Les Warriors explosent chez les Lakers, 112 – 95 : la magie d’Hollywood a encore frappé

Est-ce bien réel ? Avons-nous bien assisté à une défaite – pardon une fessée – reçue par la meilleure équipe de la Ligue depuis deux saisons sur le parquet de l’une des moins bonnes ? Et oui mesdames et messieurs, c’est effectivement ce qui vient de se passer sous nos yeux ébahis. Hollywood est décidément une terre où la magie peut opérer à tout moment…

Au moment de l’entre deux initial de ce match, peu de fans ou d’observateurs en auraient imaginé l’issue. Et à la fin d’un premier quart disputé mais au score peu élevé (22-21 Lakers) du fait de la maladresse des deux escouades, il était encore beaucoup trop tôt pour voir venir ce qui allait se passer ensuite. Car en deuxième quart ce sont les Lakers qui se sont mis à jouer alors que les Warriors se transformaient petit à petit en spectateurs. Emmenés par un très bon Jordan Clarkson (21 points et 4 rebonds) et Julius Randle très actif (12 points et 14 rebonds), les locaux vont progressivement prendre de l’avance profitant du fait que les Warriors se montrent exceptionnellement catastrophiques au tir. L’écart va tout d’abord stagner en 6 et 8 points puis monter jusqu’à 14 points (60-46 à 30 secondes de la mi-temps) après deux lancers-francs convertis par Kobe Bryant et un dunk en contre-attaque de ce bon Clarkson. Les deux équipes rentreront au vestiaire avec “seulement” 11 points entre elles car Curry eut le temps d’obtenir une faute sur tir primé et convertit les 3 shoots de réparation (60 – 49).

A ce moment-là, personne ne semble paniquer côté Warriors. Personne dans le public ou parmi les observateurs ne pensent une seconde que cet avantage sera définitif. Tout le monde se dit encore que les Warriors vont puiser dans leurs ressources sans limite pour revenir pied au plancher dans le troisième quart et rapidement rappeler à ces insolents Lakers qui est le patron aujourd’hui en NBA. Pourtant, les Warriors se montrent incapables de recoller. L’écart oscille entre 10 et 14 points pendant tout la durée de cette troisième période devant une assistance bouche-bée mais aux anges. Et à l’entame du dernier quart, les Lakers ont toujours ce matelas de 11 unités qu’ils avaient créé au cours du deuxième. Aucune concentration ni envie n’émane de la troupe dirigée par Steve Kerr.

Mais là encore, on se dit “non, c’est pas possible, Curry va chauffer, Klay va enquiller quelques bombes lointaines et ça va revenir !” Que nenni ! Pour une fois les “Splash Brothers” ont plus ressemblé aux “Plouf Frérots” tant ils ont paru incapables d’être efficaces. 1 sur 18, oui UN sur DIX-HUIT, c’est la stat à 3-points en cumulé de Steph et son pote Klay ce soir… C’est très moche et surtout très pénalisant du coup pour une équipe de Guerriers qui n’a finalement jamais été en mesure de trouver le moindre momentum pour se remettre dans le match. Car ni Draymond Green (2/8 au tir) ou Harrison Barnes (2/7 au tir) n’ont pu apporter quoi que ce soit non plus pour faire la différence pendant que D’Angelo Russell confirmait sa montée en puissance avec 21 points, 5 passes décisives, 3 rebonds et 4 interceptions. Ainsi, les Warriors vont même exploser dans le quatrième quart avec un écart qui va monter jusqu’à 23 points à un peu moins de deux minutes de la fin. On comprend alors que c’est fini, que les Warriors vont encaisser leur sixième défaite de la saison sous les coups d’une équipe qui leur est normalement tellement inférieure. Notons d’ailleurs l’excellente prestation de Marcelo Huertas qui frôle de double-double avec 10 points et 9 caviars. Bref, tout est allé dans le sens des Lakers ce soir et les Warriors ont pour une fois été totalement impuissants. Grosse surprise mine de rien.

Une chose est sûre, les supporters des Lakers ne sont pas près d’oublier cette soirée du 6 mars et les quelques fous qui avaient osé parier sur une victoire des Angelinos sont en train de commander leurs billets pour les Bahamas à l’heure qu’il est. Les Warriors eux seront très attendus  dès demain dans leur Oracle Arena où le Magic viendra tenter sa chance. 

Source image : Hans Gutknecht/Staff Photographer