25 000 $ d’amende pour Gerald Green, surpris en train de dégainer son fusil imaginaire…
Le 24 oct. 2015 à 18:28 par Leo
Malgré ses 28 points à 8/14 au tir et ses 9 rebonds recensés lors de la venue des Wizards en Floride mercredi soir, les hautes instances de la Ligue ont souhaité se montrer pointilleuses à l’égard de Gerald Green, auteur selon elles d’une célébration offensante pour un public mal averti, paradoxalement nourri aux images paisibles de GTA V, Call of Duty et autre Battlefield…
Nous ayant habitués à une célébration singulière où ses doigts prenaient la forme de lettres et de signes distinctifs d’une certaine forme de clan dont il fait secrètement partie, Gerald Green est coutumier du fait de fêter ses plus belles réussites sur les parquets par des mimiques qui lui sont propres. Alors qu’à une époque Wesley Matthews aimait habiller ses yeux de lunettes ornées du sigle des snipers à trois-points ou que Joakim Noah et Russell Westbrook se la jouaient cow-boys du Far West qui font mouche à chaque rafale, l’arrière natif de Houston de 29 ans a souhaité cette nuit-là changer ses habitudes. Suite à un énième tir primé réussi dans le corner, l’ancien Sun de Phoenix fait mine de tenir un fusil longue portée et d’appuyer sur la détente. Un écart de conduite (ah bon ?!) de trop pour Adam Silver et la NBA qui, après l’avoir averti à plusieurs reprises par le passé, ont décidé de le punir au moyen d’une jolie petite prune de 25 000 dollars. Un tarif de plus en plus apprécié pour réprimander une exaction plutôt mineure comme celle-ci qui nous pousse à nous demander quelle célébration sera autorisée ou non à l’avenir. Les joueurs pourront-ils lever les bras au ciel, se rentrer dedans avec un camarade dans les airs sans pour autant laisser croire qu’il y a volonté d’insulter ou d’humilier le respect de l’équipe adverse ? Bien sûr que l’on exagère mais si l’on arrive à imaginer que le geste d’un Green transcendé par sa réussite du soir soit une “incitation au meurtre” en plaçant ses mains dans le vide, c’est à se demander qui extrapole dans l’affaire… Pour un pays qui défend le droit de tout citoyen à porter une arme à feu dans le squelette même de sa Constitution, c’est une bien belle ironie que de voir le trublion du Heat se faire choper pour si peu.
Mais bon, avec le climat ardent qui règne et les événements déplorables escomptés dernièrement qui viennent à remettre en cause la possession de ces outils de mort, mieux vaut éviter d’en rajouter une couche. Au vu de l’influence que peuvent avoir nos joueurs NBA sur la jeunesse notamment, la NBA préfère donc couper court à l’insertion de tout message subliminal – même involontaire – dans les consciences. Soit…
Désolé Gerald, tu vas devoir te trouver une nouvelle célébration. Celle-ci n’est pas homologuée :
Source texte & image : NBC Sports