Le “under-both-legs” d’Aaron Gordon doit-il être déjà placé dans les meilleurs de l’histoire ?
Le 14 févr. 2016 à 07:33 par Bastien Fontanieu
Le concours était à peine terminé que la question se posait déjà. Meilleure cuvée de l’histoire ? Meilleure finale de l’histoire ? Si le temps permettra d’avancer plus d’arguments, une première interrogation peut quand même être avancée : le second dunk en finale d’Aaron Gordon doit-il être déjà placé dans les hauteurs all-time ?
Difficile de ne pas mélanger les sentiments et réactions en revoyant ce chef d’oeuvre de qualités athlétiques et de créativité. En duel face à Zach LaVine après avoir renvoyé Andre Drummond et Will Barton dans le public, Gordon proposera ce que de nombreux fans considéreront rapidement comme étant le meilleur dunk de la soirée. Puis de ces trois dernières années. Puis finalement des cinq. Mais aussi des dix. Et va pour les quinze. Jusqu’à ce que, inévitablement, la question se pose sur le classement de tous les temps : peut-on vraiment ranger ce bijou dans les 10 plus grands moments, lorsqu’on perd le concours en question ? C’est peut-être là qu’Aaron devra malheureusement faire face à la réalité, celle d’avoir perdu valeureusement contre LaVine, malgré ce somptueux dunk à deux mains par-dessus la mascotte d’Orlando. Dans l’histoire, on en a vu des séquences somptueuses finalement délaissées par manque de point d’exclamation sur la photo de famille. Pas de trophée ? Peu de renommée. Il suffit de demander à Steve Nash et Amar’e Stoudemire avec leur alley-oop magistral en 2005 ou Jason Richardson et son rider après passe contre la planche en 2004 pour se rappeler que les grands moments deviennent surtout légendaires lorsqu’ils sont accompagnés par une victoire.
Et c’est probablement ça qui enfermera Gordon à tout jamais dans cette cellule à la fois terrible et unique. Celle d’avoir été -très probablement- le meilleur second de l’histoire dans un Slam Dunk Contest, celle d’avoir marqué les esprits un weekend mais pas pu marquer son nom dans les livres d’administration. Desmond Mason en 2003, Dominique Wilkins en 1988, Steve Francis et T-Mac en 2000, tous bien obligés de devoir laisser la place forte aux vainqueurs. Pendant que le débat fait rage, nous ne ferons que notre devoir de fan, en revoyant pour la 146828 fois ce fabuleux tomar, qui lui restera cependant bien forgé dans nos mémoires. Et nous vous demanderons bien évidemment votre avis, car c’est au peuple de choisir : alors, où placer ce dunk dans les meilleurs de nos 15 dernières années ? Une question qu’il faudra d’ailleurs poser à Justin Darlington, marsupial hors-NBA mais bien connu des circuits bitumés, qui l’avait déjà réalisé il y a quelques années…
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