Russell Westbrook se fritte avec J.J Barea puis Charlie Villanueva : et soudain, c’est le drame

Le 14 janv. 2016 à 06:00 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook

Dans un match très aisément remporté par le Thunder ce mercredi (108-89), notamment face à l’équipe C des Mavs puisque tous les starters étaient de repos, la température est quand même montée de quelques degrés en première mi-temps…

Il faut dire que pour un mec sensible et intense comme Russell Westbrook, se taper J.J Barea en individuelle peut rapidement donner des envies de meurtre. Depuis des années, le lutin maintient sa place en NBA grâce à plusieurs qualités qui lui sont indécollables : ses bourses, ses déplacements bien calculés et une belle connaissance du jeu malgré ses petites dimensions. Mais surtout, ce qui fait que Gégé est adoré par ses coéquipiers, c’est ce côté ultra-irritant qui agace un paquet de meneurs chez l’Oncle Sam. On savait depuis longtemps que Westbrook avait du mal face aux petits teigneux, coucou Patrick Beverley, mais en apprenant que Deron Williams était de repos on sortait les jumelles et les matraques avant même que le match ne commence. Car Barea face à Russell ? C’est David contre Goliath, sans la moindre erreur. Bien moins athlétique et puissant que l’animal du Thunder, ‘Rosé Rouane’ possède cependant une panoplie de petites techniques et coups de p*** qui peuvent vite faire basculer un adversaire dans le côté obscur, RW faisant justement passer Kaylo Ren pour une danseuse étoile ce mercredi. En effet, après une prise de position musclée au poste, Barea laissera traîner ses coudes afin de tester la patience de son adversaire, le genre d’essai qui donne rapidement une réponse puisque le numéro 0 déteste ce genre de défenseur.

Une première embrouille qui permettra d’ailleurs à Charlie Villanueva de confirmer ses talents de boxeur en s’enlisant dans la meute alors qu’il était à des kilomètres de celle-ci à la base, typiquement le genre de comportement qui agace les arbitres et qui sera pénalisé en renvoyant Charlivi aux vestiaires. Sauf que dans la foulée, après environ 45 minutes de replay et trois explications pacifiques, Barea lâchera un nouveau petit coup d’avant-bras sur le pectoral de Westbrook, la goutte faisant immédiatement déborder son vase puisque Russell repoussera le bras de J.J sans la moindre discrétion. Grave erreur, car pour un artiste comme le Porto-Ricain, ce genre d’invitation lui permet de faire valoir tous ses talents d’acteur : un bras qui part en vrille, des arbitres qui ne perdent pas de temps, deuxième faute technique pour Russ qui doit quitter le terrain. Choc dans la salle, incompréhension pour Billy Donovan, mais avec un écart déjà bien large et un Kevin Durant chaud bouillant, peu importe. En délassant ses pompes avec 0 points (à 0/3 au tir et 0/4 aux lancers…!), le numéro 0 offre sa seconde bulle en carrière, mais il confirme surtout que la théorie Beverley fonctionne. Plus tu taquines la bête, plus tu as de chances de l’énerver. Mais si tu t’y prends bien ? Les plombs peuvent très rapidement sauter.

Une leçon qui sera sans graves conséquences pour le Thunder, mais qui rappelle aussi quel type de joueur et d’homme est Russell Westbrook : un volcan, un sanguin, pouvant clairement manquer de discipline ou de contrôle quand les fils commencent à se toucher… Et s’il était venu l’heure de mettre un peu d’ordre là-haut ?

Source image : NBA League Pass