Shaq, Iverson et Yao au Hall of Fame : logique, mais comment faire pour Kevin Johnson ?
Le 05 avr. 2016 à 06:31 par Bastien Fontanieu
La classe de 2016 était attendue, annoncée, votée et donc officialisée en ce début de semaine. Cependant, un client mémorable des années 90 était laissé de côté, à cause de soucis majeurs liés à sa vie politique comme personnelle… Comment faire dans ces cas-là ?
Shaquille O’Neal, Allen Iverson, Yao Ming, Sheryl Swoopes, Tom Izzo, Jerry Reinsdorf, Darell Garretson, Zelmo Beaty, Cumberland Posey et John McClendon. Du beau petit monde pour entrer au Hall of Fame dans quelques mois, le point d’exclamation ultime qui boucle une carrière marquante dans notre sport préféré. Forcément, le débat n’a pas vraiment eu lieu concernant les têtes d’affiche nommées pour la NBA, le trio Shaq-Iverson-Yao régalant à la fois statistiquement comme culturellement pendant leur passage sur les parquets. Le plus gros suspens aura donc lieu sur l’accoutrement porté par Allen lors de la future cérémonie (hésitation entre une tunique FUBU et un t-shirt ECKO) ainsi que sur le speech du Shaq qui contiendra probablement une douzaine de blagues bien grasses. Mais eu milieu de tout ce beau monde, un homme a été laissé parmi les finalistes, et ce dernier pourrait avoir du mal à se faire une place dans le futur. Il s’agit de Kevin Johnson, ex-meneur des Suns et accessoirement bras-droit de Barkley lors des belles années dans l’Arizona.
Si d’un point de vue palmarès, l’homme qui a pulvérisé Hakeem Olajuwon un soir de 1994 a tout ce qu’il faut pour mériter sa place, sa situation personnelle est actuellement tendue, ce qui a pu influencer une partie du jury. En effet, après avoir annoncé qu’il ne se présenterait finalement pas pour un troisième mandat en tant que maire de la ville de Sacramento, Johnson a été récemment accusé d’atteinte sexuelle sur mineures, lors de l’émission ‘Real Sports’ de HBO, une accusation à confirmer par la suite. Plusieurs femmes ont témoigné les mêmes faits, dont une qui travaillait dans son staff lorsqu’il était maire, ce qui place l’ancien-meneur dans une situation plus qu’inconfortable. On sait que le vote pour le Hall of Fame n’est censé reprendre qu’en très majeure partie les exploits sportifs de chaque candidat, cependant on a du mal à imaginer le jury laisser de côté des dossiers aussi tendus, surtout pour une institution qui veut promouvoir des athlètes aux profils particuliers. Dennis Rodman ? Intronisé en 2012, c’est par la suite que ses prises de positions politiques en Corée ont fait froncer des sourcils. Tim Hardaway ? Plusieurs fois laissé de côté en finale, ses propos homophobes tenus en 2007 ont marqué pas mal de monde. L’ambiance est donc vitef dans le clan Johnson…
Il faudra surveiller comment les choses évolueront pour Kevin Johnson, lui qui est actuellement dans de sales draps et devra regarder la classe de 2016 être célébrée sous son nez. Et si 2017 semble bouclée pour des gars comme Chris Webber ou Toni Kukoc, cette affaire pourrait durer plus longtemps que prévu…
Source image : CBS Local