Blake Griffin gère les Pistons like a boss : 34 points, 9 passes, 8 rebonds, 0 Chris Paul, 1 victoire !
Le 15 nov. 2015 à 05:55 par Bastien Fontanieu
Après la honte imposée à nos yeux ce jeudi sur le parquet des Suns, il fallait se reprendre à la maison, en pleine après-midi, face à des Pistons physiques et déterminés en déplacement : bingo comme dirait Ralph Lawler, merci Blake et Jamal pour la win (101-96).
La mission n’était pas aisée. Déjà, de base, car l’adversaire du soir avait envie de manger californien (+9 à la mi-temps). Ensuite, évidemment, car la rencontre proposée il y a deux jours avait commencé à faire froncer de nombreux sourcils, sans mentionner l’arrivée de premiers nuages du côté de Los Angeles. Pas de Chris Paul ? Pas de J.J Redick ? Donc faire confiance à Austin Rivers et un peu de whatever sur les lignes arrières ? Autant vous dire que la perspective fût directement appréciée par Stan Van Gundy et ses hommes, Reggie Jackson démarrant les deux pieds sur l’accélérateur pour montrer qu’Eric Bledsoe n’allait pas être le seul à se faire plaisir en attaque face aux soldats de Doc Rivers. Mais curieusement, curieusement et aussi typiquement, c’est un autre homme qui sortira de sa boîte afin de flinguer la soirée open-bar du Michigan. Son nom ? Jamal Crawford, bien évidemment. Sujet à une demi-centaine de rumeurs de transferts depuis cet été et cloué au bout du banc par un entraîneur dont on ne préférera pas mentionner les rotations, le dribbleur aux mains d’argent prendra à pleines… mains son opportunité, dansant devant les défenseurs et convertissant la plupart de ses séquences offensives en paniers importants pour les siens. Il faut dire qu’avec un Pierce au fond du trou (1/6) et un banc au fond des chiottes (4 points à 1/7 au tir au total), quelqu’un devait créer un minimum et offrir au numéro 32 un peu de soutien.
Car oui, autant Jamal peut recevoir sa petite tribune et mériter de lourds applaudissements en sortant sa version Kobe 2010 de l’année (37 points, 6 rebonds et 8 passes à 12/27 au tir), autant l’énorme boulot effectué par Blake Griffin dans le money-time aura définitivement marqué les spectateurs de ce samedi soir, voyant la bête tout simplement refuser de perdre une 5ème fois en six rencontres. Engagé en défense, agressif au rebond, arrêtant enfin -Dieu merci- de se plaindre auprès du corps arbitral, l’intérieur des Clippers offrira un all-around game de rêve et plantera d’ailleurs le plus gros tir du match pour définitivement soûler Van Gundy et sa bande. Geste discret mais ô combien apprécié en direct ? Après avoir rentré son shoot, aucune célébration, aucun chest-bump, rien de tout ça. Un simple doigt levé en l’air, comme pour indiquer à ses coéquipiers qu’il fallait encore réaliser un stop défensif. Et il viendra à temps, justement, ce stop, collectif, pour sceller la victoire et enfin offrir un peu d’oxygène au cirque californien. Un succès important, pour ce vestiaire qui semblait sur le point d’imploser et était à quelques défaites supplémentaires de rejoindre les Kings dans leur thérapie de groupe, mené par un Blake Griffin décidément à l’aise dans son rôle de leader. Loin de nous l’envie de faire passer Chris Paul pour une buse, le meneur étant fondamental dans l’efficacité du marsupial, mais les derniers mois ont prouvé que le changement de hiérarchie était plus qu’envisageable : c’est une nécessité afin d’accéder au niveau supérieur. Et quand Blake joue ainsi ? C’est toute une franchise qui peut le suivre dans son sillage, comme il faudra le prouver face aux Warriors ce jeudi.
Cinq jours de pause, cinq, voilà ce dont profiteront les Clippers avant de jouer une nouvelle fois Golden State, mais à la maison cette fois-ci. Mettre une fin à la série de victoires de Curry ? Pourquoi pas, même s’il faudra bien plus que le simple héroïsme de Crawford pour y parvenir. Si Blake fait sa part du boulot en tout cas, les chances d’y arriver seront très intéressantes à regarder…
Source image : @SoCalSports4You