Souvenirs de Jermaine O’Neal, à 12 ans avec Kobe : “On le voyait jamais, il bossait déjà trop”
Le 11 mars 2016 à 10:10 par Bastien Fontanieu
En ayant été sélectionnés lors de la même Draft -en 1996-, on se dit que les deux hommes se connaissaient déjà bien. Sauf qu’apparemment, comme le dit Jermaine lui-même, il y avait déjà du Kobe – O’Neal au début des années 90…
Pas de mauvaise blague sur le nom de famille de l’intérieur, lui qui est aujourd’hui à la retraite et a souvent été surnommé ‘l’autre O’Neal’ à cause de la présence du Shaq. Par contre, on sait que l’ex-pivot des Pacers et la légende vivante des Lakers se connaissent depuis bien longtemps, grâce au circuit partagé ensemble pendant leur enfance. En effet, nés la même année, les deux lascars seront bientôt des quadras bien tassés, qui pourront critiquer l’évolution de la Ligue avec ferveur. L’un et d’août 78, l’autre d’octobre, une période fort sympathique pour donner naissance à des amoureux de la balle orange. Et du coup, quand vous avez un énorme talent ainsi que la même date d’arrivée sur Terre, il se peut que les chemins se croisent lors des tournois annuels proposés chez l’Oncle Sam. Entre l’ABCD Camp, les compétitions en AAU et d’autres invitations de droite comme de gauche, retenir des visages particuliers devient un jeu d’enfant auquel on s’attache tout au long de sa vie. Un aspect particulier de la carrière de Jermaine, lui qui s’est exprimé auprès de SiriusXM Radio hier pour évoquer le chemin parcouru côtes à côtes.
On s’est connu très tôt, en fait. Avec un gars qui s’appelle Tim Thomas, on se donnait à fond pour tenter de devenir le meilleur joueur du pays, au niveau amateur donc dès l’âge de 12 ans. Du coup j’ai eu une relation avec Kobe qui date pas mal, et est-ce que j’ai été surpris de voir la carrière qu’il a eu ? Pas une seule seconde. Son niveau de préparation avant de jouer a toujours été le même, et je dis souvent aux gens ceci : on ne le voyait quasiment jamais, car il bossait déjà trop, regardait des vidéos de Jordan pour bosser ses moves, il était déjà possédé par le fait de devenir exceptionnel. Après, j’entends souvent certains dire qu’à cause de cette envie il n’était pas facile à approcher, mais rien d’autre ne l’intéressait à part cela donc il se donnait à fond là-dedans, tout simplement.
O’Neal a fait ses gammes du côté de la Caroline du Sud, et il est vrai qu’à l’époque ce bon Tim Thomas était un monstre en devenir, grâce à un combo technique/explosivité phénoménal. Des combats épiques lors des ABCD Camps, où on retrouvait de nombreux copains de la génération 78 comme Mike Bibby, Jamaal Tinsley ou Rip Hamilton, puis ce gamin un peu maigrelet et arrogant, qui ne pensait qu’à la balle orange. On le sait depuis longtemps, Kobe était et est obsédé par son sport, sauf qu’entre 12 et 17 ans, il était considéré ‘normal’ de se poser entre potes pour jouer à la Mega Drive ou aller au cinoche, sauf que le ‘Mamba’ restait concentré sur la balle orange. Des histoires qu’on devrait retrouver par dizaines dans les semaines à venir, puisqu’il s’agit des dernières en carrière pour le numéro 24 dont de nombreux ex-coéquipiers se souviennent. Ah, la douce époque… L’année 1996, sa Draft légendaire avec Nash, Iverson, Jesus, Marbury, Stojakovic et toute la clique, une belle cuvée !
Désormais, on n’attend plus que les deux anciens copains des camps d’été sur leur chaise à bascule, allumant le jeu des meneurs actuels ou regrettant l’arrivée des intérieurs nouvelle-génération. Faut pas se mentir, ça va forcément venir.
Source : SiriusXM Radio
Source image : Getty Images