Preview Spurs – Heat : on n’est peut-être pas en juin 2014, mais la tension restera énorme
Le 23 mars 2016 à 20:51 par Bastien Fontanieu
Alors que certains pensent encore aux Finales d’il y a deux ans, ainsi que celles de 2013, d’autres se focalisent sur la matchup de ce soir : San Antonio contre Miami, ça reste violent quoi qu’il arrive (1h30 du matin).
Effectifs différents, ambiance différente, contexte différent, mais excellence équivalente. Aux Spurs comme au Heat, les mauvaises années n’existent quasiment pas, même quand les pépins physiques abondent. Ainsi, seulement 20 mois (!) après le dernier affrontement ultime entre ces deux équipes sur le toit du panthéon orange, les objectifs avoués de ces deux cylindrées sont encore tournés vers le mois de juin. Côté Popovich, pas vraiment de surprise tant la maîtrise quasi-métronomique a marqué la planète NBA depuis 1997. Un produit local qui cartonne, une acquisition en or qui s’installe, et le tour est joué. Côté Spoelstra, un redressement spectaculaire suivant le départ de LeBron, quelques belles signatures tatouées Riley et le tour fût lui aussi joué, le Heat pouvant clairement prendre la parole lorsque la discussion autour de la meilleure équipe de l’Est est aujourd’hui lancée. On l’a d’ailleurs vu au cours du dernier affrontement face aux Cavs ce weekend, Dwyane Wade et ses potes ont tout ce qu’il faut pour mettre un bordel monumental dans les prochaines phases finales de leur conférence, et un très bon test aura d’ailleurs lieu ce soir dans le Texas. Hier soir, Miami a fait le boulot en s’imposant contre New Orleans, mais les vraies caméras n’étaient pas là.
Car même si la probabilité de voir ces deux équipes se retrouver en Finale est assez faible, merci Golden State et Cleveland, il est important de se fixer des objectifs précis, ambitieux et de s’y préparer physiquement comme mentalement. Gagner à San Antonio ? Une mission quasi-impossible, face à laquelle même les Warriors se sont viandés, avant que les Spurs ne chient leur match suivant à Charlotte. Alors que Tony et sa bande en mettaient une vingtaine à Nico Batum, les bras se sont baissés et l’adversaire s’est mis à dérouler. Ou plutôt à Linsaniter. Une leçon à la fois importante et coûteuse pour le vainqueur de la Division Sud-Ouest, qui a clairement flingué ses espoirs de rattraper la Curry Army en tête de l’Ouest mais s’est aussi souvenu que la NBA reste la NBA : une Ligue où n’importe qui peut perdre un soir, quelle que soit la gueule, la conférence et la santé de l’adversaire. Du coup, cette nuit à San Antonio, ce sont des Spurs certainement revanchards qui accueilleront Hassan Whiteside et ses sbires. D’ailleurs, l’intérieur aura un énorme rôle à jouer dans le sens où sa domination athlétique surpasse celle de n’importe quel pivot local depuis David Robinson, son match sera donc fondamental dans la réussite du Heat. Si possible, sans avoir à étrangler Boban, avec lequel il avait fait connaissance lors du dernier affrontement. De là à réaliser un exploit en l’emportant chez les Spurs ? Difficile à croire, avec un Pop furieux d’avoir craqué chez les Hornets.
La logique nous dit que San Antonio devrait retrouver ses marques à la maison. Le mercredi nous rappelle que tout est possible chez l’Oncle Sam. Pile, face, choisissez votre camp mais une chose est sûre : même sans l’ex-ailier au numéro 6, un Spurs-Heat reste un duel à ne pas manquer.
Source image : Zimbio