Joe Johnson crucifie les Nuggets au buzzer : 105-104, ça mérite bien une prime, non ?
Le 09 févr. 2016 à 06:11 par Benoît Carlier
Le temps d’une action, Mikhaïl Prokhorov s’est souvenu pourquoi il avait fait venir Joe Johnson dans la banlieue chic de New York en lui offrant le deuxième plus gros contrat de la Ligue derrière Kobe Bryant. On espère que les fans du Barclays Center en ont profité parce que c’est pour ce tir qu’ils payent 5 dollars de plus à chaque ticket depuis quatre ans.
Cela fait bien longtemps que les Nets n’ont plus rien à jouer cette saison alors que certains décèlent même des signes de tanking à Brooklyn. Pourtant, les disciples de Tony Brown n’ont pas de raison de chercher à perdre volontairement alors qu’ils ne disposeront que d’un simple second tour de Draft en juin prochain si les Clippers ne décident pas de s’en saisir. Du coup, ils se contentent d’attendre la fin de la saison en se rendant là où le calendrier les mènent avec pour unique moteur de prendre du plaisir et de progresser pour ne pas se taper l’affiche dès que les fans auront l’idée d’aller regarder le classement de la Conférence où ils surclassent à peine les Sixers de D-League. Difficile alors d’avancer, surtout quand un Joe Johnson monopolise une place dans le cinq majeur alors qu’elle pourrait permettre à un jeune d’emmagasiner de l’expérience pour envisager l’avenir avec plus de confiance. Malheureusement le All-Star veut ramasser son chèque à la fin de chaque semaine et ce jusqu’à la fin de la saison alors qu’il deviendra agent-libre cet été. De plus en plus paresseux et de moins en moins productif sur le parquet, l’ancien Faucon symbolise une franchise sans vraiment d’âme, la faute aux choix terribles d’un management depuis destitué de ses fonctions même si le milliardaire russe reste à la recherche de son nouveau GM ainsi qu’un coach digne de ce nom.
C’est dans ce contexte bien moisi que se déroulait la rencontre entre les Nets et Denver, hier soir, alors que les jeunes Nuggets témoignent d’une belle envie malgré des moyens limités depuis le début de la saison. Les coéquipiers de Joffrey Lauvergne se présentaient à Big Apple forts de quatre victoires lors de leurs six derniers matchs et se seraient bien vus casser un peu plus l’ambiance à Brooklyn. Et malgré le faible apport de l’homme en forme du Colorado, Will Barton, qui s’est contenté de 9 points en une vingtaine de minutes, ça semblait plutôt bien parti pour le « Manimal » et ses copains. Kenneth Faried pensait même offrir la victoire aux Pépites sur un petit floater pas malheureux à 1,3 seconde du buzzer pour donner 2 points d’avance à Denver. Puis ce qui ne devait plus arriver arriva. Servi derrière l’arc en sortie de temps-mort, « Joe Joe » envoie une ogive contre la planche avant que celle-ci ne vienne transpercer les filets. Game over, nuggets pour tout le monde dans la salle. Les Nets l’emportent 105-104 et signent là leur 14è victoire de la saison.
Mieux vaut tard que jamais. À 34 ans, bientôt 35, Joe Jonson a senti qu’il était temps de faire remonter la hype à son sujet pour s’assurer un dernier contrat juteux cet été. Malheureusement pour lui, les inscriptions pour le concours de 3-points sont fermées. C’est les planches du Air Canada Centre qui vont être soulagées.
Source image : League Pass