TrashTalk se la joue Pôle Emploi et prépare les prochaines candidatures de David Blatt

Le 24 janv. 2016 à 18:55 par David Carroz

Plus de 24 heures après son licenciement par les Cavs, David Blatt doit déjà songer à la suite à donner à sa carrière. Il semblerait que cela passe toujours par la NBA. Ça tombe bien, il devrait pouvoir décrocher quelques entretiens à la fin de la saison, certains postes étant au minimum menacés. TrashTalk a étudié quelques pistes pour lui permettre de rebondir.

Première chose lorsqu’on se fait lourder, garder une bonne image auprès des GM. Mission accomplie de ce côté-là pour David Blatt qui a réagi avec classe à son éviction alors que le reste du microcosme NBA a pointé du doigt l’attitude des Cavaliers, critiquant la décision de se séparer d’un coach avec un tel bilan.

Je suis très reconnaissant d’avoir eu l’opportunité d’être le coach des Cleveland Cavaliers. Je tiens à remercier Dan Gilbert et David Griffin de m’avoir donné cette opportunité et je suis honoré d’avoir travaillé avec un incroyable groupe de joueurs, de LeBron James à Kyrie Irving en passant par Kevin Love, et tout l’effectif. J’aimerais aussi exprimer ma gratitude envers mon coaching staff. Je leur suis redevable pour leur professionnalisme, leur gros boulot, leur loyauté et leur amitié. Je suis fier de ce que nous avons accompli depuis que j’ai été nommé coach et je souhaite le meilleur aux Cavaliers pour cette saison et au-delà. – David Blatt.

La sortie étant actée et gérée, David Blatt peut donc se concentrer sur la suite. Son CV déjà fourni après ses expériences en Europe s’est agrandi avec une Finale NBA et le fait d’avoir supporté pendant 18 mois la pression d’un candidat au titre dont le franchise player n’était pas le meilleur des alliés. Surtout qu’en signant à Cleveland, l’Israélo-américain n’avait pas prévu de vivre une telle aventure. En effet, il débarquait dans l’Ohio avec comme mission de permettre à une groupe bien moins expérimenté de progresser. Kyrie Irving, Dion Waiters, Tristan Thompson, Anthony Bennett et Andrew Wiggins, voilà le noyau dur qu’il pensait coacher. Avec le temps de mettre en place un projet de jeu, des conditions idéales pour un novice dans la Grande Ligue.

Minnesota Timberwolves

C’est donc parmi des franchises qui s’appuient sur un noyau dur assez jeune que notre regard se pose au moment de trouver un point de chute à David Blatt. Et vers un joueur qu’il aurait dû avoir sous ses ordres si la machine LeBron James n’avait pas modifié les plans de Cleveland. Dans le Minnesota, Andrew Wiggins et ses potes déçoivent, malgré un mélange de jeunes loups et vieux briscards qui semblait intéressant pour développer le talent des moins expérimentés. Sauf qu’à Minneapolis, Sam Mitchell s’est retrouvé à la tête de ce groupe par défaut suite à la maladie et au décès de feu Flip Saunders. Son travail étant loin d’être exceptionnel, on ose espérer que la franchise ne poursuivra pas l’aventure avec lui. Dans ce cas on imagine très bien Blatt aller poser ses fesses sur le banc des Wolves. L’occasion pour lui entre autres de faire jouer un talent comme Bjeliça au lieu de le laisser moisir. Avec en plus Pekovic et Rubio, l’entraineur aurait déjà une touche européenne à son effectif. Reste à savoir si d’une part il pourra composer avec l’absence de fondamentaux de Zach LaVine mais aussi si Kevin Garnett n’a pas déjà posé une option sur le choix du prochain coach.

Phoenix Suns

Un peu plus au soleil, la franchise de l’Arizona n’a pas encore dit au revoir à Jeff Hornacek mais ce n’est qu’une question de temps. Certains de ses assistants ont déjà giclé et l’ancien compère de John Stockton dans le backcourt du Jazz arrive en fin de contrat. Si sa première saison a été une réussite, la suite a été plus laborieuse et il n’a plus aucun crédit au sein de la franchise. Les Suns sont en mode reconstruction et possèdent également quelques jeunes intéressants comme Alex Len, T.J. Warren et Devin Booker. Si on ajoute un choix bien placé à la Draft étant donné leur classement cette année, mais également un autre en provenance de… Cleveland. Une belle base de travail, avec moins de pression que dans l’Ohio. Petit bémol, la stabilité n’est pas le fort à Phoenix depuis quelques temps avec un effectif qui bouge sans arrêt et un franchise player – Eric Bledsoe – dont la santé soulève des questions.

Los Angles Lakers

On continue à l’Ouest et dans la division pacifique avec les Lakers. On se marre bien avec Byron Scott, mais une fois que Kobe Bryant ne sera plus dans les parages, c’est passage par la compta pour prendre son chèque et ciao. La reconstruction pourra alors commencer autour des jeunes. Entre D’Angelo Russell, Jordan Clarkson, Julius Randle ou encore Larry Nance Jr., voilà un noyau qui ne demande qu’à progresser. Enfin à jouer d’abord, car avec le comique en place ce n’est pas toujours le cas. Les mecs n’attendent qu’à être mis dans de bonnes conditions pour montrer leur talent. L’avantage pour David Blatt, c’est que même s’il se retrouve à galérer, il passera pour un génie en tant que successeur de Byron Scott. Mais comme tout n’est pas rose, il atterrira dans un sacré bordel, la franchise mythique de L.A. partant complètement en sucette au niveau du front office.

Memphis Grizzlies

La franchise du Tennessee n’est pas dans la même cour que les pistes précédentes puisque elle est habituée à aller en Playoffs et qu’elle devrait assurer sa place en post-season cette année encore. Mais cela ne signifie pas que tout roule et Dave Joerger a vu son nom associé aux rumeurs chez Pôle Emploi en début d’exercice. Si les Grizzlies ont remonté la pente depuis, ils semblent tout de même arriver en fin de cycle et du sang neuf ne ferait pas de mal. Dans l’effectif certes, mais dans l’encadrement également. Dave Joerger était déjà au côtés de Lionel Hollins avant de prendre sa place à la fin du contrat de ce dernier. Mais le style s’essouffle, et Memphis ne fait plus aussi peur qu’avant. Un peu de créativité en attaque avec du mouvement de balle et de joueurs serait la bienvenue. Avec Marc Gasol comme pièce centrale, c’est déjà un début. Mais pour le reste, on pourrait vite plonger dans l’inconnu.

Brooklyn Nets

Dernière destination envisagée, cette fois-ci à l’Est. Si David Blatt n’est pas russe, il pourrait tout de même intéresser la mafia locale puisqu’il a déjà connu le pays des tsars, en coachant du côté de Saint Petersbourg ou Moscou, mais aussi en menant Kirilenko et compagnie jusqu’à la médaille d’or en Espagne à l’EuroBasket 2007. Mikhail Prokhorov semblant friant de compatriotes ou de connaissances, il aura sûrement noté que l’ancien du Dynamo Moscou – même si lui-même a des parts au CSKA – est sur le marché. on ne saurait que conseiller à Blatt d’éviter d’aller se prendre la tête à Brooklyn. D’une part il n’y a aucun asset pour l’avenir, mais en plus les Nets n’auront pas de choix au premier tour de la Draft avant 2045. Sans oublier que le proprio du coin est complètement jeté et qu’il voit sa franchise être un contender l’an prochain. En cas d’échec, le menu des restaurants du Barclays Center pourrait être de la viande de coach.

La situation a encore le temps d’évoluer aux quatre coins de la Ligue, et on regardera par exemple avec attention ce qui se trame du côté de la Nouvelle-Orléans car jusqu’à présent Alvin Gentry n’a pas entièrement donné satisfaction. D’ici là David Blatt a tout le temps pour reprendre un peu son CV et préparer ses lettres de motivation en analysant le travail à venir pour ces différentes pistes.

Source image : dafabetsports.com


Tags : David Blatt
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