Doug McDermott sort le match de sa vie face aux Raptors : 30 points en sortie de banc, les Bulls respirent
Le 20 févr. 2016 à 06:07 par Benoît Carlier
Au lendemain d’une défaite difficile à Cleveland, les Bulls enchaînaient hier soir avec les deuxièmes de Conférence. Mais malgré l’absence de son franchise player pour encore quelques semaines, Chicago s’est réapproprié l’expression conseillant de soigner le mal par le mal. Je reçois l’équipe en forme du moment en back-to-back avec le moral au fond de mes chaussettes Quechua, pas de problème pour Doug McDermott qui est sorti de sa boîte et du banc avec son plus gros carton en carrière.
Alors que les deux franchises du jour étaient régulièrement citées dans des rumeurs de trade juste avant la deadline, les fans n’ont rien eu à se mettre sous la dent si ce n’est une occasion supplémentaire de secouer leur tête de dépit du côté de l’Illinois avec le départ d’un vétéran respecté et historiquement lié à la franchise du Taureau. La goutte d’eau pour certains qui espéraient voir du mouvement dans leur raquette qui a déjà prouvé ses limites malgré un potentiel mal exploité, mais il reste encore une saison à finir pour Chicago qui abordait le match d’hier avec cinq défaites de suite dans le rétroviseur. Une statistique de mauvais augure contre l’une des meilleures équipes de 2016 qui n’avait plié que en fin de match le 3 janvier, à cause d’un Jimmy Butler en état de fièvre ce soir là. Mais sans leur arrière All-Star, malheureusement déjà absent de la fête du week-end dernier au Canada à cause d’une blessure au genou – la spécialité du coin -, les Bulls ont serré les dents pour ne pas sombrer un peu plus dans la dépression ce vendredi.
La première mi-temps est légèrement favorable aux visiteurs qui sont restés sur le rythme du All-Star Game avec déjà 30 points pour le duo étoilé du backcourt des Raptors. Mais alors que les efforts infructueux de la veille chez la bande à LeBron auraient pu commencer à peser dans les jambes des Bulls, ces derniers vont trouver des ressources insoupçonnées pour s’octroyer une victoire aussi précieuse que vitale psychologiquement. C’est tout d’abord Derrick Rose qui va s’occuper de sonner la charge, le meneur activant le mode MVP 2011 pour venir au secours de Chicago comme à l’époque. Il est rapidement rejoint par Doug McDermott qui fait gentiment préchauffer le poignet dans le troisième quart-temps pour reprendre le lead avant les douze dernières minutes. Le ballon circule bien en attaque et tout le monde y va de son petit panier comme les deux rookies de la bande, Bobby Portis et Cristiano Felicio, qui profitent du jeu de passe prôné par Fred Hoiberg depuis son arrivée pour cumuler 16 points et 11 rebonds. Les Bulls distribueront 32 caviars, un record cette saison, mais le meilleur reste encore à venir pour les gladiateurs du United Center.
Touché par la grâce, l’ancien sniper de Creighton College va enfin montrer ce pour quoi les dirigeants de l’Illinois avaient tant lâché afin de le ramener après qu’il ait été sélectionné par Denver en 2014. Comme Jimmy Butler un mois plus tôt, il va trouver la zone et les défenseurs canadiens n’auront aucun moyen de l’arrêter. Il marquera plus de la moitié de son équipe dans le dernier quart dont deux ficelles du parking et un smash que n’aurait pas renié Patrick Montel pour donner un peu d’oxygène au milieu de la tempête qui frappe Windy City en ce moment. Nouveau career-high pour le sophomore qui termine avec 30 points à 13/17 dont 4/5 du centre-ville. 116-106, Chicago n’a plus perdu contre les Dinos depuis 2013 soit huit victoires de rang. De quoi retrouver un peu le sourire avant d’aborder un dernier tiers de saison déterminant pour l’avenir de la franchise.
Les Bulls n’ont gagné que six matchs lors de leurs 20 dernières sorties et s’accrochent actuellement pour ne pas sortir du Top 8 magique. Au moins, ils savent maintenant qu’ils peuvent compter sur leur sophomore à la fine gâchette en plus d’un D-Rose de retour à un niveau de basket qui lui permet de casser plus de genoux qu’il s’en est twisté lui-même.
Source : NBA.com
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