Rajon Rondo n’a “que de l’amour” pour les Mavericks : ah donc l’univers de Dallas n’est pas impitoyable ?

Le 06 janv. 2016 à 09:46 par Thomas Rabotin

Alors que le trade de Rajon Rondo avait tourné au fiasco total la saison dernière, le joueur a déclaré hier qu’il n’avait aucune rancune envers Dallas. En même temps, le gars a touché son salaire et les a mis dans la merde pendant les Playoffs donc ce serait plutôt à eux de lui en vouloir…

Le 19 décembre 2014, les Mavericks avaient lâché aux Celtics des tours de draft et quatre joueurs dont Jae Crowder pour acquérir Rondo avec l’espoir de le faire prolonger l’été suivant mais surtout d’avoir un meneur de qualité pour les Playoffs, mais le résultat fut bien loin de celui escompté. Des stats en baisse et une entente loin d’être cordiale avec le coach Rick Carlisle, ce qui avait conduit au départ de Rajon – gêné en plus par un mal de dos – en pleine post-season après le match 2 contre les Rockets au premier tour, laissant l’équipe et ses coéquipiers dans une belle merde. Les Mavs l’avaient tellement eu mauvaise que le numéro 9 des Kings n’avait d’ailleurs pas reçu son bonus financier pour les Playoffs. Avec un rapport production/salaire aussi bas que Joe Johnson, on peut comprendre la volonté de Dallas de garder quelques biffetons. Mais Rondo a tourné la page et il n’en veut absolument pas à la franchise de Dallas :

Toute relation ne fonctionne pas forcément, et là ça n’a juste pas fonctionné. Pas d’excuses, pas la faute de quelqu’un en particulier. Cela m’a rendu plus fort, m’a fait apprécié le fait d’uniquement jouer, surtout à un haut niveau. Je n’ai jamais douté de moi-même. […] Toutes les équipes ne correspondent pas toujours à tous les styles de joueurs. […] Je n’ai pas de regrets concernant ce qu’il s’est passé à Dallas, car tout arrive pour une raison et j’y crois vraiment. J’ai de superbes relations avec les Mavs, en particulier avec le staff. Je n’ai rien que de l’amour pour cette organisation. Mark Cuban est un gars génial.

Bon, pour ceux qui le trouvaient immature, c’est raté parce que niveau réflexion profonde et introspection, Rondo place la barre assez haut. Et coïncidence ou pas, on n’est pas sûr que cela vole à la même altitude aujourd’hui dans le vestiaire des Mavs avec par exemple JaVale McGee. On déconne, mais le nerf du problème se situe justement dans la personnalité de Rajon, peut-être trop indépendant avec un égo important, ce qui explique sa mésentente avec le coach Rick Carlisle et ainsi son échec aux Mavericks.  On notera tout de même que Rajon a tellement d’amour pour ses anciens employeurs que Monsieur n’aura pas daigné les affronter cette nuit, la faute à des problèmes… de dos. Paye ton troll tiens.

Toujours est-il que Rajon Rondo s’est refait la cerise chez les Kings, où il opère tel un McNulty dans un rôle de docteur-patient aux côtés d’un George Karl bien plus enclin que Carlisle à partager le pouvoir dans l’asile de Sacramento. A tel point qu’il pourrait bien faire sauter la banque lors de la prochaine free agency, chose encore inespérée il y a de ça trois mois…

Source : ESPN

Source image : AP Photo/Ronda Churchill


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