C’est fait : les Warriors tapent le meilleur début de l’histoire en battant difficilement les Lakers, 111-77
Le 25 nov. 2015 à 07:36 par Bastien Fontanieu
Merci les Capitols des années 40, merci les Rockets des années Hakeem ! Faites place aux nouveaux détenteurs du meilleur départ dans l’histoire de la NBA, nos intouchables Warriors qui ont géré les Lakers à la maison. 111-77 ? La routine.
Difficile de savoir ce qui mériterait le plus d’attention sur cette rencontre, entre le record justement établi par les Dubs devant leur public, sous une pluie de confettis, le match horrible proposé par les Lakers, le pourcentage affreux de Kobe (1/14 au tir), le programme à venir ou l’ambiance de l’Oracle ce mardi. Plus on avance, moins les mots semblent faciles à sélectionner lorsqu’on mentionne cette équipe historique, ce groupe au comportement et au jeu si particulier, si différent des autres rouleaux-compresseurs du passé. Un symbole ? Peut-être le fait de ne voir aucune célébration sur le parquet, hier soir, alors qu’une énorme page de l’histoire s’écrivait sous leurs yeux. Quelques sourires certes, un coup de coude dans les cotes pour taquiner le voisin, mais pas d’explosion, de champagne ou de déclarations outrageuses. Rien de tout ça dans cette équipe dont le niveau de concentration est assez bluffant, et ce quel que soit l’adversaire, le soir, le match, le déplacement, le score. Face aux Lakers, l’affaire fût pliée dès le premier quart et on aurait même pu assister à la fermeture de la franchise si Curry et Thompson avaient été plus adroits. Vingt points d’avance, Ezeli et Speights qui enfilent les paniers, Barbosa et Green qui se régalent, tout le monde au boulot sans traîner la patte. Un témoignage énorme et resplendissant pour le boulot accompli par ces joueurs, Steve Kerr et Luke Walton également, montrant que ce sport peut être à la fois beau, excitant, spectaculaire, tout en étant sérieux et dominant.
Hier soir, bien évidemment, c’est au sommet des meilleurs départs de l’histoire que ces Warriors se sont installés, mais c’est aussi un match typique auquel on a assisté avec cette équipe, offrant aussi bien une sérieuse performance offensive comme une complète démonstration défensive. Avec les avions de chasse que sont Iguodala, Livingston, Ezeli et Barnes, la bande à Swaggy a rapidement été étouffée et c’était encore une fois une assez grande chance que de voir le score final se poser sous la quarantaine d’écarts. Car sur le terrain ? On en aurait vu 50, aisément. C’est le niveau de domination que cette troupe d’Oakland maintient en ce moment, elle qui possède discrètement le record des Bulls dans un coin de la tête mais souhaite surtout continuer à construire, brique par brique, les fondations d’une dynastie. Taper les 72 victoires en régulière et ne pas gagner de titre ? Ce serait un affront monumental, une chute historique devant des millions de téléspectateurs. Non, comme hier soir justement, ces Warriors souhaitent marquer leur époque et c’est avec ce type de performance, discrète mais importante avant l’hiver, que l’encre durera encore plus longtemps. La suite, hélas, on la connaît. Des Suns et Kings certes, avec une belle possibilité de prendre les champions en titre par surprise en back-to-back, mais surtout l’obligation de devoir maintenir la série avant de se rendre à l’Est. Six matchs en déplacement, dans des arènes qui voudront elles aussi rentrer dans l’histoire : voilà ce que représente un match face à cette équipe de rockstars actuellement.
Seize, zéro. Pas la moindre défaite, pas la moindre zone d’ombre, pas le moindre blessé. Une frayeur face aux Nets certes, mais sinon rien à signaler, comme ce match hier soir. Les Warriors version 2015-16 sont tout simplement historiques, donc profitons-en un peu avant de se vautrer dans les débats sur les potentiels records. Déjà qu’il y en a un en moins sur la liste aujourd’hui…
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