Chris Paul, proprissime à Sacramento : 40 points, 13 passes, 13/20 au tir, 10/10 aux lancers

Il fallait profiter au maximum de l’absence de Rajon Rondo. Il fallait profiter au maximum de la piscine municipale que représente la défense des Kings. Enfin, il fallait repartir de Sacramento avec la victoire : toutes les cases ont été cochées par CP3.

Et puisqu’on a envie de faire les dames de petites vertus exigeantes, on tient à préciser que le commandant général des armées californiennes aurait pu proposer un perfect, s’il s’était arrêté plus tôt. Car en fin de rencontre ? C’étaient plus ou moins 36 points, 10 passes et… 0 balles perdues qui avaient été enregistrés à la table de marque, le genre de feuille qu’on retrouve de moins en moins en NBA et qui nous rappelle la plus pure tradition des meneurs. Mettre les copains dans leurs pantoufles, gérer le scoring et ne pas valser des possessions sur des initiatives stupides. L’adversaire n’était pas de taille hier soir, surtout quand on savait que Rondo était absent alors qu’il adore Chris Paul, mais il fallait tout de même assurer le business, surtout après la vilaine défaite des Clippers contre les Nuggets cette semaine. Un rythme up-tempo, un ancien coéquipier face à lui nommé Darren Collison, un rendez-vous demandant un court déplacement avant d’entamer le weekend : parfait pour CP3, lui qui aura tout simplement offert son meilleur match de la saison, du moins statistiquement parlant. En carrière, on évitera d’aller jusque là, mais voici une petite idée des soirées où le meneur a dépassé la quarantaine, au lieu des demi-finales.

Un huitième match en carrière au-delà des 40 points, un troisième sous les couleurs des Clippers et un premier depuis qu’il a compris que gagner un titre à Los Angeles serait impossible, c’est surtout dans la propreté offensive, les choix du vétéran et le contrôle du rythme que Chris a régalé, en faisant passer -une nouvelle fois- George Karl pour un directeur de centre de loisirs. On ne l’a vu qu’une fois être plus efficace au tir en dépassant cette fameuse barre des 40, mais il y avait moins de passes et de rebonds sur sa rencontre. Pas de quoi en faire un scandale, sachant qu’il s’agissait des Grizzlies en 2007 et que les Kings de notre ère sont eux tout aussi historiques. Il suffit de demander à DeMarcus Cousins, qui bombardera Paul avec la balle en toute fin de rencontre sur une interception maline du meneur, frustré par le nain de service et encore une fois perdant face à un joueur qu’il a dans son coeur. Désolé mon grand, malheureusement cette saison on ne peut que saluer la régularité de CP3 et ce qu’il arrive à faire avec les Clippers, sans Blake Griffin.

Victoire rassurante pour les Clippers, performance remarquable pour Chris Paul, on commence le weekend de bonne humeur à Los Angeles et cela ne fait pas de mal quand on voit les résultats des Lakers…

Source image : AmazonAws