NBA Top 10 du jour : la drôle d’arrivée des Grimaldi à Monaco, bien avant Stéphanie et les Ferrari
Le 08 janv. 2016 à 09:27 par Giovanni Marriette
Deux matchs à l’Est et deux à l’Ouest cette nuit, juste de quoi proposer un peu de matière pour un mignon Top 10. Et une fois n’est pas coutume, on en profite pour vous offrir une nouvelle petite histoire qui nous emmène cette fois-ci dans le Sud de la France, du côté de la Principauté. Faites chauffer la DeLorean, on part tout de suite en l’an 1297.
Il y a 718 ans, ce petit coin de paradis que l’on nomme aujourd’hui le Rocher n’était évidemment pas encore un paradis “fiscal” mais bien un paradis tout court pour les populations primitives et autres navigateurs venus d’Orient, bien contents de trouver un pied à terre de ce côté-là de la Méditerranée….
Notre histoire du jour nous emmène donc il y a plusieurs centaines d’années. Après avoir vu les Phéniciens gérer le business durant des siècles, Monaco, territoire de 195 hectares longeant la mer sur quatre kilomètres, est désormais aux mains des Génois, qui construisent à partir de 1215 un joli château-fort qui servira ainsi de poste frontière. Mais derrière le calme ambiant au pays de la Sampdoria se cache un loup qui n’a rien à voir avec Kevin Garnett mais qui va, déjà, conditionner le futur de Monac’… Une guerre civile éclate ainsi à Gênes et met aux prises les Guelfes (partisans du Pape) et les Gibelins (partisans de l’Empereur romain germanique). Et après un blow-out de ces derniers, de nombreuses familles guelfes sont exilées parmi lesquelles celle… des Grimaldi. On y arrive. Car le fameux François Grimaldi a beau se sentir bien sur la côte, il préférerait sans doute se taper des toasts au foie gras plutôt que des tagliatelles ou des spaghettis tous les jours et va donc tenter – et réussir – l’un des coups fourrés les plus légendaires de l’histoire de la Principauté, bien avant la talonnade de Ludo Giuly face au Real.
Malgré un nombre de copains pas forcément idéal pour prendre une forteresse, celui qu’on surnommera par la suite “le Malin” frappe à la porte du château et se fait donc passer le 8 janvier 1297 pour un moine franciscain réclamant l’asile pour la nuit. Pas de problème lui répond-t-on, sauf que l’espiègle François profitera ensuite de la nuit noire pour faire rentrer ses potes et ainsi prendre la citadelle à ses proprios. Malynx le lynx… Fran-Fran est désormais en place dans sa nouvelle maison et si les Génois reprendront le lead quatre ans plus tard, c’est en mode Lopez du 63 que François reprendra une nouvelle fois et définitivement le trône. Tut tut les rageux, les Grimaldi sont dans la place et n’en bougeront plus.
Plus de 700 ans plus tard, Monaco est encore présent dans le game et si la Principauté appartient toujours à la dynastie Grimaldi/Rainier et est officiellement le deuxième plus petit État au monde derrière le Vatican, les choses ont bien évolué de ce côté-là de l’Europe. Se sont ainsi succedés sur le Rocher des MVP comme Stéphanie et son ouragan, Daniel Ducruet et son slip de bain, Fernando Morientes et son jeu de tête, Olivier Panis et sa Ligier ou encore Charlene Wittstock et son dos crawlé. Et si le Prince Albert peut aujourd’hui profiter du cadre idyllique de son palais juché tout en haut du Rocher monégasque, on espère qu’il n’oublie pas chaque matin d’adresser quelques pensées à “François le Malin”, sans qui rien n’aurait été possible…
Sans transition aucune , on passe désormais à notre bon vieux Top 10 du jour, en vous donnant rendez-vous demain pour causer un peu de l’Ile de Beauté, pas si loin que ça des Monégasques mais pas vraiment dans le même délire que leurs voisins…
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