Draymond Green fait la totale aux Clippers, les Warriors se rassurent : 18-11-10 pour Dr Dray
Le 21 févr. 2016 à 06:59 par Bastien Fontanieu
Après le brasier infligé par Damian Lillard et ses 51 points la veille, il fallait bien que les Warriors se reprennent à Los Angeles. Une victoire assurée malgré quelques gamelles de fin de rencontre, et un match timide de Stephen Curry (115-112).
C’est ça, aussi, comme souvent on l’oublie, la force du champion en titre. Cette capacité inégalable à trouver un nouveau scénario, celui qui fera la différence ou bien la main chaude qu’il faudra suivre un certain soir. Quelle que fût la disposition mise en place cette saison, les Dubs ont systématiquement mis la main sur une solution, et ce fût une nouvelle fois le cas hier. Car dès l’entre-deux, un absent de marque était notable, l’immense Andrew Bogut qui adore pourtant jouer ces tendres Clippers. Touché et surtout forcé à devoir regarder les siens se démerder au Staples Center, le bûcheron australien rejoignait Festus Ezeli sur le côté et rendait donc la raquette des Warriors bien plus perméable qu’au quotidien. Seulement, et c’est justement là-dessus que Steve Kerr misera tous ses jetons, Draymond Green offrira une mixtape de polyvalence en antenne nationale, le néo-All-Star validant son 11ème triple-double de la saison avec des séquences dont lui seul a le secret. Comment voulez-vous vaincre un type qui va défendre haut sur DeAndre Jordan et le forcer à faire un marcher, puis switcher et bouger ses pieds afin de rester devant Chris Paul, communiquer à ses coéquipiers les mouvements qui se déroulent en direct, changer d’attaquant en allant boxer au rebond, prendre une position exemplaire sous l’arceau afin d’empêcher DJ de gober tout ce qui bouge, lancer la contre-attaque derrière et délivrer une passe décisive au timing parfait pour conclure le tout ? Et cette séquence, en moins de 15 secondes ? C’est justement ce que Doc Rivers a dû affronter, Draymond permettant aux siens de creuser l’écart dès la première mi-temps.
Bien évidemment, il est impossible de ne pas souligner l’excellent match de Klay Thompson (32 points dont 16 dans le 1er QT), qui a parfaitement pris le relais puisque Stephen Curry était non seulement off mais aussi bien défendu par l’intégralité de la franchise californienne. Son carton offensif allié à la polyvalence de Green a suffi à faire plier les hôtes malgré un comeback désespéré en toute fin de rencontre, l’écart montant à près de 20 points dans le dernier quart grâce au boulot du duo sans oublier les apports d’Andre Iguodala et Harrison Barnes (28 points pour les deux). Il fallait cette victoire pour relancer la machine, surtout face à un adversaire de longue-date qui propose des affrontements généralement musclés. Cette fois-ci, pas vraiment de match exceptionnel, pas de carton offensif hallucinant ni de baston générale, pas de Bogut ni de Blake, mais bien Draymond qui prendra la rencontre à son compte en faisant absolument tout pour les siens, sans oublier d’éteindre la salle en partant. En parlant d’éteindre justement, la première de Jeff Green sous son nouveau maillot fût clairement à oublier, son manque de rythme et de confiance donnant un petit aperçu du garçon depuis son arrivée en NBA. Des fois exceptionnel, d’autres fois fantomatique, ce sera à Doc Rivers et ses soldats de mettre l’ailier dans le siège parfait, afin de faire de lui le déclic manquant aux Clippers lors de la post-season. Le gros match de Chris Paul et les paniers abusés de Jamal Crawford n’ont pas pu tenir le rythme de celui imposé par les Warriors, eux qui ont fait payer les Californiens en défense avec un mouvement de balle précis et des attaques rapides dès que possible.
Un match dominé, mais pas balayé. Une victoire, tout simplement. Ce qu’il leur fallait : merci Dr Dray !
Source image : ESPN