carlisle utilisera parfaitement son effectif pour foutre le bordel dans la Conférence Ouest et ainsi anéantir les espoirs d’autres cylindrées. Un symbole ? Houston et Utah à la bataille pour la huitième place, alors que les deux franchises étaient des semi-locks en début de saison. Une différence ? Avoir un entraîneur probablement futur Hall-of-Famer, qui a encore une fois montré quelle était la qualité principale requise dans son métier : prendre des gars, les connaître, les faire jouer ensemble, et tenter d’obtenir le meilleur résultat possible. Mission accomplie pour Carlisle, qui aura certes un premier tour hardcore à préparer, mais qui n’a certainement pas prévu de gagner le titre avec ce groupe.
Tout ce qu’il voulait, c’était de montrer qu’il pouvait y arriver, même avec des joueurs de l’ombre. Que le fiasco de l’épisode Rondo l’an dernier n’était pas une histoire de coaching mais plutôt… de management. Cet été justement, Mark Cuban aura un sacré boulot à faire pour renforcer son effectif, mais il sait qu’il pourra compter sur une chose : un des -allez- 3 meilleurs meneurs d’hommes de la NBA.
Source image : ESPN