Le Club des Losers – Épisode 5 : éclipse totale à Phoenix, la NASA est sur le coup

Le 21 janv. 2016 à 19:35 par Benoît Carlier

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Loin, très loin des Playoffs, une poignée d’irréductibles losers résiste encore et toujours à la pression du résultat. Dans un championnat parallèle au nôtre, certaines franchises au talent plus que discutable s’adonnent à une pratique étrange, allant jusqu’à remettre en cause le principe même du sport selon Pierre de Coubertin : le tanking. Défaite après défaite, humiliation après blowout, TrashTalk suivra pour vous le meilleur du pire en NBA, ces équipes prêtes à tout pour truster la dernière place du classement, synonyme de meilleure chance à la grande loterie du mois de mai. À vos marques, prêts, reculez !

Avertissement : les statistiques que vous allez rencontrer sont particulièrement choquantes et conviennent uniquement à un public averti.

Statistiques arrêtées au 20 janvier 2016.

(#1)

Phoenix Suns

Bilan de la quinzaine0 victoire pour 5 défaites (13-30) : on pourrait croire à de l’acharnement mais comment réagir autrement face à la transfiguration des Suns en à peine quelques semaines. De véritables prétendants au huitième spot à candidats pour le first pick, on se donne le moyen de ses ambitions dans l’Arizona où la victoire est proscrite depuis deux semaines. La ville de l’amour fraternel peut se faire du souci pour sa réputation, la cité du frère Morris a aussi fait son trou dans le petit milieu du tanking.
Il faut changer…– Devin Booker : comme l’impression de se répéter mais le rookie vient d’ouvrir une nouvelle porte formellement interdite par le staff des Suns. Auteur de 32 points à 6/11 du parking face à Indiana ce mardi, mini-Klay a bien failli stopper la vilaine série de Phoenix sans l’autorisation expresse de son staff. À la prochaine prise de décision comme celle-ci, il sera mis dans le premier bus pour Oakland.
Il faut continuer !

– Brandon Knight : le franchise player par défaut des Cactus reste avant toute chose la plus grosse victime de la décennie en NBA et Paul George ne s’est pas gêné pour le lui rappeler cette semaine (voir ci-dessous). C’est comme dans Destination Finale, le « Chevalier » ne peut pas échapper à son destin d’éternel martyre.

La stat qui fait pleurer1-14. Soit le bilan des Suns depuis le 20 décembre 2015. Si ça pouvait aussi devenir le pourcentage au tir de Devin Booker, Ryan McDonough apprécierait énormément en vue de la prochaine Draft.
La vidéo de la quinzaine

À la recherche du respect.

Gold

(#2)

Minnesota Timberwolves

Bilan de la quinzaine1 victoire pour 6 défaites (13-30) : la venue de Phoenix dans le Minnesota leur a permis d’éviter de justesse un dixième revers consécutif mais ne nous y trompons pas. On ne s’attendait pas à tant de présence des Wolves dans ce classement cette saison. Peut-être le signe que Kevin Garnett, Tayshaun Prince et Andre Miller ont tous passé leur date de péremption, ou que Minnesota a pris goût à sa collection de first pick et ne peut plus décrocher. Dans les deux cas, il faudra maintenant faire le boulot jusqu’au bout et rester en-dessous des Cactus.
Il faut changer…– Shabazz Muhammad : avec deux ans d’expérience derrière lui, il a déjà joué plus de matchs pro que la moitié de l’effectif de Sam Mitchell. Du coup, l’ancien élève studieux de UCLA a un peu pris le boulard et envoie 14 points et 4 rebonds depuis deux semaines.
Il faut continuer !– Andre Miller : Papy fait de la résistance, mais Papy n’en a vraiment plus dans le réservoir. Du coup, Papy a très bien assimilé l’objectif tanking qui lui rappelle son service militaire quand il était plus jeune, il y a à peu près deux siècles.
La stat qui fait rêver20. En années, la moyenne d’âge des trois meilleurs scoreurs de la meute des Wolves cette saison (Andrew Wiggins, KAT, Zach LaVine). Une stat qui fait surtout pleurer les futurs adversaires de Minnesota si la bande poursuit sa route ensemble.
La vidéo de la quinzaine

Loup>Kiwi

Silver

(#3)

Los Angeles Lakers

Bilan de la quinzaine1 victoire pour 6 défaites (9-34) : parce qu’il n’y a que les Lakers pour pouvoir remonter 27 points de retard en deuxième mi-temps avant de finalement s’écrouler dans le money-time face à une équipe des Kings aussi solide mentalement que DeAndre Jordan au lancer-franc. Au passage, on remerciera Byron Scott pour laisser ses jeunes se débrouiller quand il a un « Black Mamba » sur son banc. Un bijou.
Il faut changer…– Lou Williams : son carton de 44 points face au Thunder serait lié à un nouveau plan à trois que ça ne nous étonnerait même pas. En tout cas, le regain de forme du Sixth Man of the Year ferait presque passer Byron Scott pour un coach intelligent, lui qui l’a remis dans son cinq majeur depuis début décembre. On ne réalise toujours pas qu’on a pu écrire cette phrase.
Il faut continuer !– Kobe Bryant : plus fort que les médecins, rien ni personne ne l’empêchera de continuer sa tournée d’adieu aux quatre coins du pays. Son corps dit stop mais le numéro 24 en veut encore. Rien que pour le plaisir de se faire applaudir par ses plus gros haters sur un vieux air-ball à 3-points. Il est comme ça Kobe, fier et imperturbable. Et c’est comme ça qu’on l’aime.
La stat qui fait pleurer6. Approximativement le nombre de matchs qu’il reste à Kobe avant de vraiment se flinguer l’épaule pour de bon. On touche du bois, mais c’est aussi plausible qu’un nouveau triple-double de Russell Westbrook cette semaine. Et autant vous dire que le Thunder jouera Dallas puis les Nets. On a connu pire comme adversité à la mène. Toutes nos prières vont donc au « Black Mamba » ce soir.
La vidéo de la quinzaineLa joie de vivre de D’Angelo Russell transperce l’écran. Encore l’effet Byron Scott ça !

Bronze

Médaille en chocolat

Brooklyn Nets

Bilan de la quinzaine1 victoire pour 6 défaites : on dirait que les Nets ont été inventés pour illustrer le dicton avançant que l’argent ne fait pas le bonheur. Mais Mikhaïl Prokhorov s’en fout royalement puisqu’il a les moyens de s’offrir une potion d’immortalité. Malheureusement, même avec ça, rien n’indique qu’il gagnera le titre un jour.
Il faut changer…– Joe Johnson : les rumeurs ont eu l’air de lui faire réaliser que la fin était proche. Du coup, « Joe Joe » a réactivé le mode assassin silencieux depuis quelques jours. Avec ses 22 points, 7 assists et 5 rebonds à 3/4 du parking à Toronto, le mec avait l’air en mission. Timing parfait pour encaisser un dernier gros chèque cet été.
Il faut continuer !– Billy King : la version riche de Sam Hinkie change de position dans la hiérarchie des Nets mais sa passion pour le tanking reste intacte. Faudra quand même qu’on lui dise que Brooklyn n’a pas de choix au premier tour de la Draft cette saison.
La stat qui fait pleurer

3. Comme le nombre de matchs où les Nets sont restés bloqués en-dessous des 80 points en l’espace d’une semaine. À lui tout seul, Kemba Walker marque presque plus de points que l’ensemble du cinq majeur de Brooklyn.

La vidéo de la quinzaine
Quand Jack a annoncé à ses coéquipiers qu’il s’arrêtait.

Nous vous rappelons qu’il est fortement déconseillé de regarder les matchs des Suns à l’oeil nu. Pour les plus courageux d’entre-vous qui voudraient s’infliger ce spectacle à tout prix, vous pourrez retrouver des lunettes de protection chez tous les bons pharmaciens de votre région.

Couverture : Artkor 7 pour TrashTalk


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