Boston réalise le hold-up du soir : Brad Stevens jongle avec les Knicks au finish, 105-104 !

Le 05 mars 2016 à 06:20 par Bastien Fontanieu

Brad Stevens - Coach

Dans un match qui aurait pu et dû revenir aux Knicks grâce à un effort collectif qu’on n’avait plus vu depuis quelques temps, c’est finalement l’armée de Brad Stevens qui s’est imposée au finish, sur des détails qui font souvent la différence.

C’est ça, aussi, le luxe d’avoir un grand entraîneur dans son équipe. Plus qu’une histoire de charisme ou de pédagogie, c’est dans le feeling pour le jeu et la capacité à sortir son groupe d’un sale trou que le fait de posséder un homme aux larges épaules peut souvent faire la différence. Et hier soir au Garden ? Les Celtics étaient dans un bon trou, un sale trou, le genre de trou où ça défend mal et personne n’y met vraiment du sien. Une première mi-temps clairement différente de ce qui avait été proposé dernièrement, une défense quasi-absente face aux arabesques d’un Melo en confiance (30 points), en bref ce n’était pas ce vendredi qu’il fallait regarder Boston jouer si vous vouliez la crème de la crème selon chef Stevens. Sauf que l’entraîneur local s’est petit à petit imposé pour remettre les siens dans la rencontre, réalisant ajustement après ajustement pour permettre aux siens de recoller au score et faire transpirer un Kurt Rambis qui s’excusait platement après la rencontre. Car oui, quand d’un côté la pression d’une défaite et la fumée de sa propre machine ont motivé Stevens, l’autre s’est liquéfié sur son banc en laissant ses joueurs dans une merde noire. Le genre de situation où le Garden gueule, la défense devient étouffante, les possessions sont précieuses et les rotations défensives fondamentales.

Le genre de situation où Evan Turner réalise un nouveau match de rêve en sortie de banc (21-8-3), pour compléter à merveille le jeu offensif d’Isaiah Thomas (32 points) et ainsi offrir à Stevens le choix qui fera la différence. Sur un panier extrêmement compliqué de Carmelo qui donne un petit point d’avance aux Knicks, l’entraîneurs des Celtics dessine un système tout simple, qui consistera à faire croire à New York que la balle reviendra forcément dans les mains de Turner ou Thomas. Et comment leur en vouloir, sachant que les deux avaient la main bouillante ? Brad en parlera de lui-même après la rencontre, expliquant précisément qu’Avery Bradley allait probablement être laissé tranquille sur le côté, par peur de voir IT ou ET mettre le panier de la gagne. Un jeu d’échec qui sera finalement remporté par le gourou vert face à son confrère bleu et orange, Bradley rentrant le panier de la gagne en laissant 18 secondes sur l’horloge. Car derrière, nouvel exemple de la différence énorme entre ce que les Knicks ne possèdent malheureusement pas et celui que vénère tout le Massachusetts, une isolation 100% Melo se mettra en place, permettant à Jae Crowder de faire son boulot en défendant correctement tout en prenant la dernière faute d’équipe disponible. Horloge arrêtée à 3 secondes de la fin, on resserre les boulons et on tend le bâton à Rambis en demandant un semblant de système. Hélas, on le voit d’avance, Anthony récupérera la gonfle mais ne pourra rentrer son tir de la gagne : ball game, 105-104.

Ce n’était pas la plus belle des victoires des Celtics, ni la plus méritée. Ce n’était pas la plus collective, la plus défensive, mais c’est encore une fois en grande partie grâce au boulot de son entraîneur que l’armée verte a pu s’imposer. Next ? Des retrouvailles fort sympathiques avec les Cavaliers, face à un adversaire qui voudra lui aussi tout donner. On a du mal à insérer Tyronn Lue dans la discussion du Coach de l’Année, mais pour Stevens c’est déjà bien fait.

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Source image : Redsarmy


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