Minnesota crée un second séisme à Golden State : victoire 124-117, les Warriors choqués !
Le 06 avr. 2016 à 07:46 par Bastien Fontanieu
Autant la victoire de Boston la semaine dernière pouvait être attendue grâce au niveau de jeu régulier des Celtics, autant celle-ci est à ranger dans les résultats les plus choquants de la saison : victoire des Wolves en prolongation, 124 à 117…!
Fatigue, fatigue, fatigue, fatigue. Fatigue morale, fatigue physique, fatigue dans l’application, rien de bien bon lorsqu’on affronte une bande de jeunes… loups aux dents longues. Et c’est peu dire, si les canins de Sam Mitchell se sont ramenés avec une mâchoire plus puissante que prévu, en osant s’imposer chez les Warriors alors que pratiquement personne n’y croyait. Comment cette équipe pouvait réaliser un tel exploit, après avoir vu la quasi-totalité des franchises NBA fracasser leur coque dans la Baie d’Oakland ? C’est un mélange assez particulier qui a permis ce résultat fascinant, qu’il faudra rapidement digérer si la bande à Curry souhaite toujours vaincre le record des Bulls de 1996. Déjà, comme mentionné en premier, la fatigue. On le voyait rien qu’en première mi-temps, avec un MVP en titre maintenu à 0 tirs rentrés (0/8 dont 0/5 de loin), quelque chose ne tournait pas rond et on attendait que quelqu’un prenne le relais. Andre Iguodala de retour ? Un coup de boost important, mais malheureusement pas assez pour cadenasser un trio infernal venu des forêts froides de Minneapolis. Ensuite, au niveau des matchups, une galère affolante. Habituellement chargé de tout faire en tant que col bleu ultime, Draymond Green n’arrivera pas à contenir la fougue adverse, tout comme Andrew Bogut qui devait faire attention au chaton du Minnesota.
Karl-Anthony Towns, magnifiquement épaulé par Andrew Wiggins, et… Shabazz Muhammad ! Oui, le petit troisième n’était pas Zach LaVine ou Ricky Rubio, mais bien le gaucher formé à UCLA, qui sera infernal (35 points) grâce à ses qualités athlétiques et son énergie, face à une raquette crevée côté Warriors. Du lancer provoqué à gogo, de la contre-attaque menée pour soûler le repli des anciens, l’ailier servira de parfait complément à un duo tout simplement sublime en fin de rencontre. Car si certains se sont mordus les doigts en voyant les arbitres refuser certains calls en faveur des visiteurs, d’autres ont versé des larmes de joie devant le mode full-grown développé par Wiggins et Towns, tout en patience et en efficacité. Dingue, absolument dingue de voir des joueurs aussi jeunes tenir sous une telle pression, le Canadien marquant des paniers cruciaux en prolongation -notamment sur son spinmove inarrêtable- pendant que son intérieur régalait en lecture. Un and-one par-ci, un drive sur Bogut par-là, le KAT a ronronné tellement fort que les Warriors ont fini par péter un câble, la technique habituelle du trois points bombardé en alléluia ne fonctionnant pas cette fois-ci. Trop d’énergie en face, trop de nonchalance sur place, Mitchell agit sereinement pour une fois et ses enfants gagnent 10 ans le temps d’un soir. Boom, la bombe est lâchée sur Golden State, nouvelle défaite seulement 5 jours après le tout premier revers de la saison à la maison. Une fatigue générale évidente, provoquant ce genre de résultat totalement inattendu.
Cette fin de saison est particulièrement contraignante pour les Warriors, qui semblent y laisser des plûmes et courent après un record si dur à décrocher. Ont-ils encore le temps de se l’approprier ? Bien évidemment. Mais sont-ils en train de cramer leurs propres piles ? Forcément. On attend donc une réaction ce jeudi face aux Spurs, devant un public qui ne pensait pas vivre cinq jours aussi intense. Jusque là…? Ronronnez bien.
Source image : bjapdh