Giannis Antetokounmpo avoue ne pas avoir confiance en son jump shot : nous non plus…
Le 08 janv. 2016 à 09:40 par David Carroz
Alors qu’on attendait une confirmation de la bonne saison des Bucks l’an dernier et de leur premier tour accroché (enfin pas le Game 6) face aux Bulls, le troupeau du Wisconsin est dans le dur cette année (14-23). La faute entre autres à un manque criant de shooteur pour espacer le jeu. Et ce n’est pas Giannis Antetokounmpo qui va donner un coup de main dans ce secteur du jeu.
28,2% sur 170 jump shots. Voilà le bilan du Grec sur cet exercice 2015-2016. Pas de quoi fanfaronner ou faire peur à ses adversaires. Non, la force de l’ailier des Bucks, ce sont les pénétrations, grâce à son physique de bête de foire et ses qualités techniques qui lui permettent de finir au cercle avec aisance, comme en atteste une autre statistique, plus glorieuse cette fois-ci. En effet, sur 200 drives, il a apporté des points (via un panier, des lancers-francs ou une passe) dans 51,4% des cas. De là à devenir son arme principale ?
Je ne pense pas pouvoir dire que c’est ma meilleure option. Mais je pense que c’est ma force. Le coach veut qu’on joue sur nos points forts et c’est ce que j’essaie de faire. – Giannis Antetokounmpo.
Vu comme cela, il est vrai que le “Greek Freak” aurait tort de se priver d’aller au cercle. Mais il faut également trouver d’autres solutions pour ramener des points à son équipe, et le tir à mi-distance doit en devenir une qui pour l’instant ne l’inspire pas beaucoup. Pire, elle pourrait même lui valoir un séjour chez notre Psy.
Je sais que parfois, je suis ouvert mais je ne le sens pas. Je sens que je vais rater le shoot, donc je ne le prends pas. Et parce que je pense le rater, je le rate. Je veux d’abord jouer sur mes points forts. – Giannis Antetokounmpo.
En progrès depuis le début de sa carrière, le Grec tourne cette saison à 15,4 points à 50,2% dont 25% de l’enclos du voisin, 6,7 rebonds et 2,7 passes. Une contribution qui s’améliore d’année en année pour un joueur encore jeune (21 ans) mais qui ne doit pas s’arrêter en si bon chemin s’il souhaite devenir le visage de sa franchise comme son potentiel le laisse présager. Voici donc une piste à exploer en profondeur, car elle serait aussi un énorme soulagement pour les Bucks, surtout lors des heures de pointe où les embouteillages font rage dans leur raquette, entre Greg Monroe qui joue au poste et Michael Carter-Williams qui fait encore plus peur que Giannis Antetokounmpo lorsqu’il tente un shoot. En développant un tir à mi-distance, il donnerait enfin un peu d’air à un effectif qui en manque cruellement et qui souffre de cet absence d’espace en attaque, tout comme d’une défense horrible – mais c’est une autre histoire.
Notre conseil ? Demandez à Jason Kidd comment il a fait en son temps pour s’acheter un shoot. On l’oublie peut-être à cause de sa contribution lors du titre des Mavs en 2011, mais l’actuel coach des Bucks était une buse qui envoyait des briques à ses débuts NBA. À Giannis de faire mieux et au plus vite.
Source : NBC Sports
Source image : Benny Sieu-USA TODAY Sports