Toujours le mot juste, ce Tim Duncan : laisser parler son instinct pour éviter de trop réfléchir

Le 06 nov. 2015 à 15:40 par Leo

Voyant ses coéquipiers cogiter plus que de raison ces temps-ci malgré trois victoires en cinq matchs, le quintuple champion NBA, Tim Duncan, a potentiellement mis le doigt sur le véritable problème des Spurs à l’heure actuelle. Le sage a parlé…

Dans des périodes de flottement comme celles-ci, sujettes à une vaste lampée d’interrogations diverses et variées, rien de tel que de dire la vérité, ce remède très efficace contre ces pensées néfastes qui empêchent les victimes de jouer à fond leur jeu. En l’occurrence, “Timmy” remet en cause le versant naturel omis par son équipe qui, en ce moment, se prend la tête à deux mains devant les systèmes devant être appliqués au millimètre et qui oublie beaucoup trop à son goût de faire confiance à son instinct, de laisser libre cours à son imagination sur le terrain. Bien évidemment, tous les regards semblent se tourner vers LaMarcus Aldridge dont l’intégration n’est pas encore tout à fait consommée. Piégé entre la volonté de bien faire et la crainte de réciter sans erreur ses nouveaux poèmes les soirs de matchs, l’ancien Blazer cristallise cet instant suspendu où chacun hésite à faire ce qu’il fait de mieux en préférant refuser un tir ouvert ou distiller la passe de trop quand l’adresse n’est pas au rendez-vous.

“Contre les Wizards, je réfléchissais sans cesse en faisant défiler en boucle les actions que j’avais loupées”, avoue un LMA loin d’être au top de ses capacités malgré un double-double de moyenne à hauteur de 15 points et 10 rebonds sur les 5 premières rencontres. “Je me posais trop de questions et ce, pour tout ce que je tentais. Il y a des matchs comme celui-ci où vous ne rentrez pas vos tirs et vous jouez comme un pied.”

Une mauvaise passe psychologique que Duncan réfute mais toujours avec l’idée que cette remise en cause va servir de stimulant et de solution positive pour que son nouveau compère de la raquette, au même titre que l’ensemble des membres de son escouade, reprenne des couleurs au plus vite et ne se laisse pas submerger par des questionnements superflus. Comme dirait le lumineux “Gérard” Smith : “plus je doute, plus je shoote”…

“Tout le monde réfléchit beaucoup trop. Ça part d’un bon sentiment, on veut toujours prendre la meilleure des décisions possible mais quand vous pensez de manière trop exagérée, votre instinct de joueur passe au second plan. Cette réflexion bancale vous empêche de développer votre jeu. On va devoir arranger ça.”

Concernant LaMarcus plus précisément, en isolé :

“Il va y arriver avec le temps, ça va venir. Ce n’est que passager. Vous pouvez regarder le film des matchs à l’infini, autant que vous voulez, mais quand vous êtes livré à vous-même sur le parquet et que vous êtes confronté à vos soucis, vous ne savez jamais à quoi vous attendre en pensant de cette manière. Ce n’est pas anodin qu’il y ait 82 matchs à jouer dans une saison. Tout va rentrer dans l’ordre et nous prendrons le temps afin de faire les ajustements nécessaires pour que chacun se sente à son aise.”

Nul doute que les hommes de Gregg Popovich y parviendront ; ils l’ont fait par le passé et le referont encore. Et puis quoi de plus normal à ce stade de l’année que de subir l’emprise d’un doute sous-jacent qui paralyse quelque peu la fluidité d’un collectif à peaufiner. LaMarcus Aldridge est entre de bonnes mains, c’est même de bon augure qu’il se torde l’esprit actuellement. Le meilleurs est bel et bien à venir !

Source texte : San Antonio Express News

Source image :  Mike Ehrmann/Getty Images


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