Mitch Kupchak fan du traitement des jeunes par Byron Scott : c’est officiel, les fans des Lakers peuvent se pendre
Le 11 janv. 2016 à 14:22 par David Carroz
On ne va pas revenir sur la saison galère des Lakers et l’importance de la tournée d’adieu de Kobe Bryant qui éclipse même le développement des jeunes. On aimerait vraiment arrêter de tirer sur l’ambulance, sérieusement. Mais quand ce n’est pas Byron Scott qui régale avec ses sorties remarquables, c’est son General Manager Mitch Kupchak qui nous vend du rêve.
On l’a vu nous expliquer que sa franchise ne parviendrait pas à monter un blockbuster trade, faute de contreparties à proposer au reste de la Ligue. Il faut dire que le dirigeant n’envisage pas une seconde de se séparer des rares assets qui pourraient intéresser les autres GM, c’est-à-dire D’Angelo Russell, Julius Randle, Jordan Clarkson, Larry Nance Jr et même Anthony Brown. Pour lui, ces jeunes doivent faire partie de l’avenir des Lakers. Mais dans le présent, ils doivent supporter Byron Scott et sa vision old-school des rookies et sophomores qui consiste principalement à briser leur confiance, limiter leur temps de jeu et les rabrouer publiquement, histoire de créer le plus de malaise possible et voir la réaction de son joueur. Une approche qui ne choque pas Mitch Kupchak, bien au contraire, qui apprécie cet amour vache que le coach entretient avec ses ouailles.
Si vous demandez à nos jeunes joueurs, je pense qu’il y a un respect mutuel, un peu comme vous pouvez attendre entre un parent et un enfant. En d’autres termes, je vais t’aimer, je vais t’accompagner mais pour l’instant, je dois t’enseigner la bonne façon de faire les choses. – Mitch Kupchak.
Oh que oui on aimerait bien demander à Julius Randle et D’Angelo Russell ce qu’ils en pensent, comme lorsque Byron Scott les a sortis du 5 majeur. On aimerait beaucoup avoir l’avis du premier également sur les commentaires de son coach qui l’a bien pourri après la victoire des Lakers face aux Suns il y a une semaine. Mais pas les propos officiels afin de passer pour un bon pro et éviter tout conflit ouvert devant les caméras. Non, ce qu’on voudrait savoir, c’est le fond de leur pensée, sans qu’ils se soucient des répercussions que cela puisse avoir. Là, on pourrait vraiment se marrer. Parce que Mitch Kupchak a beau tenter de se rattraper après ses déclarations sur le fait que cette saison était celle de Kobe et que les jeunes passaient après – en résumant grossièrement – en nous faisant croire que ses mots ont été sortis du contexte. En nous présentant également le temps de jeu de ses joueurs prépubères comme étant un signe que leur développement était une priorité de la franchise et qu’en ce sens, Byron Scott faisait du bon boulot. Ça ne sert à rien, on n’y croit pas.
Chaque coach choisit d’accompagner les jeunes joueurs différemment. Certains ne vont pas du tout les faire jouer. Certains vont leur donner plus de marge de manœuvre que d’autres. Ils sont jeunes et ils jouent beaucoup de minutes. Je pense qu’il y a eu quelques réactions virulentes après les commentaires comme quoi on n’avancerait pas avant la retraite de Kobe. Il n’y a aucun doute que cette saison est en grande partie un hommage pour lui et ce qu’il a apporté pour cette organisation. […] Cela étant dit, vous pensez qu’on ne développe pas nos jeunes joueurs ? Je veux dire, qui débute ? Larry Nance, Anthony Brown. Et Jordan Clarkson. Qui joue entre 20 et 30 minutes par match ? Julius Randle. D’Angelo Russell. – Mitch Kupchak.
Sauf que quand Larry Nance Jr. débute à la place de Julius Randle, on se pose des questions sur la pertinence du choix. Pas qu’il soit à la ramasse, mais entre les deux intérieurs, lequel aura la meilleure carrière à votre avis ? Quand D’Angelo Russell voit Lou Williams – un excellent scoreur en sortie de banc – être dans le cinq majeur à sa place alors qu’aucun créateur n’est sur le parquet, que faut-il penser ? Quant au fait qu’Anthony Brown puisse être titulaire, cela vient jste du fait que Kobe Bryant est blessé, et qu’il soit la seule alternative au “Black Mamba” est plus désespérant qu’autre chose.
Avant, on pensait juste que Mitch Kupchak gardait Byron Scott pour perdre un max de matchs et assurer le prochain pick à la Draft – qui reviendra à Philly s’il n’est pas dans le Top 3 – mais en fait, il a confiance en lui. Bon peut-être pas, mais il ferait mieux de se taire plutôt que nous faire croire qu’il a un coach qui fait du bon boulot.
Source : Los Angeles times
Source image : AP Photo – Kathy Kmonicek