Révolte ! Ces joueurs sous-cotés en NBA qui ne sont “pas considérés en tant que tels”

Le 26 nov. 2015 à 19:47 par Thomas Rabotin

Perceval

Si certains joueurs bénéficient d’un bon temps de jeu et se retrouvent même parfois titulaires pour un rendement catastrophique, d’autres au contraire n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent et sont clairement sous-cotés, souvent parce qu’ils ne sont pas assez utilisés et qu’ils restent dans l’ombre de leur coéquipiers aux yeux de la plupart des fans (on ne s’énerve pas, on n’a pas dit “bandwagoners”). Ils ne sont plus dans la hype, ou ne l’ont jamais été et ils le payent au prix fort. Ainsi, voici le cinq titulaire des oubliés des coachs et du grand public cette saison qu’on tient à mettre en valeur, au moins une fois comme JaVale dans le Shaq’tin a Fool.

Point guard : Mario Chalmers

Statistiques depuis le début de saison : 9,6 points (13,1 depuis son trade à Memphis), 2,1 rebonds, 3,1 assists en 20,2 minutes.

Le joueur auto-proclamé “top 10 meneurs” il y a quelques années n’a plus du tout la même aura qu’à l’époque où il était le pote et le petit frère bouc émissaire de LeBron and Co. Il est progressivement passé sur le banc en Floride au profit de Goran Dragic, et il a même été tradé à Memphis contre pas grand chose après seulement six matchs cette saison. Il s’agissait plutôt de dégager le plombier à la moustache et son contrat encombrant. Mario Chalmers est très différent depuis son transfert, à croire que Johnny avait raison : “on a tous quelque chose en nous de Tennessee”. Son PER (18,21) a grimpé en flèche après le départ de South Beach et Chalmers est proche des dix premiers meneurs en terme d’efficacité. Il va l’intégrer ce fichu top 10, il va le faire.

Mention spéciale : Ish Smith réalise un début de saison canon mais est constamment relégué au rang de remplaçant dès que Jrue Holiday a décidé de se lever de son lit et de retourner bosser. C’est dommage, on trouvait que l’équipe jouait mieux avec lui sur le parquet, mais bon il ne fait pas vendre de maillots, alors… C’est la même histoire pour Aaron Brooks, qui continue de couper les citrons pendant que Derrick Rose squatte le parquet avec sa double vision (ce n’est pas l’accessoire des méchants dans DBZ), alors qu’il fait mieux que l’inspecteur quand celui-ci n’est pas là.

Shooting guard : Tyler Johnson

Statistiques depuis le début de la saison : 8,8 points, 2,7 rebonds, 1,7 assist en 20,9 minutes.

L’arrière undersized et bondissant du Heat, mais jeune, a réussi à faire son trou dans l’effectif de Spo, mais il reste bloqué dans la rotation par Wade, qui parait avoir retrouvé ses genoux et avoir compris comment jouer avec son corps vieillissant, mais surtout par Dragic, qui n’est que l’ombre de lui-même cette année. Le trade de Chalmers traduit une certaine marque de confiance, mais ce n’est pas assez pour le huitième joueur le plus efficace de la ligue à son poste (17,63). Encore un qui ne vend pas assez de maillots.

Mention spéciale : Jeremy Lamb s’est endurci et a compris comment s’intégrer dans le collectif des Hornets qu’il a intégré cette année. L’agneau détonne en sortie de banc et Steve Clifford préfère laisser Batum à l’arrière et l’escroc P.J. Hairston à l’aile, mais on est curieux de savoir ce qui se passerait s’il était mis dans le cinq de départ. Glenn Robinson III, bien que fils de grand joueur et chouchou de Larry Bird, est bloqué par le trio Ellis-Miles-George et galère à rattraper le temps perdu à Washington sous les ordres de Wittman. Ah Randy, encore un champion celui-là.

Small forward : Will Barton

Statistiques depuis le début de la saison : 13,5 points, 4,9 rebonds, 1,9 assist et 1,2 interception en 26,2 minutes.

L’ailier longiligne est le bouche trou favori de Mike Malone quand l’équipe déconne sur le parquet, et bien qu’il commence à gagner des minutes, ce n’est que “grâce” à la grave blessure de Wilson Chandler, et il continue d’être remplaçant avec un temps de jeu tout de même assez aléatoire. Arrivé dans les Rocheuses en mi-saison l’année passée, il avait réussi à impressionner pour être prolongé l’été dernier, mais apparemment pas suffisamment pour mériter sa place de titulaire. Alors que franchement, tourner à plus d’une interception en moins de trente minutes de jeu, ce n’est pas donné à tout le monde. Sa sixième place chez les ailiers dans le classement du PER avec un score de 20,55 plaide également pour sa cause.

Mention spéciale : T.J. Warren marche bien avec les Suns, pourtant il n’est pas apprécié à sa juste valeur, puisque son temps de jeu n’est que de 21,5 minutes en moyenne. Ses bonnes prestations ont incité le coach Jeff Hornacek et l’ailier titulaire alcoolo P.J. Tucker à dire qu’ils étaient impressionné par le sophomore. Ah bah c’est pas trop tôt ! Avec un PER (16,8) égal à celui d’Andre Iguodala, MVP des Finales au printemps dernier, on ne peut qu’aller dans ce sens.

Power forward : Thomas Robinson

Statistiques depuis le début de la saison : 3,5 points, 4,3 rebonds, 0,5 contre en 11,5 minutes.

L’intérieur sorti de Kansas connait cette saison avec Brooklyn sa cinquième équipe en quatre ans. On a vu mieux comme modèle de stabilité. Bien qu’il ait été drafté en 5ème position lors de la draft 2012, il n’a jamais eu la confiance des organisations pour lesquelles il a joué, et cela se vérifie encore cette année. Il capte plus de quatre rebonds en moins de douze minutes par match, ce qui le place cinquième rebondeur de la ligue en terme de rebonds par minutes. Son PER de 15,55 n’est pas franchement dégueu et on se demande quand Lionel Hollins voudra bien lui donner du temps de jeu supplémentaire pour apporter plus de dureté et de défense dans une raquette qui prend l’eau du côté des Nets. A moins qu’il veuille tanker pour de bon.

Mention spéciale : John Henson est passé de lottey pick en 2012 à chauffeur de banc cette année sous les ordres de Jason Kidd, le chargé marketing de Coca-Cola. Très dur pour un joueur doué en défense (ce n’est pas comme si ils n’en avaient pas besoin à Milwaukee), qui se fait griller la priorité par Jabari Parker l’homme en mousse, et qui se classe 9ème au classement PER chez les ailiers-fort (20,84). On pense aussi à Derrick Williams, qui est encore le couillon de son histoire : drafté deuxième en 2011, décalé au poste d’ailier à Minnesota à cause de Kevin Love, transféré aux Sacramento Schizos Kings où il avait réussi à se refaire un peu là-bas (seul Rajon Rondo peut accomplir cette mission périlleuse) et enfin cette année aux Knicks, coincé derrière Melo et “Porzingod”. C’est ça d’être un twiner incompris en NBA (big up Bennett !).

Center : Clint Capela

Statistiques depuis le début de la saison : 7,4 points, 6,3 rebonds, 1,5 contre et 0,7 interception en 17,3 minutes.

Le jeune Suisse connait un malheur récurrent dans la ligue, celui d’être placé derrière une superstar dans la rotation, en l’occurrence Dwight “Softman” Howard. Ce dernier a été souvent blessé en ce début d’année, ce qui a permis à Capela de gratter des minutes et de continuer à montrer sa valeur comme lors des Playoffs la saison dernière. Mais il ne dépasse pas les vingt minutes de jeu en moyenne par match, au profit d’intérieurs shooters mais piètres défenseurs. Quel est l’intérêt puisque le Barbu confisque tous les tickets de shoot pour son compte personnel, alors qu’on rentre et circule dans la raquette des Rockets comme dans un saloon ? Clint a le 2ème meilleur PER (25,31) de tous les pivots en NBA, mais encore une fois, il n’est pas assez rentable d’un point de vue marketing. Pas vrai Morey ?

Mention spéciale : Nikola Jokic, le pivot rookie serbe des Nuggets a un temps de jeu en dent de scie, ce qui est vraiment la particularité de Denver, comme l’année dernière : du talent et de la jeunesse en quantité à tous les étages, mais un coach incapable de le détecter pour savoir à quel joueur donner plus de temps de jeu. Quand on voit que le Kenneth Faried est toujours titulaire alors qu’il n’a toujours pas de shoot fiable ni de défense au bout de quatre ans dans la ligue… A croire que les tops 10 et sa crinière suffisent à lui garantir sa place dans le 5.

D’accord avec notre magnifique sélection ? Déçu de ne pas trouver un joueur que vous aimez mais que vos potes ne connaissent pas ? Vous aussi défendez la cause des sous-cotés de la NBA !

Source image : youtube.com


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