4ème triple-double en 11 matchs pour Giannis Antetokounmpo, mode cyborg enclenché
Le 14 mars 2016 à 06:53 par Giovanni Marriette
On parle beaucoup de la lutte entre Draymond Green et Russell Westbrook pour savoir lequel des deux terminera la saison avec le plus de triples-doubles. Mais dans la catégorie des mecs qui font tout et qui le font bien, le meneur-ailier-intérieur-mascotte des Bucks commence à montrer le bout de son nez…
Les Bucks ont beau nous offrir une saison fort décevante (29-38), tout n’est cependant pas à jeter cette année dans le Wisconsin. Khris Middleton s’impose comme un joueur offensif de tout premier plan, Jabari Parker semble avoir enfin lancé une carrière NBA proche de celle que l’on attendait et Giannis Antetokounmpo confirme donc tout le bien que l’on pense de lui depuis que l’on a appris à écrire son blase correctement, ce qui n’est d’ailleurs pas encore le cas de tout le monde. La rencontre d’hier à Brooklyn étaye ces propos, le phénomène grec ayant tout simplement agressé les boxscores sans sommations dans la victoire de son équipe au Barclays Center (109-100), une win acquise dans le dernier quart-temps grâce à un gros run bien clutch. 28 points (à 12/16, ça va), 11 rebonds, 14 passes, 4 steals et 2 contres. Propre comme le crâne de son coach, tout juste regrettera-t-on le 4/11 “howardesque” sur la ligne histoire de faire la fine bouche. Mais c’est bien à un festival issu du Péloponnèse auquel on a assisté hier dans la banlieue de New York. Feinte de passe sur un Shane Larkin qui doit à l’heure actuelle encore chercher le ballon, eurosteps indéfendables, swats de bonhommes sur Brook Lopez, dont l’un suivi d’un coast-to-coast irrespectueux, spin-move ponctué par un violent tomar… Toute la gamme y est passée cette nuit et Giannis a donc validé un quatrième triple-double en… onze matchs, confirmant sa forme actuelle et faisant rêver le peuple du Wisconsin en vue des saisons à venir. De quoi faire flipper C.J. McCollum dans la course au MIP ? Peut-être bien, même si le Greek Freak paiera probablement la saison moisie de sa franchise, malgré des chiffres individuels tout simplement hallucinants depuis le All-Star Break…
27/12/10/4/3 face aux Lakers, 14/7/8 à Boston, 18/16/11/2/4 contre Houston, 27/9/12 face aux Wolves, 26/12/10/4/3 sur la tête de Kevin Durant, 24/7/6 contre Miami et donc le chef d’œuvre face aux Nets, on vous laisse trois secondes reprendre votre respiration. Repositionné en tant qu’officieux meneur de jeu depuis la blessure de Michael Carter-Williams et encore plus depuis celle d’O.J. Mayo, Giannis est en train de mettre tout le monde d’accord en prouvant ce que pas mal de gens chuchote depuis son arrivée dans la Ligue, à savoir que ce fou est juste capable de jouer à tous les postes, quand beaucoup de ses adversaires n’arrivent déjà pas à faire un seul boulot correctement.
Voilà en tout cas un joli motif de satisfaction pour Jason Kidd et les dirigeants des Bucks, qui tiennent là une pépite qu’il faudra chérir et polir sous peine de la voir dégager pour des contrées un peu plus sexy que les forêts du Wisconsin…
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