Le Club des Losers – Épisode 8 : Sacramento se prend au jeu mais un peu trop tard

Le 17 mars 2016 à 20:56 par Benoît Carlier

Le Club des Losers Couverture

Loin, très loin des Playoffs, une poignée d’irréductibles losers résiste encore et toujours à la pression du résultat. Dans un championnat parallèle au notre, certaines franchises au talent plus que discutable s’adonnent à une pratique étrange, allant jusqu’à remettre en cause le principe même du sport selon Pierre de Coubertin : le tanking. Défaite après défaite, humiliation après blowout, TrashTalk suivra pour vous le meilleur du pire en NBA, ces équipes prêtes à tout pour truster la dernière place du classement, synonyme de meilleure chance à la grande loterie du mois de mai. C’est le Club des Losers. À vos marques, prêts, reculez !

Avertissement : les statistiques que vous allez rencontrer sont particulièrement choquantes et conviennent uniquement à un public averti.

Statistiques arrêtées au 16 mars 2016

(#1)

Philadelphie Sixers

Bilan de la quinzaine1 victoire pour 6 défaites (9-58) : dernière attaque (97,1 points/match) et 28è défense (107,7 points), Philadelphie s’est lancé un dernier défi en se limitant à une victoire par mois depuis février. Celle de mars est tombée un peu tôt face aux Nets mais on fait confiance à Brett Brown pour assurer cette belle moyenne jusqu’en avril. Ce serait dommage de craquer si près du but.
Il faut changer…– Carl Landry : 14,7 points à 58% et 7,3 rebonds de moyenne depuis trois matchs. Il ne semble pas avoir lu le règlement interne de sa franchise jusqu’au bout. Pour sa défense, il a peut-être oublié après avoir manqué les 30 premières sorties de Philly cette saison.
Il faut continuer !

– Jahlil Okafor : on est heureux de voir que le rookie a suivi nos conseils de la dernière édition du Club des Losers à la lettre. Non, il ne s’est pas présenté sur le parquet avec les gants et le short de Mohammed Ali pour affirmer sa passion pour la boxe mais il a trouvé un moyen subtil de mettre prématurément un terme à sa saison. On en connaît un qui va avoir un nouveau compagnon de ring l’année prochaine.

La stat qui fait pleurer5. Comme le nombre d’équipes à avoir terminé une saison NBA sans une seule série de victoires (au moins deux succès consécutifs). Nous avons peut-être la sixième sous les yeux en ce moment.
La vidéo de la quinzaineStrike !

Gold

(#2)

New Orleans Pelicans

Bilan de la quinzaine1 victoire pour 7 défaites (24-42) : une rotation rondement menée à l’infirmerie de la franchise qui a permis aux Pelicans de ne jamais véritablement figurer parmi les candidats aux Playoffs cette saison malgré l’un des meilleurs basketteur de notre système solaire. Leur dernier road-trip a mis tout le monde d’accord et on se prend à imaginer ce que pourrait donner Ben Simmons s’il restait en Louisiane pour découvrir le monde professionnel. La cote de l’Australien a légèrement chuté avec la non qualification de LSU pour la Grande Danse entre autres et le simple fait d’imaginer une association entre le rookie et Anthony Davis nous hérisse les poils des sourcils.
Il faut changer…– Anthony Davis : après un début de saison laborieux qui convenait bien à tout le monde, l’homme à la pilosité si particulière s’est tranquillement remis à marcher sur ses adversaires. 59 points et 20 rebonds le mois dernier, il reste sur 7 double-doubles consécutifs à près de 27 points et 12 rebonds de moyenne. On ne vous fera pas l’affront de vous redemander son âge une nouvelle fois.
Il faut continuer !– L’infirmerie : Quincy Pondexter, Tyreke Evans, Eric Gordon et Bryce Dejean-Jones out pour la saison auxquels il faut rajouter Alexis Ajinça pour la petit touche française avec une fracture du sternum et enfin Norris Cole pour le petit suspense du day-to-day. Seul le service des grands brûlés de Memphis peut se targuer de faire mieux cette saison.
La stat qui fait pleurer0. En jours, les congés des médecins du club depuis l’été dernier.
La citation de la quinzaine
“Je n’avais jamais dû faire face à autant de blessures en 27 ans de carrière dans la Ligue, ni lors de mes 11 ans de coaching au niveau universitaire. C’est la première fois. Il y a tellement de blessures que lorsqu’un joueur est finalement de retour un autre se blesse. C’est une saison très frustrante.” – Alvin Gentry.

Silver

(#3)

Sacramento Kings

Bilan de la quinzaine2 victoires pour 6 défaites (26-40) : comme l’impression qu’ils étaient encore dans le pare-choc des Jazzmen il y a peu de temps. Pourtant, il ne fait plus aucun doute des réelles intentions du Dieu Vivek désormais. On leur conseillera quand même de se décider plus tôt la prochaine fois.
Il faut changer…– DeMarcus Cousins : à force d’enchaîner les performances à 35 points et plus, il fallait s’en douter ! Vlade Divac a sorti la règle pour punir DMC : un match de suspension avec interdiction de détourner les yeux du ballon une seule seconde. Ça n’a visiblement pas suffit à l’effronté de l’Alabama qui a passé 31 points et 10 rebonds à Rudy Gobert deux jours plus tard.
Il faut continuer !– Caron Butler : le vétéran passe le plus clair de son temps à se cacher en bout de banc, c’est plus facile pour signer des contrats avec des stars d’Hollywood placées en courtside. Reste à savoir si son aventure chez les Kings figurera dans son film biographique. Il doit y en avoir des anecdotes sympas à raconter !
La stat qui fait pleurer6. Comme le nombre de saisons de DeMarcus Cousins dans l’élite. Marche aussi avec le nombre de saisons qu’il a terminé avec 12 fautes techniques ou plus. Après on se plaint du manque de régularité des Kings…
La vidéo de la quinzaine
Kevin Durant a encore un peu de boulot.

Bronze

Médaille en chocolat

Brooklyn Nets

Bilan de la quinzaine2 victoires pour 4 défaites (19-48) : une victoire en prolongation à Denver évitable et une démonstration contre les voisins de Philadelphie. Heureusement, le reste de la quinzaine a été propre avec de belles défaites face à des concurrents directs pour la loterie (Lakers, Sixers et Wolves).
Il faut changer…– Bojan Bogdanovic : dans une ambiance de Game 7 des Finales NBA à l’occasion de ce deuxième « Chiassico » en l’espace de quatre jours, le Croate a failli créer des émeutes avec ses 44 points individuels. S’il avait été sur le terrain, Jahlil aurait sûrement sorti les gants.
Il faut continuer !– Thomas Robinson : arrivé dans le hood pour se refaire une réputation après trois premières saisons compliquées, il a réussi l’exploit de faire encore baisser ses statistiques. Il a toutes les qualités requises pour rester à Brooklyn un bon bout de temps en somme.
Le chiffre qui fait pleurer

16. En points, l’avance des Nets à Toronto dans le troisième quart-temps. Insuffisante, évidemment.

La vidéo de la quinzaine

Il faut le voir pour le croire.

Les Sixers vont devoir songer à ériger une statue pour ce génie de Sam Hinkie. En 2020 il nous fera encore croire qu’il détruit pour mieux construire derrière. À moins qu’il ait déjà rasé la ville avant.

Couverture : Artkor 7 pour TrashTalk


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