Jimmer Fredette aux Knicks de Westchester : comme si on t’offrait une Jaguar de chez Hot Wheels

Le 28 nov. 2015 à 22:53 par Bastien Fontanieu

Jimmer Fredette

On imagine assez bien la grosse feinte téléphonique gérée par son agent, avec l’ascenseur émotionnel de la mort en l’espace de cinq secondes. Mec, les Knicks ont envie que tu signes chez eux : par contre, c’est en D-League qu’on ira.

Voilà le genre de discussion que Jimmer a pu avoir avec ses représentants, eux qui continuent à chercher une franchise, une ligue, un pays et même un continent dans lequel le joueur pourrait enfin lancer sa carrière, au lieu de rebondir de régions américaines en régions américaines depuis des mois. Sorti de BYU avec une hype aussi fat que la cuvette des Davis à l’heure actuelle, Fredette était destiné à faire une Curry grâce à son culot et la précision de son tir longue-distance. Seul problème, quand vous avez la dégaine d’un vendeur de jeux-vidéo à Dublin et les qualités athlétiques qui vont avec, c’est assez difficile de s’imposer dans la jungle la plus physique au monde, en tout cas au niveau de la balle orange. Sacramento, Chicago, les Spurs et plus récemment les Pelicans, le bonhomme est aujourd’hui encore en train de bosser son jeu dans l’espoir de réaliser son rêve mais son dossier semble déjà verrouillé dans les 30 franchises de NBA : trop petit, pas assez physique, pas de poste précis, next. Du coup, c’est une franchise de D-League qui l’a appelé, ou plutôt rappelé puisqu’il y avait déjà effectué quelques perfs. Les Knicks, mais de Westchester.

Sélectionné en 2ème position de la Draft 2015 dans la ligue de développement affiliée à la NBA, JF avait pu trottiner un peu avec son équipe avant d’être appelé par les brillants Pelicans, le 10 novembre dernier. Décimé par les blessures en ce début de saison, le vestiaire d’Anthony Davis avait dû faire appel à la pioche et c’est Jimmer qui fût appelé, pour un résultat sans précédent : 4 matchs, 13 minutes, 2 points et 1 balle perdue. Le genre de ligne qu’on souhaite se tatouer sur les avant-bras avec des dragons crachant du feu ainsi que des signes tribaux, afin de rendre hommage à un grand homme de notre époque. Plus sérieusement, on espère pour Fredette que son chemin va se dessiner petit à petit et qu’il pourra vivre de sa passion, mais il faudra très probablement enlever un ou deux zéros de ses chèques rêvés car la NBA a déjà fait le tour du hobbit. Après la D-League, pourquoi pas l’Amérique du Sud avant de partir en Chine et y faire un festin ? Quoi qu’il en soit, on gardera un oeil sur lui car on doit constamment vérifier la situation des joueurs qui se font drafter par les Kings. Ce n’est pas par humour, mais par sécurité. Certains peuvent très mal finir.

On enlève donc les quelques gouttes de sueur du front de Spike Lee qui a cru voir certains lui envoyer ‘JIMMERNITY’ par texto pendant un court moment, aucune panique puisque Fredette ira faire ses gammes tranquillement en D-League.

Source : RealGM

Source image : Pelicansreport


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