Damian Lillard n’a aucune limite : “Est-ce que j’aimerais une ligne à 4 points ? Absolument”
Le 04 mars 2016 à 09:09 par Bastien Fontanieu
Alors que certains comme Ricky Rubio aimeraient rentrer trois tirs de suite à distance, d’autres pensent déjà à l’avenir et souhaiteraient rendre chaque bombe encore plus payante : une ligne à quatre points, cela en intéresse plus d’un.
Et c’est le meneur des Blazers qui est devenu le nouvel avocat ajouté à la liste, de ces snipers-fous qui rodent actuellement en NBA, assommant les défenses avec des tirs pris hors-rythme de près de 9 mètres. Cette saison, on compte de plus en plus de gâchettes qui osent s’écarter généreusement afin de faire payer les murailles laxistes, prenant des risques fous mais pour un résultat fort. En effet, en rentrant la moindre flèche à une telle distance, l’adversaire est obligé de s’ajuster et donc ouvrir des lignes de pénétrations plus importantes. Stephen Curry, Ryan Anderson, Kevin Durant, Klay Thompson, James Harden, Robert Covington, Mirza Teletovic, J.R Smith et donc Damian Lillard se sont spécialisés dans cet art moderne, le meneur s’exprimant récemment au sein du Dan Patrick Show dans lequel la tendance actuelle était discutée. Car avec les récentes déclarations de Mark Cuban, lui qui souhaitait reculer la ligne actuelle à trois-points et donner un bonus, des joueurs ont tourné la tête et n’ont pas hésité à donner leur avis. Concernant le pyromane de l’Oregon ? Aucune surprise, il accepte avec plaisir une nouvelle distance réglementaire… avec un nouveau tarif.
Concernant le fait de reculer la ligne à trois-points, je ne sais pas. Elle est déjà assez éloignée aujourd’hui, selon moi. On voit certes plein de gars tirer avec aisance, comme à Golden State où chaque fois qu’ils s’y rendent et tirent on pense que ça va rentrer, et d’ailleurs cela rentre souvent, mais je pense qu’il (Cuban) faisait référence au fait que cela donne une impression de facilité et qu’il voulait donc obtenir des points en plus. Quoi qu’il en soit, je pense qu’ils vont ajouter une ligne à 4 points avant même de reculer celle à trois. […] Est-ce que j’aimerais cette ligne ? Absolument. On pourrait la reculer de 60 centimètres environ, mais elle sera lointaine dans tous les cas, car la NBA ne voudra certainement pas que des équipes se ramènent et plantent 12 points sur trois possessions de suite.
Il est clair que si la modification des distances serait un énorme changement dans l’approche du jeu pour certains joueurs et l’intégralité des défenses, on est loin de voir tout cela arriver. Car à moins de péter un câble et revenir sur des dimensions installées depuis des décennies, Adam Silver aura bien trop de pain sur la planche pour envisager ce type de révolution offensive. La possibilité de se retrouver du coup avec des tirs catastrophiques, des scores en baisse à cause du ratio tentation/difficulté et une nouvelle statistique à intégrer sur les feuilles de marque… déjà que le plus/minus met du temps à intégrer le paysage quotidien, on est bien loin de voir ce changement être tamponné par les propriétaires de la Ligue. Pour les Warriors ou Lillard ? Une mini-frustration car leur fabuleuse technique restera limitée entre guillemets. Mais pour les fans et le reste du monde ? Un ouf de soulagement, car on tomberait très certainement dans une foire offensive sans précédent, avec des joueurs qui abandonneraient tout simplement les lay-ups ou simple tirs à mi-distance afin de devenir ‘corrects’ de douze mètres… Bonjour l’absurdité, au revoir les fondamentaux.
Voyons déjà si Damian Lillard arrive à importer le concept jusqu’au All-Star Game de l’année prochaine, avec -pourquoi pas- un rack du concours à trois-points qui se retrouve à près de 9 mètres. Si le public se régale et que les pourcentages étonnent, là on discutera. Mais pour le moment, on se planquera gentiment à trois-points.
Daaaaaamiaaaaaaan Lillard quoi. Layup. https://t.co/M6lUjcIqAn
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 3 mars 2016
Source : Dan Patrick Show
Source image : Bleacher Report