Les Warriors broient des Spurs pas motivés : deuxième meilleur bilan all-time, en attendant mieux ?

134 victoires en 155 matchs. Voilà le bilan que proposaient Golden State et San Antonio avant la rencontre de cette nuit. Un choc évidemment un peu biaisé par le poker menteur que jouent les deux franchises en cette fin de saison mais malgré tout une rencontre que l’on annonçait grandiose, au moins dans l’optique de cette course aux records ahurissante que se livrent les deux squads cette saison.

Et plutôt comme prévu, ce sont donc les Warriors qui poursuivent leur folle série vers les sommets, en allant chercher une soixante-dixième victoire, constat qui suffit d’ailleurs à faire saigner n’importe quel clavier rien qu’en l’écrivant…

Et si l’écart n’a rien d’infamant pour les Spurs (112-101), on aura finalement assisté à une rencontre à sens unique entre deux équipes clairement pas au même niveau de motivation et c’est bien normal. Gregg Popovich avait beau avoir joué le jeu en alignant tous ses titulaires, le corps de ces derniers était donc bien là mais pas leur esprit et les Warriors prenaient du coup rapidement l’avantage grâce à un Klay Thompson inspiré et un Stephen Curry en mode playmaker à défaut de trouer de la ficelle. Un écart qui grimpe rapidement à plus de dix points, le doigt de LaMarcus Aldridge qui veut s’enfuir de sa main et on s’attend à ce moment-là à un bon vieux blow-out des familles avec Matt Bonner et Jonathon Simmons dans les rôles principaux. Mais de blow-out il n’y aura pas puisqu’un bon deuxième quart ramènera les Spurs dans le match à défaut de vraiment y croire l’espace d’une seconde. Car si Kawhi Leonard aura une fois de plus rempli son rôle, on aura senti toute la nuit les Spurs appliqués mais sans aucune folie, en déplorant également un manque d’agressivité suicidaire à ce niveau-là de compétition. Un relâchement que le futur double MVP se fera un plaisir de sanctionner au troisième quart-temps en scorant 15 de ses 27 points sur la période, dont une bonne partie près du cercle grâce à la gentillesse de la défense des Spurs.

Un match bizarre donc, joué sur un faux rythme malgré la bonne exécution de part et d’autres d’une grande partie des possessions. Côté Spurs on note tout de même le bon match de Danny Green des deux côtés du terrain mais on checkera surtout les news concernant le doigt de LMA, alors que côté Warriors les leaders habituels auront fait le taf, avec un big up à un Harrison Barnes qui monte en pression à l’approche des Playoffs. Rien de vraiment excitant donc à part un Kevin Martin crossé comme jamais par Barnes, un Matt Bonner qui met un floater ou une mamie qui agresse la Dance Cam avec son Ugly Pull, l’info principale étant que ces Warriors sont donc désormais la deuxième équipe de l’histoire à taper la barre des 70, suffisant pour se baisser et saluer la performance…

Soixante-dix victoires donc, deuxième meilleur bilan de l’histoire validé et trois dernières wins désormais à aller chercher pour faire péter le record des Bulls. A Memphis, à San Antonio (39-0 à dom pour les Texans hum hum) et à la mez de nouveau contre les Grizzlies pour la dernière soirée de la régulière. Trois rendez-vous immanquables pour savoir si oui ou non les Dubs version 2015/16 seront l’équipe la plus injouable de tous les temps de novembre à avril…

Source image de couverture : Twitter – @ESPNNBA

Source stats : nba.com