John Wall sort sa brouette à Miami : aucun problème au genou, 26 points et grosse victoire
Le 08 déc. 2015 à 05:51 par Bastien Fontanieu
Il aurait pu et dû ne pas jouer face au Heat hier soir, mais le meneur des Wizards a serré les dents et offert une précieuse victoire aux siens en déplacement : Randy Wittman garde encore un peu sa place, victoire 114-103 à Miami.
On peut lui tirer des flèches concernant sa capacité à perdre des wagons de balles. On peut le critiquer pour sa tendance à trop parler et ne pas assez jouer. On peut lui en vouloir pour son début de saison assez timide et les résultats de son équipe. Mais s’il y a bien une chose qu’on ne peut huer lorsqu’on mentionne le dragster de la Maison-Blanche, c’est son esprit compétitif et sa capacité à puiser dans ses ressources pour tout donner physiquement. Il y a quelques heures, dimanche soir même pour être précis, Wall perdait à la maison face aux Mavs et se faisait même une sacré frayeur en étant aidé par ses coéquipiers pour quitter le terrain. Un gros choc au genou plongeait Washington dans un silence de cathédrale, les fans de la franchise et du joueur se demandant si les prochaines semaines allaient devoir se dérouler sans le numéro 2, déjà que le présent n’était pas des plus glorieux. Aperçu sur deux jambes en sortie de vestiaire, John quittait heureusement le Verizon Center avec plus de peur que de mal, mais surtout l’incertitude de pouvoir jouer contre Miami ce lundi, avec un genou endolori et un back-to-back carrément chaud à l’extérieur. Jouer, ne pas jouer, faire confiance à ses coéquipiers ou y aller, la caboche du meneur chauffait et le staff médical donnait à Randy Wittman la possibilité de choisir pour son meneur au dernier moment.
Jouer, c’est peu dire si finalement Wall l’a fait. Annoncé dans le cinq de départ à une petite heure de la rencontre, la pépite formée à Kentucky a montré une folle détermination et surtout un leadership assez intéressant, en donnant le ton dès le début de la partie. Mon genou ? On s’en fout. J’agresse la peinture d’Hassan Whiteside, je crée des opportunités pour mes coéquipiers et surtout j’accélère le rythme pour déstabiliser cette imposante défense du Heat à domicile, elle qui a déprimée plus d’une franchise cette saison. Premier quart remporté, en avance à la mi-temps puis logiquement rattrapé par les hommes d’Erik Spoelstra, John devait puiser dans ses plus profondes ressources pour ne pas gâcher un bel effort individuel collectif, ce qu’il réussira en étant bien aidé par son banc : 21 points pour Gary Neal, 12 pour Sessions, en plus des 21 pions de Beal et du double-double d’Otto Porter (13-14), tout le monde suivra le ton du meneur et tiendra le regard avec Dwyane Wade et compagnie alors que le match semblait basculer du côté de Miami. Quelques belles séquences défensives feront l’affaire, des calls mitigés mais qui seront aussi le résultat d’une combativité remarquable sur toute la rencontre, au final les Wizards n’ont fait que confirmer ce qu’on pensait d’eux depuis plusieurs semaines, avec un nouveau résultat inattendu et inespéré.
Perdre à domicile contre les Lakers ? Battre les Cavs à Cleveland. Perdre à domicile contre les Mavs ? Battre le Heat à Miami en back-to-back. Si cette équipe de Washington est aussi imprévisible que le pourcentage au tir de Kobe, elle a surtout dans son vestiaire un meneur qui semble doucement trouver son rythme. Genou enflé ou pas, John Wall est en train de faire du sale et le Heat est malheureusement tombé sur son chemin. Next ? Les Rockets.
Source image : Slam Magazine