Top 10 du jour (et sa petite histoire) : il y a 22 ans, David Ginola et la France du foot touchaient le fond

C’est parti pour le Top 10 du jour, accompagné comme à l’accoutumée par sa tranche d’histoire. On revient aujourd’hui sur l’une des plus sombres soirées de l’histoire du sport français, un 17 novembre 1993 à l’odeur désagréable de yaourt périmé.

Si les basketteurs français ont depuis un moment déjà investi les Etats-Unis, leurs cousins du foot ne peuvent pas forcément en dire autant. La faute à un rendez-vous manqué avec les States lors d’un 17 novembre 93 tristement rentré dans l’histoire du foot français. Flashback.

Nous sommes donc le 17 novembre 1993 et de la Bulgarie, la France ne connaît alors que les yaourts et Sylvie Vartan. Déjà battus par Israël le 13 octobre alors qu’une victoire aurait permis aux Bleus de Gérard Houllier de valider leur ticket pour la World Cup 94, l’Équipe de France reçoit cette fois-ci Hristo Stoichkov et ses teammates pour une soirée sous tension au Parc des Princes. Un match nul suffit alors aux Bleus pour s’envoler pour les States, la Bulgarie n’étant d’ailleurs pas à cette époque une grande nation de football puisque l’un des seuls joueurs connus de l’effectif est alors Trifon Ivanov, mondialement réputé pour être le sportif le plus moche du monde avant l’arrivée en NBA de Luke Babbit…

Si le “King” (le vrai) Eric Cantona ouvre rapidement le score, les Bulgares ripostent dans la foulée histoire de ne pas laisser la France se la raconter trop longtemps. Le match se déroule tranquillement jusqu’à la 90ème minute, moment choisi par le beau gosse David Ginola pour rendre hommage à Michael Ruffin et aux Wizards en faisant preuve d’un QI discutable, se débarrassant vulgairement d’un ballon qui se transformera quelques secondes plus tard en but bulgare. Emil Kostadinov est repassé par là et vient de crucifier Bernard le Lama, la France est à genoux et le sélectionneur français réfléchit déjà aux insultes qu’il va pouvoir balancer à un pauvre Dawid devenu depuis ce jour-là un paria dans le foot français, malgré son génial talent et un brushing toujours parfait. On aperçoit également sur les images un Aimé Jacquet qui ne sait pas encore qu’il deviendra cinq ans plus tard le papy le plus classe de France mais on retient surtout ce jour-là que la France vient de dire adieu à son voyage aux États-Unis, laissant d’ailleurs son adversaire du soir aller chercher une belle troisième place quelques mois plus tard… Un espèce de Villeneuve D’Ascq version foot, avec un Emil sans Images mais aussi bourreau qu’un Pau Gasol…

La vidéo du “crime” :

Son équivalent basket :

Ah oui, et le Top 10 aussi :

sources vidéo : youtube.com

Source image : Anto Hollywotion