Andrew Wiggins s’énerve enfin et abat les Bulls, 102-93 : 31 points sur la tête de Jimmy Butler !

Il faisait un début de saison timide jusque là, trop même pour son potentiel et ce qu’il est capable de créer comme mouvement offensif comme défensif dans son équipe : hier soir à Chicago, le Canadien a été sensationnel pour offrir une victoire à sa meute.

La question commençait à être de plus en plus bruyante, après moins de deux semaines de régulière entamées en NBA. Un vrai leader, le Wiggins ? Le genre de joueur sur lequel compter tous les soirs, même quand ça peut ne pas rentrer ? Des interrogations qui planaient déjà au-dessus de sa tête avant même de rejoindre la table des grands, et qui le suivaient jusqu’au début de ce mois de novembre, après 4 premières rencontres particulièrement mauvaises, en comparaison avec les attentes et sa campagne précédente : 14 points et 4 rebonds à 29% au tir ? Pas vraiment du genre de la maison nordique, elle qui avait clairement besoin de son phénomène pour tourner la page émotionnelle accompagnant le départ de Flip Saunders, un manque d’oxygène et de rythme qui se traduisaient par deux défaites consécutives, contre Portland et Miami. Cependant, ce samedi, c’est peu dire si la bête aux mollets exceptionnels s’est réveillée afin de mettre son équipe sur ses belles épaules, agressant directement la peinture des Bulls dès le début de la rencontre et entamant un petit chantier à distance : 4/4 du parking, de la pénétration à outrance et des lancers cherchés, on retrouvait enfin la pépite en sortie de Kansas, qui pouvait dynamiter de la défense moyenne, surtout quand on connaît celle récemment proposée par Chicago…

Et même si la feuille statistique ne sera pas aussi propre que certains auraient espéré, Andrew a tout de même rassuré de nombreux fans en réactivant le bouton agressivité qu’il semblait avoir égaré en ce début de saison. Plus que ses 27 tirs tentés, ce sont ses 10 lancers et surtout ses pénétrations qui ont fait un bien fou aux Wolves, notamment dans le money-time où Taj Gibson se prendra le move de la soirée en sortie de dribble. Je récupère la gonfle, je feinte de prendre le middle, je spin à toute vitesse et je ne perds pas l’équilibre pour monter le plus haut possible et dunker à deux mains. Autant vous dire que lâcher un combo pareil à quelques minutes du buzzer a provoqué les oohs et aahs du United Center, lui qui passait la majeure partie de la soirée à claquer des bouh et barf en voyant la discipline offensive comme défensive de ses soldats. Au final, c’est donc une victoire importante que les hommes de Sam Mitchell se sont offerts ce samedi, grâce aux exploits de Wiggins mais aussi l’exceptionnelle performance de Karl-Anthony Towns dans tous les aspects du jeu, le rookie faisait preuve d’une patience et d’une lecture bluffante après avoir pourtant connu des soucis de fautes face à Pau Gasol. Un duo de feu, voilà sur quoi Minnesota espérait justement construire rapidement, avec des performances complémentaires et séduisantes. Il faudra désormais confirmer ces 3 victoires en 2 matchs avec deux grosses rencontres la semaine prochaine : Atlanta d’abord et Golden State ensuite, histoire de vérifier notamment si les canines peuvent déjà couper de la grosse viande…

31 points, 3 rebonds et 2 passes pour Andrew Wiggins, à 11/27 au tir et 5/10 aux lancers certes, mais 4 bombes du parking et surtout une défense de fer sur Jimmy Butler (11 points à 4/15), qui aura fait face à la version la plus redoutée du Canadien. Agressive, motivée, disciplinée et exemplaire. On en redemande, encore et encore !

Source image : Sports Illustrated