“On a plein de joueurs qui font la même chose” : D’Angelo Russell, toutes nos condoléances…
Le 01 nov. 2015 à 11:58 par Bastien Fontanieu
Le meneur drafté par les Lakers l’été dernier connaît un début de carrière assez tendu, du moins sur ses deux premières rencontres puisque D’Angelo n’a pas tardé à s’exprimer sur la construction de son équipe : être distributeur dans un champ de mine, c’est pire qu’un bordel…
Il n’a peut-être qu’une semaine d’expérience, il joue peut-être aux côtés de vétérans qui ont des décennies de matchs dans leurs mollets, mais Russell n’est pas du genre à garder sa langue dans sa poche et ce dernier n’a pas hésité à donner son avis concernant le jeu proposé par les siens en ce début de campagne. Deux vilaines défaites, une pour commencer face aux Wolves puis du grand n’importe quoi contre les Kings, pas de quoi se réjouir sachant que ces deux équipes sont loin de représenter l’élite de la NBA. Individuellement, c’est également au ralenti que DAR a commencé sa carrière, lui qui est loin du rendement proposé par Karl-Anthony Towns et Jahlil Okafor sur cette première semaine de compétition : 8.5 points et 2 passes à 41% au tir, coucou le numéro 2 de la Draft. Cependant, il serait stupide et injustifié de coller tout de suite une étiquette sur son front, lui qui aura du temps pour grandir, développer son jeu et mieux connaître les ficelles du métier. Il n’empêche que sa situation et celle des siens l’ont pas mal chauffé, avec des propos plaisants et engagés tenus aux micros d’ESPN.
Je ne peux pas me soucier des opportunités des autres rookies et ce qu’ils en font, tout le monde est dans une différente position. Les rookies qui se séparent déjà du lot sont dans de bonnes situations et ils y arrivent rapidement, alors que d’autres auront besoin de plus de temps et c’est mon cas. […] Les opportunités sont assez minces ici car nous avons de nombreux joueur qui sont bons. Surtout, on a plein de joueurs qui font la même chose, donc il faut trouver sa propre place sur le terrain.”
Pourtant, ce n’est pas du tout comme si on avait annoncé qu’une ligne arrière avec Kobe Bryant, Lou Williams, Nick Young et Jordan Clarkson était totalement incompatible. Le pauvre D’Angelo est donc obligé de mettre ses gants et jouer au distributeur de soupe tous les soirs, donnant la gonfle à ses arrières comme à Julius Randle, sans pouvoir lui-même posséder des systèmes qui le mettent vraiment en avant. La faute à qui, demanderont certains ? Jeu peu agréable et qui nous pousserait pourtant à regarder Mitch Kupchak, Jim Buss et Byron Scott, on préférera dire que cette saison est longue et qu’il faudra du temps pour que la machine se mette en place. Cependant, on ne peut que soutenir les propos tenus par le rookie, qui est aujourd’hui davantage utilisé comme un Brevin Knight de seconde zone plutôt qu’un second choix de Draft très attendu. Sur les deux premières rencontres, la répartition des tirs s’est faite de la manière suivante : 18 tirs de moyenne pour Kobe, 13 pour Clarkson, 11 pour Lou et 10 pour Swaggy, soit 52 des 91 tirs des Lakers… rien que pour la ligne arrière. Un bonheur pour les meneurs et intérieurs, qui devront faire les serveurs et éboueurs pendant un bon bout de temps si Byron Scott n’intervient pas rapidement, ce qui ne s’est pas produit depuis 2001. En bref, on souhaite bon courage à la pépite d’Ohio State, qui a bien compris et exprimé sa situation actuelle.
La logique façon californienne : quand vous avez un meneur de talent qui arrive et qui a besoin de la balle dans ses mains, n’hésitez pas à l’entourer avec des tireurs qui ont… aussi besoin de la balle dans leurs mains. Bonne saison en perspective, bonne saison.
Source : ESPN
Source image : Montage TrashTalk – FanSided – LA Times