Timofey Mozgov attise la convoitise : comment on dit disponible en russe ?
Le 08 janv. 2016 à 09:37 par David Carroz
Élément essentiel des Cavs l’an dernier après son arrivée en janvier 2015, Timofey Mozgov a perdu de son influence cette saison. Temps de jeu moindre, stats en baisse, sa situation titille la curiosité des autres franchises qui aimeraient refaire leur stock de vodka alors qu’on vient de fêter le Noël russe.
Incontournable dans la raquette de Cleveland lors de son arrivée, Mozgov avait apporté une présence dissuasive pour les attaquants adverses qui y réfléchissaient à deux fois avant de tenter d’attaquer le cercle des Cavs. Une excellente pioche car la franchise de l’Ohio était fortement démunie dans ce secteur du jeu. Alors qu’il a débuté ce nouvel exercice avec la perspective de signer un gros chèque l’été prochain – il sera agent-libre sans restriction -, on pouvait penser que le Russe allait continuer sur sa lancée et même gonfler un peu ses stats, qui plus est durant l’absence de Kyrie Irving. C’est finalement l’inverse qui se produit puisque de 10,9 points à 59%, 6,9 rebonds et 1,2 contre en 25 minutes, le pivot est passé à 6,3 pions à 49,7%, 4,1 prises et moins d’une crêpe en 17,8 minutes cette année. Une diminution de son temps de jeu qui n’explique pas tout, car même rapportée à une durée équivalente, sa contribution est en baisse. Pas le bon plan quand on veut aller gratter un gros contrat, et encore moins quand on joue aux côtés de LeBron James. Le natif d’Akron a d’ailleurs passé quelques savons à son intérieur en début de saison pour lui signifier que son implication n’était pas conforme aux attentes d’un titulaire chez un prétendant au titre.
Pire, depuis la défaite à Portland le lendemain de Noël où il s’était fait bouffer telle une cigarette russe par Mason Plumlee, Timofey Mozgov a même disparu du cinq majeur des Cavs au profit de l’aspirateur le plus cher du marché, Tristan Thompson. De quoi commencer à faire chauffer les téléphones des General Managers de la Ligue, pressés de savoir si le géant pouvait être disponible et à quelles conditions. Pour l’instant, il semblerait que les Cavaliers ne comptent pas se séparer de leur intérieur, de peur certainement de connaitre la même problématique que l’an dernier au moment de bloquer l’accès à leur cercle. Mais alors qu’ils ont la masse salariale la plus élevée en NBA, ils pourraient être tentés de récupérer ne serait-ce qu’une mince contrepartie en échange de leur pivot. En effet, s’ils disposent des Bird rights sur leur joueur pour lui offrir un contrat de cinq ans cet été, ils sont déjà bien dans le rouge au niveau de la luxury tax et même prolongé à un prix d’ami de dix millions par saison – une somme qu’il se verra proposer à coup sûr par ses prétendants – il pèserait lourd dans les finances. Certainement pas autant que Tristan Dyson, mais tout de même. Surtout que les Cavs paient déjà un pivot pour cirer le banc, Anderson Varejao touchant 9,7 millions cette année (9,3 l’an prochain) en se contentant de faire la poussière avec ses cheveux. Non, on n’aime pas dépenser pour rien dans l’Ohio.
LeBron James David Griffin a encore quelques semaines pour réfléchir à l’avenir de Timofey Mozgov et pour le laisser partir éventuellement si un bon deal arrive sur son bureau. Ou alors le conserver, quitte à le perdre cet été, en espérant qu’il sera aussi essentiel que l’an dernier en Playoffs.
Source : Yahoo!Sports
Source image : CBS Sports