Steve Kerr admet enfin que les Warriors sont à la chasse aux 73 victoires : sans déconner ?

Jusqu’à maintenant, Steve Kerr avait toujours été très précautioneux sur ses déclarations concernant l’éventualité pour ses Warriors d’aller chercher le mythique record de 72 victoires des Bulls de 1995-1996. Préférant souvent botter en touche en expliquant que son but premier était d’avoir tous ses joueurs bien en forme pour les Playoffs et la course à la bague, le coach blondinet est pourtant sorti du bois hier. 

En effet, juste avant que les Guerriers de Golden State ne s’occupent tranquillement du cas des Clippers la nuit dernière, Kerr s’est enfin exprimé clairement sur cette fabuleuse quête de record que mène actuellement son équipe :

Je pense que c’est une bonne question maintenant. C’était une bonne question avant (quand la question lui fut posée quelques mois auparavant), ce n’était juste pas quelque chose sur laquelle je voulais m’exprimer car c’était trop tôt.

Mais vous avez raison, maintenant nous y sommes. Nous sommes à 12 matchs (11 maintenant) de la fin, nous avons besoin den gagner 10 (9 maintenant). C’est assez séduisant (comme perspective).

Enfin ! On y est ! Steve Kerr rejoint publiquement ses hommes dans cette poursuite d’un record auquel il a d’ailleurs participé en tant que joueur rappelons-le. Car, à Dallas vendredi dernier, quand il fut demandé à Curry si, au fond de lui, il voulait battre ce record, la réponse du meneur faut très claire :

Il y a une raison pour laquelle vous parlez encore des Bulls 95-96. Donc oui.

Son acolyte, le toujours très discret Draymond Green en avait rajouté une couche le lendemain après la défaite à San Antonio :

Je ne vais pas faire le timide au point de ne pas dire que nous voulons le record. Nous voulons le record et nous allons tenter d’aller le chercher. […] Et je pense que c’est quelque chose qui peut nous aider à nous concentrer car nous devons gagner.

Là-dessus Green a complètement raison. Pourquoi les Warriors devraient se motiver aujourd’hui alors qu’ils ont déjà 64 victoires et qu’ils sont quasiment sûrs de finir avec le meilleur bilan de la Ligue ? Et bien, ils ont une bonne raison : un record historique, l’occasion pour eux de marquer à tout jamais les annales de la NBA. D’ailleurs, quand on regarde le match de la nuit dernière contre les Clippers, on prend conscience de ce que Green veut dire. Les Warriors n’étaient pas trop dedans en première mi-temps mais menaient de deux points avant de faire un push dans le troisième quart qui sera fatal à Chris Paul et consorts. On a bien senti que cette rencontre était typiquement du genre de celle qu’une équipe dominante peut laisser filer en fin de saison en se disant qu’il vaut mieux en garder pour les Playoffs. Non pas que les Warriors aient donné l’impression de s’arracher – loin de là – mais on a bien senti qu’ils étaient animés par l’envie de faire le job et de gagner. Gagner parce qu’il faut gagner en somme…

Alors que normalement, il y a un rivalité entre Warriors et Clippers, le match de la nuit dernière était dénué d’intensité. Steph Curry a mangé Chris Paul pour la enième fois, la défense des gars d’Oakland en général a posé d’insolubles problèmes à Doc Rivers et ses gars. Bref, c’était la sixième victoire consécutive des Warriors sur les Clippers… Peut-on toujours réellement parler de rivalité ? Golden State nous a plutôt donné le sentiment de faire le job plutôt que de jouer sa vie hier. En fait, mis à part les matchs où ils sont opposés aux Spurs – voire au Thunder – le principal adversaire des hommes de Kerr semble clairement être eux-mêmes et le fait d’avoir un objectif aussi élevé que ces 73 victoires va les aider à rester dedans jusqu’au bout.

Maintenant, nous sommes dans le vif du sujet. 11 matchs restant dont 8 à la maison et donc 3 à l’extérieur, 9 victoires à aller chercher. Peuvent-ils le faire ? Sommes-nous actuellement les témoins de la plus grande saison régulière jamais réalisée dans l’histoire NBA ? La suite dans la nuit de vendredi à samedi contre les Mavericks… 

Source : ESPN

Source image : Kelley L Cox-USA TODAY Sports