Kevin Durant enterre les Clippers dans le money-time : tir de la gagne pour KD, victoire d’OKC

Le 22 déc. 2015 à 07:49 par Bastien Fontanieu

Kevin Durant

Nombreux furent ceux qui croyaient que l’affaire du soir allait se régler entre Chris Paul et Russell Westbrook, dans un dernier quart tout simplement irrespirable au Staples Center. Finalement, c’est bien KD qui s’est chargé du coup de poignard ultime, avec un jumper de toute beauté à 6 secondes de la fin : victoire à l’arrache du Thunder, 100 à 99.

Un match qui, pourtant, semblait se diriger dans les mains de Doc Rivers et son staff, le coach des Clippers ayant même la présence d’esprit de faire jouer Pablo Prigioni et Cole Aldrich ce lundi, deux joueurs solides et pourtant relégués au bout du banc californien. Appliqués dès le premier quart et se remettant notamment aux services d’un Chris Paul tout simplement fabuleux (32 points, 10 passes, 11/19 au tir, 2 balles perdues seulement), les hôtes abordaient leur matchup de la meilleure des manières, c’est-à-dire avec beaucoup plus d’entrain que ce samedi à Houston, une rencontre durant laquelle DeAndre et sa bande avaient traîné au score pendant 48 minutes. Une défense collective en place, des rotations plutôt intéressantes de la part de Doc -oui oui on ne tremble pas du menton-, tout semblait aller dans le meilleur des mondes à Los Angeles, avec 6 points d’avance dans le premier quart (29-23), réduits à deux à la pause (51-49) puis remontés à cinq avant l’ultime période (76-71). Mieux encore, les Clippers arrivaient à tenir Kevin Durant à des standards nettement en-dessous de sa chaleur récente, le monstre ne tirant qu’à 9/23 sur cette rencontre avant le dernier tir du Thunder sur cette partie. Un tir qui, comme le titre semble l’indiquer, permettra aux visiteurs de l’emporter in extremis en terre californienne.

Car dans le dernier quart-temps, la stabilité du cirque tenu en laisse par Rivers reprendra ses petites habitudes, notamment grâce à la légende de Brooklyn qu’on ne présente plus, Lance Stephenson. Apportant quelques rares actions de qualité car profitant notamment de son avantage physique sur Anthony Morrow, le ventilateur auditif le plus respecté de la Ligue offrira ses habituelles pépites (4 balles perdues en 20 minutesà dont certaines cruciales dans le dernier quart-temps. Un pétage de plomb en règle et attendu venu de la part du Doc, qui avait pourtant proposé un boulot solide jusque là en envoyant Mbah a Moute sur KD et en empêchant le Thunder de prendre feu à distance : limiter OKC à 100 points sur ce début de saison, pas la plus simple des missions. Dans les dernières minutes de la rencontre justement, l’atmosphère nous plongera dans les Playoffs avec un ping-pong irrespirable au niveau du scoring, Russell et Paul se rendant coup pour coup pendant que Blake et Ibaka y allaient aussi de leur petit jumper. Une tension tellement forte que Westbrook perdra même une gonfle mémorable alors qu’il venait de l’intercepter des mains de Redick, offrant à Chris Paul un panier des plus clutch pour offrir un petit point d’avance aux hôtes. C’est ainsi qu’avec un RW à 33 points et un KD à seulement 22 unités, Billy Donovan respectera la loi de la jungle en offrant au numéro 35 la balle de match. Défendu solidement par MAM (pas Jaiteh, ce sont les initiales de Luc Richard), l’ailier s’offre une isolation typique et plante un tir ultra-smooth pour transformer le Staples Center en cathédrale personnelle : Thunder +1, balle aux Clippers. Une dernière possession flinguée par la défense d’OKC qui lira avec justesse la décision de Chris Paul, son tir au buzzer étant contré par Durant ainsi qu’Ibaka. Ball game, Thunder 100, Clippers 99.

Encore une fois, le système Donovan n’aura pas été des plus formidables en fin de match, mais le coach d’Oklahoma City a été sauvé par un Kevin Durant déterminé à repartir avec la gagne. Battu par Doc Rivers dans le domaine de la non-innovation stratégique, Billy peut se rassurer de posséder l’arme la plus indéfendable de la NBA : même à un pourcentage dégueu et avec un match on the line, KD reste KD, c’est-à-dire un killer programmé pour tuer. 

Source image : NBA League Pass


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