Ils sont 71 à avoir fait leurs grands débuts dans l’élite cette saison, 71 débutants qui ont commencé à gambader sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer et on ne parle pas des sacs-à-dos Hello Kitty imposés par les vétérans mais plutôt de la vérité du terrain. Qui s’est pris le rookie wall, qui l’a enjambé comme un vulgaire trottoir, on fait à quelques semaines de la fin de la saison régulière.
Ce rookie rankings prend en compte l’éventuelle progression statistique du joueur, sa situation dans l’effectif de sa franchise, ce qu’il apporte quand il est sur le parquet et de sa façon d’appréhender la Grande Ligue.
Ils s’en va : Bobby Portis
Il arrive : Justise Winslow
Statistiques arrêtées au 29 mars 2016
Place | Joueur | Commentaire |
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10
(Entrée)
| Justise Winslow
| Vainqueur du tournoi NCAA avec Duke, il est de nouveau tombé dans une équipe compétitive en NBA. Chien de garde du Miami Heat, Erik Spoelstra n’hésite pas à lui coller le plus gros client d’en face. De LeBron James à James Harden en passant par DeMar DeRozan, tous connaissent déjà le rookie comme un pot de colle dont il est difficile de se débarrasser. Rarement titulaire, il dispose quand même d’un vrai rôle en Floride où il a passé 29 minutes sur les planches en moyenne. Et si ses statistiques ne sont pas les plus impressionnantes, ses capacités d’intégration et sa maturité n’ont rien à envier à ses camarades du dessous. D’autant que lui jouera après le 13 avril contrairement à beaucoup d’entre-eux.Statistiques : 6,5 points, 5,2 rebonds et 1,5 assist à 43% au tir et 26% de loin en 29 minutes.
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9
(+1)
| Stanley Johnson
| Ailier défensif au style rugueux, il semblait l’un des plus NBA ready de cette cuvée 2015. Il a justifié ce statut tout au long de la saison en venant apporter du contact et de l’agressivité en sortie de banc. C’était d’ailleurs l’une des seules valeurs sûres pour Stan Van Gundy en dehors de son cinq majeur cette saison. Bien parti pour participer aux Playoffs pour sa première saison professionnelle, il devrait se sentir à l’aise dans ce jeu sur demi-terrain où les arbitres ne sortent plus leur sifflet à chaque contact. Car le plus dur pour l’ami Stan sera de contrôler cette agressivité pour éviter les fautes bêtes et ne pas précipiter les choses en attaque.Statistiques : 8,4 points, 4,2 rebonds et 1,7 assist à 38% au tir et 31% de loin en 23 minutes.
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8
(-)
| Devin Booker
| Il est le premier bénéficiaire de ce garbage time géant proposé par les Suns depuis la fin décembre. Intronisé dans le cinq majeur dans la foulée, le minot de la NBA a eu le temps de faire ses gammes sans la moindre pression de résultat et il a déjà passé beaucoup de temps sur le parquet (35 minutes de moyenne en 2016). Invité à juste titre pour le concours à 3-points à Toronto, il s’est frayé une chemin jusqu’en finale et il suit LeBron, Carmelo et KD dans la liste des joueurs de moins de 20 ans avec le plus de sorties à 30 points et plus (5). Car en plus d’une mécanique de shoot impeccable qui lui vaut déjà un statut de mini-Klay, le produit de Kentucky peut aussi driver jusqu’au cercle. Il s’est déjà offert une place de choix dans le cœur des fans et il n’est pas impossible de le retrouver titulaire l’année prochaine à Phoenix. Attention, gros talent en approche !Statistiques : 13,3 points, 2,5 rebonds et 2,4 assists à 43% au tir et 35% de loin en 27 minutes.
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7
(+1)
| Nikola Jokic
| Premier Nugget à apparaître dans ce classement, le jeune serbe a réussi à faire sa place au sein d’une des raquettes les plus garnies de toute la Ligue. D’abord en concurrence avec Joffrey Lauvergne pour la place de titulaire au poste 5, Nikola Jokic n’a plus quitté le cinq majeur en 2016. Un jeu dur qui nous vient tout droit d’Europe de l’Est et qui a de quoi réjouir les dirigeants du Colorado. J.J. Hickson a fait son sac mais il va encore falloir faire le tri à Denver pour laisser au rookie la place de se développer davantage.Statistiques : 9,9 points, 6,6 rebonds et 2,3 assists à 50% au tir et 80% aux lancers en 21 minutes. |
6
(-1)
| D’Angelo Russell
| Victime des choix parfois hasardeux de Byron Scott, il n’a pas cédé à la frustration pour autant ce qui lui a finalement permis de retrouver sa place aux côtés de Jordan Clarkson et de Kobe Bryant dans le starting five pour terminer la saison. Capable de gros coups de chaud comme face à Brooklyn (39 points), il doit encore apprendre à se contrôler pour réduire son taux de déchet mais on peut quand même parler de saison prometteuse pour le meneur qui devait partager le parquet avec des bouffeurs de ballon de compète entre Kobe, Lou Williams et Nick Young. Un contrôle qu’il devra aussi appliquer dans la vie de tous les jours en arrêtant de filmer des discussions avec ses coéquipiers à l’insu de leur plein gré par exemple…Statistiques : 13,1 points, 3,4 rebonds, 3,4 assists et 1,2 interception à 42% au tir et 35% de loin en 28 minutes.
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5
(+1)
| Emmanuel Mudiay
| Ils n’auraient pas tous supporté la pression de recevoir les clés d’une franchise NBA à l’âge de 19 ans, même s’il s’agit des Nuggets. Mais Manu a peut-être grandi plus vite que tous ses autres petits camarades en s’exilant en Chine un an avant de faire le grand saut. Rapide, créatif et pas impressionné pour un sou, le numéro 0 a pu prendre ses marques au sein d’une équipe qui ne visait rien d’autre que le développement de ses jeunes éléments cette année. Un futur grand à qui l’on pardonnera volontiers sa petite tendance à perdre trop de ballons grâce à ce buzzer-beater venu d’ailleurs contre les Sixers.Statistiques : 12,3 points, 5,5 assists, 3,4 rebonds et 1 interception à 35% au tir et 30% de loin en 30 minutes. |
4
(+5)
| Myles Turner
| C’est la révélation de cette deuxième moitié de saison parmi cette cuvée 2015. Victime d’une fracture du pouce au bout de 8 matchs qui lui a valu six semaines d’arrêt, cet intérieur formé à Texas a décidé que ça ne l’empêcherait pas de percer au plus haut niveau dès sa première saison dans l’élite. Et quoi de mieux pour cela qu’une équipe pauvre en chaire fraîche dans la raquette pour gravir les échelons ? Propulsé titulaire le 28 janvier, il ne quittera plus le cinq majeur des Pacers où il a développé une belle complicité avec Ian Mahinmi qui réalise également sa meilleure saison NBA cette année. Alors ne parlez pas de coïncidence quand Indiana validera son ticket pour les Playoffs dans quelques jours.Statistiques : 10,5 points, 5,4 rebonds et 1,5 contre à 50% au tir et 71% aux lancers en 23 minutes. |
3
(-1)
| Jahlil Okafor
| Victime à son tour de la poisse qui accompagne les Sixers depuis trois ans, l’ancien favori pour être sélectionné en première place de la dernière Draft a quand même eu l’occasion de nous gratifier de quelques crochets du droit lors d’une sombre soirée d’hiver à Boston mais aussi de nous montrer des bribes de son talent lors des 53 matchs qu’il a disputé cette saison – absent depuis le 28 février. Comme annoncé, le garçon a du basket plein les mains en attaque mais il va falloir revoir sa copie en défense. Bon courage à Brett Brown l’année prochaine si Dario Saric se ramène en Pennsylvanie et que Joel Embiid arrive à lâcher Twitter quelques jours pour venir jouer un petit peu. Elle va être chargée la raquette !Statistiques : 17,5 points, 7 rebonds, 1,2 assist et 1,2 contre à 51% au tir et 69% aux lancers en 30 minutes. |
2
(+1)
| Kristaps Porzingis
| Accueilli par les sifflets le soir de sa Draft, le Letton a su mettre les fans des Knicks dans sa poche en quelques semaines seulement. Que ce soit derrière la ligne ou a grands coups de putbacks bien violents sur la moitié des joueurs de la Ligue, “Porzingod” n’a pas mis longtemps à se faire respecter. Il est peut-être celui de ce podium qui a le plus souffert du rookie wall même si l’arrivée de Kurt Rambis ne l’a pas franchement aidé. Sachez pour finir qu’on ne parle plus du New York de Carmelo Anthony mais des Knicks de “Melo” et Kristaps.Statistiques : 14,3 points, 7,3 rebonds, 1,3 assist et 1,9 contre à 42% au tir et 33% de loin en 28 minutes. |
1
(–)
| Karl-Anthony Towns
| Il a rapidement conforté Minnesota dans son choix en mettant tout le monde d’accord dès son arrivée dans l’élite. Plus affirmé qu’Andrew Wiggins pour sa saison rookie, l’ancienne star de Kentucky a directement récupéré le leadership de la franchise tout en appliquant les conseils inspirés de Kevin Garnett au quotidien. Malgré son jeune âge, l’intérieur donne déjà l’impression de savoir tout faire sur un terrain de basket. Au poste comme à trois points, il représente un danger pour l’adversaire où qu’il soit sur le parquet. Alors un conseil, kiffez-le parce que le bonhomme est parti pour squatter le All-Star Game un bon moment. Pour couronner le tout, il s’est déjà construit une vraie identité sur le terrain comme sur les réseaux sociaux. Alors bienvenue Karl-Antho !Statistiques : 18,3 points, 10,3 rebonds et 1,8 contre à 55% au tir et 34% de loin en 32 minutes. |
Mention spéciale à Josh Richardson qui réalise aussi une belle entrée en matière à Miami et qui a su répondre présent en deuxième moitié de saison lorsque Erik Spoelstra avait besoin de lui alors que les blessures s’accumulaient pour le Heat. Arrière plutôt adroit, il ajoute un peu de danger offensif à une équipe surtout tournée vers la protection de son arceau. Mention aussi à Willie Cauley-Stein qui valide enfin un vrai bon choix des Kings à la Draft avec une activité intéressante dans la peinture qui n’empêche pas DeMarcus Cousins de continuer sa démolition soir après soir.
Pour le suspense, il faudra repasser plus tard parce que « KAT » a défoncé la concurrence aussi bien en termes de talent pur que de maturité et de régularité tout au long de la saison. Les Wolves réalisent donc le doublé un an après le sacre d’Andrew Wiggins et il faudra garder un œil sur leurs performances dès la saison prochaine. Minnesota c’est le futur de la NBA !
Source image : Carlos Gonzalez pour le Star Tribune, montage @TheBigD05 pour TrashTalk